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Ornans 10 septembre 1860
. « Je n’ai rien à vous refuser mon cher ami, parce que c’est vous qui me demandez ; malgré le prix de ce
tableau, vous, vous m’en auriez offert 500 f. que je vous l’aurais cédé. La ville de Besançon de laquelle jusqu’ici je n’ai pas à me louer,
aurait pris un autre intermédiaire qu’elle n’aurait pas réussit à ce prix. Comme vous me dites que c’est entre nous que se passe ce marché
j’ai affirmé qu’il m’avait été acheté 2000 f. le prix que j’avais indiqué. Veuillez ne pas me démentir vis-à-vis du publique. Vous avouerez
cher ami que si je ne retire que cela de cette exposition ce n’était vraiment pas la peine que cela m’a donné, et l’argent que cela m’a
coûté »… Mais il lui sait gré de sa sollicitude, « et du charmant article si aimable, si savant, si intelligent que vous venez de me faire,
qui a enthousiasmé tous mes amis et mes parents, ainsi que moi »… Il ajoute que l’exposition de Bruxelles a vendu à M. Vanbeselaere,
« amateur »,
La Femme au miroir
, « pour la somme de mille trois cent fr. prix que j’avais indiqué, il y avait pour ce tableaux deux autres
compétiteurs, qui n’ayant pu avoir ce tableau m’en ont commandé deux semblables à ma volonté. Max Buchon en échange du portrait
que je lui ai fait vient de faire le mien en littérature. Ce portrait est amusant bien fait peut-être trop aimable »…
L
e recueil contient aussi
: — 2 plaquettes :
Exposition de Besançon en 1860. Rapport à la commission générale d’exposition sur les travaux
du Comité exécutif […] lu dans la séance du jeudi 24 novembre
, par Paul
B
ial
(16 p.). Louis de
V
aulchier
,
Revue de l’Exposition de peinture
à l’Exposition universelle de Besançon
(Besançon, Jacquin, 46 p.). — Coupures de presse (montées sur feuillets in-8) du « Feuilleton » de
La Franche-Comté
, [9 juillet-8 décembre 1860] : articles consacrés à divers aspects de l’Exposition de Besançon, signés Michel Perny,
Charles Duvernoy (7, dont un sur Courbet, le 6 septembre 1860), Auguste Achenbach (3). — Coupure de presse [de
La Patrie
du 23 août
1860] : « Exposition de Besançon. Beaux-arts », par Théodore Delamarre fils. — D’autres coupures de presse de
La Franche-Comté
, de
feuilletons ou articles concernant le jury et les récompenses : notamment des discours du préfet et du maire, et un échange polémique
entre Armand Barthet, le secrétariat général de l’Exposition et Paul Franceschi. — 2 L.A.S. de Jules
V
alfrey
, rédacteur en chef de
La Franche-Comté
, Besançon 3 et 27 septembre 1860, à Chappuis au sujet de ses articles
: « J’ai remarqué spécialement l’étude sur
Courbet, qui m’a paru excellent et écrit dans le meilleur français que je connaisse. C’est un document qui vous fait honneur et qui fera
honneur à notre journal. Permettez-moi de vous en féliciter »… — 2 L.A.S. à Chappuis de M. Lancrenon et Maurice Bretillot concernant
un projet d’acquisition d’un tableau de Courbet pour le Musée de Besançon, et le refus du maire.
14.
Henri-Edmond CROSS
(1856-1910). L.A.S., Le Lavandou (Var) 23 janvier 1907, à un camarade [Charles Albert] ; 2 pages
in-8 (petites fentes aux plis).
300/400
Il regrette qu’ils ne soient pas devenus leurs voisins pour quelques semaines. « Croyez bien que ma femme et moi nous nous ferons un
plaisir de vous recevoir quand il vous conviendra, et si même vous voulez bien ainsi que Madame, accepter de partager notre déjeuner,
vous doublerez notre joie puisque ce sera un moyen de vous posséder plus longtemps. Nous adorons les enfants et serions heureux que
vous ameniez votre petite fille »…
15.
Edgar DEGAS
(1834-1917). L.A.S., [Paris 14 septembre 1901], au critique musical Pierre
L
alo
, aux bureaux du
Temps
;
1 page in-12, adresse (
carte-lettre
).
600/800
« Je vous attends donc tous les deux mardi à 1
h
moins le quart. C’est bien réglé cette fois-ci. Amitiés »…
16.
Eugène DELACROIX
(1798-1863). L.A.S., Champrosay 10 juillet [1846], à son ami Edmond
C
avé
(directeur de la
Division des Beaux-arts au ministère de l’Intérieur) ; 1 page in-4.
1 500/2 000
S
ur
sa
promotion au
grade d
’
officier de
la
L
égion d
’
honneur
. Il apprend la distinction que le ministre lui accorde : « Je ne doute pas
que votre bienveillante insistance n’ait obtenu dans cette circonstance beaucoup plus que tous mes mérites. Les honneurs viennent me
chercher aux champs et comme je ne suis pas un Cincinnatus, ils me trouvent extrêmement sensible et reconnaissant. Si je n’étais retenu
ici par autre chose que le plaisir de la campagne et le besoin de me reposer, j’aurais été tout de suite vous exprimer ma reconnaissance »…
17.
Eugène DELACROIX
. L.A.S., 13 juin 1852 ; 1 page in-8.
700/800
Il a été tiré au sort pour faire partie des membres du Conseil municipal « qui doivent assister au Conseil de révision pour le 15 ». Ayant
accepté de permuter de jour avec M. Germain Thibaut pour le 17, il veut être certain que le changement a bien été notifié, « afin que la
notification soit en règle pour chacun de nous »…
18.
Eugène DELACROIX
. L.A.S., à une dame [son amie Joséphine de
F
orget
?] ; 1 page in-8.
1 000/1 200
J
olie
lettre
galante
.
« Je ne pense à autre chose depuis que je vous ai vue qu’à vous revoir ou avoir quelque chose de vous et à regretter le peu de temps que
j’ai passé avec vous : jugez de mon bonheur ou de mes pressentimens quand j’ai vu ces caractères bénis. Je vais réellement mieux pour
vous avoir vue et la chère lettre me remettra j’espère tout à fait : puisse t’il en être de même pour vous qui êtes si souvent retenue et
languissante ! Quel talisman que quelques lignes de votre main. Adieu et remettez-vous : bientôt je vais reprendre de nouvelles forces
en vous voyant. Quelle bonne journée que celle d’hier : elle a été remplie tout à fait »…
19.
Robert DELAUNAY
(1885-1941). L.A.S., [Paris 1906], à Édouard
G
azanion
; 4 pages petit in-8 à l’encre violette sur
papier au chiffre
DD
et l’adresse
11 rue Legendre
(croquis au crayon sur la lettre).
1 200/1 500
L
ettre
du
jeune
peintre
,
évoquant
son
travail
chez
le
décorateur
R
onsin
et
sa
première
exposition
au
S
alon
d
’
automne
avec
son
M
anège de
cochons
.
« Ma toile est sur le fait d’être refusée et chose amusante un bruit qui court le jury l’aurait jugée à l’envers. J’espère