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285.
Eugène DELACROIX
(1798-1863). L.A.S., Paris 20 février 1858, [à Eudore
S
oulié
?] ; 1 page in-8. 400/500
Il « désire savoir s’il se trouve au nombre des portraits de la galerie de Versailles celui de quelqu’acteur célèbre
tels que Lekain, M
elle
Clairon &c. ; ou bien si le buste de
T
alma
a été mis parmi les sculptures, ainsi que cela m’a été
assuré »… Il donne son adresse : «
rue de Furstenberg 6
Fb. St Germain ».
O
n
joint
un dessin signé de Ferdinand
B
ac
représentant Delacroix (encre et crayon de couleurs, 30 x 20 cm, avec une
amusante anecdote autogr.) contemplant ses peintures de Saint-Sulpice.
286.
Eugène DELACROIX
. L.A.S., 15 juillet 1863 ; 1 page in-8.
200/250
M
oins
d
’
un mois
avant
sa mort
(13 août 1863). « Je garde la chambre et suis dans l’impossibilité de sortir. Je desirerais
que vous ayez la bonté de faire suivant l’usage un certificat de vie, qui dans ces occasions demandent je crois votre
intervention particulière. C’est une rente sur la
Nationale
»…
287.
Raoul DUFY
(1877-1953). 5
notes
autographes avec
dessins
au crayon, cachets d’atelier
R D
; 4 pages in-12
et 7 pages in-16.
600/800
F
euillets
de
carnet
. Dufy dessine une torche et de petits rectangles, une silhouette d’homme avec un chapeau, ainsi
qu’un palmier (esquisses pour un tableau ?), avec les indications des couleurs à employer : « Sur un fond tout bleu ce
personnage veste rouge vieux vermillon, chemise violette, pantalon blanc, cravate rose » ; « les palmiers du 1
er
plan les
palmes terre d’ombre […] La mer modulation entre caeruleum foncé et altéré et bleu persan, les rouleaux de la mer
caeruleum clair […] Le ciel bleu persan en s’éclaircissant vers les bords du tableau ».
288.
Max ERNST
(1891-1976). P.A.S., [1
er
mai 1954] ; demi-page in-fol.
400/500
R
éponses
à
une
enquête
.
Vos débuts artistiques furent-ils heureux ou difficiles ?
« Très heureux et très difficiles »…
Des
moyens d’existence (un second métier ou une fortune personnelle) vous permirent-ils de vous faire un nom dans la
Peinture, ou ne vécûtes-vous que de votre Art ?
« Pas de fortune personnelle, pas de second métier, pas de mendicité.
(On survit par miracle) »…
Quel ouvrage (ou quel tableau) vous fit-il le plus connaître ? Lequel considérez-vous comme
votre chef-d’œuvre ?
« Les “collages” de l’époque “dada”, et peut-être
La femme 100 têtes
. Pas de chef-d’œuvre »…
289.
Léonard FOUJITA
(1886-1968). L.A.S. « anatano foufou » avec
dessin
, [vers 1928, à Suzy
S
olidor
et Yvonne
de
B
rémond
d
’A
rs
] ; 1 page in-8 trace jaune d’adhésif en haut de la page).
1 000/1 200
B
elle
lettre
illustrée
d
’
un
dessin
à
l
’
encre
et
aux
crayons
de
couleur
,
représentant
S
uzy
S
olidor
et
sa
compagne
Y
vonne
de
B
remond
d
’A
rs
.
Les deux amies sont dans un jardin ; au fond, un hamac et des arbres. Au premier plan, Suzy Solidor est assise sur un
fauteuil en bois, plongée dans la lecture d’un livre ; à côté, Foujita légende : « Quelle adorable enfant que vous êtes !
Suzy apprend les japonais dans le dictionnaire ». Sous la chaise, un chien roux : « Pacha se fiche pas mal des japon ».
Allongée dans l’herbe et admirant la chanteuse, Yvonne de Brémond d’Ars : « Yvonne toujours admire Suzy ! »… Entre
les deux femmes, un tourne-disque.
Au-dessous, Foujita a écrit 8 lignes en japonais phonétique, remerciant pour l’envoi d’une poupée « Dolly » et disant
aux deux amies toute son affection : « Watakushi taihen arigato anata sugu Dolly to iroiro omoshiroi hanashi ga dekiru
omedeto. Watakushi taihen anata suku kawirashi Suzy to Yvonne »…
287