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BEAUX-ARTS

1.

Jacques-Denis ANTOINE

(1733-1804) architecte (hôtel de la Monnaie). L.A.S., Paris 15 janvier 1775, à son « ancien

confrère » Jean-Jacques

H

uvé

, architecte, à l’Académie de France à Rome ; 3 pages in-4, adresse (mouill., un coin réparé au

scotch).

400/500

B

elle

lettre

sur

l

avancement

des

travaux

de

la

M

onnaie

.

Il a été malade… « Ce n’est rien d’avoir vû le Pape vivant, mort, d’en avoir vû faire un neuf, d’avoir fait son jubilé, ce n’est rien non

plus d’avoir été noyé et assassiné en route, quand on se porte bien arrivé […] j’ai vû sans voyager, sans sortir de la capitale, un vieux roy

vivant et mort, puis un jeune, fouler à ses pieds des monstres affreux, rétablir en quelques mois les désordres de beaucoup d’années, et

donner à son peuple l’espoir d’un règne florissant. J’ai vû des renversements, des rétablissemens, dans les différentes branches de l’Etat,

et je crois que

tout est bien

, telle est ma philosophie, pour ce qui ne me touche pas de plus près »… Il donne des nouvelles de la Monnaie,

terminée, sauf la décoration intérieure du grand salon, et le mur du quai : « les logements sont tous occupés, les atteliers achevés, bientôt

la vieille monnoïe sera détruite, on a déjà fait l’essay des laminoirs et des balanciers de la nouvelle, il paroît que le public est assez

satisfait de ce monument ; on dit que le Roy doit venir le voir, nous l’esperons beaucoup »… Il lui fait de bon cœur son compliment sur

sa pension ; la carrière qu’il parcourt est brillante. Et de taquiner son cadet : « C’est un plus grand crime dites-vous, d’embrasser une

romaine, que de faire un enfant à une parisienne ! Ciel ! Quelle médisance ! Ô séxe charmant, tendre et facile, souffriras-tu une pareille

calomnie ! Et laisseras-tu croire à la race future que l’influence d’un téritoire aussi saint que celui de Rôme, te dénature à ce point ? »…

2.

Auguste BARTHOLDI

(1834-1904). L.A.S., 13 août 1892, à un général ; 1 page ¾ in-8 (deuil).

150/200

Le sculpteur rappelle au général sa promesse et le prie de venir dîner, « avant que la Ville n’ait établi notre résidence à la belle étoile.

J’ai l’espoir de réunir deux ou trois amis mardi prochain 19 juillet à 7 heures sans cérémonie (en jaquette). Si vous voulez bien nous faire

l’amitié d’être des nôtres, vous nous feriez bien grand plaisir »…

3.

BEAUX-ARTS

. 8 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., plus des documents, 19 dessins et 10 gravures.

400/500

Henry

B

isbing

(à G. Melchers), abbé

C

adoria

(copie d’une lettre de Giuseppe Petrucci sur les peintres Barbieri, Gennari et Panini),

Carl Friedrich

L

essing

(Carlsruhe 1862, avec portrait gravé), Gari

M

elchers

(2 à Mme Doucet), François-Auguste

R

avier

(1883, et lettre

dictée à sa fille 1888), Alfred

S

tevens

(dédicace a.s. d’une plaquette consacrée à son frère Joseph).

Prospectus des

Montres et bijoux en chrysocalque

de

R

uffet

 ; lettre impr. d’invitation au vernissage d’une exposition Eugène

B

oudin

(1883). Portrait de

D

aguerre

lithographié par Julien.

6 dessins anciens (projet de frontispice à attributs guerriers, allégorie mise au carreau, 2 têtes à la plume, berger jouant de la flûte,

aquarelle par Karl

L

oeilliot

, silhouette) ; dessin à la mine de plomb par

G

révedon

 ; 11 dessins romantiques, la plupart portraits ; dessin

humoristique à l’encre de Chine.

Armoiries gravées sur bois (XVI

e

s.). 9 gravures, par

C

ochin

(carte illustrée de Sergent, imprimeur en taille-douce), Sébastien

L

e

C

lerc

(7), etc.

4.

Hans BELLMER

(1902-1975). 3 L.A.S., Paris 1963-1970, à Rudolf

S

pringer

, à Berlin ; 2 pages et demie in-4 (2 au stylo

rouge sur papier fin rose), une enveloppe ; en allemand.

1 500/2 000

A

u

galeriste

et marchand

d

art

berlinois

, R

udolf

S

pringer

,

à

propos

de

l

envoi

de

livres

dont

la

suite

de

gravures

À S

ade

[tirée à

55 exemplaires, hors commerce, en 1961].

24 février 1963

. Bellmer suggère de passer par l’intermédiaire du neveu de Springer, Ferdinand, qui a davantage de relations à Berlin

que lui-même. Et si les deux ouvrages restaient chez ce dernier quelques temps, ils seraient entre des mains sûres. Pour ce qui est de

Sade,

il s’agit de son dernier exemplaire et un acheteur serait facilement trouvable. Il espère avoir des nouvelles un peu plus longues,

en dehors des questions commerciales, évoquant sa mauvaise santé et son projet d’aller avec sa compagne Unica pendant l’été sur l’île

de Ré. Il signe : « Ihr Bellmer und Unica ».

28 février 1963

. Bellmer informe Springer qu’il lui envoie un exemplaire du livre publié par les éditions Copley dont il donne l’adresse

à Longpont s/Orge, dans le cas où d’autres exemplaires seraient demandés [en 1959, Bellmer avait reçu le prix de la Fondation Copley qui

avait alors édité sa biographie par Alain Jouffroy]. Il a malheureusement vendu la veille l’exemplaire d’

À Sade

(en couleur) au peintre et

excellent lithographe Paul

W

underlich

. Il a encore deux exemplaires disponibles (en noir sur papier Arches) pour un prix de 100 000

anciens francs.

26.IV.1970

. Bellmer annonce qu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral et qu’il souffre d’une hémiplégie latérale ; comme un

estropié, il vit principalement au lit, et a une vieille infirmière. La maladie mentale d’Unica

Z

urn

s’est déclarée à nouveau et elle a été

internée en hôpital psychiatrique [Unica devait se suicider quelques mois plus tard, en octobre 1970]. Il ne peut répondre favorablement

à la demande de M. Feinauer transmise par Springer, il n’a plus d’originaux qui auraient pu être filmés et diffusés. Une exposition à

Amsterdam est en préparation au Stedelijk Museum. On montrera un choix de ses meilleurs dessins…