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12

28.

Roger de LA FRESNAYE

(1885-1925). L.A.S. « Roger », [château de Beauvernay à Saint-Nizier-sous-Charlieu (Loire)

20 juillet 1921], à Valentine

H

ugo

à Meudon

; 6 pages et demie in-8, enveloppe (deuil).

600/800

B

elle

et

longue

lettre

sur

son

séjour

au

château

familial

de

B

eauvernay

,

avec

ses

amis

.

Il la rassure : « votre lettre a subi le supplice radical du feu. Je sais trop le danger que quelques malheureuses lignes d’écriture

représentent et les ravages qu’elles peuvent commettre. […] depuis l’arrivée d’

A

uric

et Irène [

L

agut

], je suis très mal portant. À peine ce

lamentable élève [Alfred

C

ourmes

 ?] que j’ai eu la malencontreuse idée de faire venir, a-t-il été remis, qu’il m’a refilé ses sales microbes

de bronchite et de grippe. En même temps je devais me rendre à l’évidence qui est que c’est un ballot, un incapable, un bon à rien ; un

bien bon garçon, mais affreusement mal élevé par-dessus le marché. Il fait ses malles et va retourner chez lui. Auric et Irène sont arrivés

le même jour et par le même train que [Jean-Louis]

G

ampert

. C’était assez plaisant car ils ne se connaissaient pas. […] Irène travaille

dans la serre, et Auric joue sa musique sur un vieux piano-chaudron. Leur présence ici me fait un très grand plaisir, car elle enlève à

Beauvernay ce qui m’est le gros défaut l’ennui et l’isolement »… Il a été tellement moins bien ces temps-ci qu’il a songé à repartir dans

les montagnes, mais il se « retape » doucement et compte sur sa visite ; Irène peint tout le temps. Il a été très peiné par ses allusions à la

méchanceté des gens, etc. « Pour moi qui vois les choses de l’extérieur, qui ne suis au courant d’aucune méchanceté et espère ne jamais

y être mêlé je ne puis que souhaiter de toutes mes forces que le groupe d’amis dont vous êtes le centre reste uni, et vous supplier de

faire tout de votre côté pour cela »…

29.

Mikhaïl LARIONOV

(1881-1964).

C

arte

postale

signée illustrée de

dessins

originaux, à « Monsieur Serge Jastrebzoff

278, Bd. Raspail Paris (14

e

) » (9 x 14 cm).

4 000/5 000

C

arte

postale

peinte

pour

S

erge

F

érat

.

La photographie de la carte postale représentant la

Scierie du Vauvrilly

à La Charité sur Loire a été entièrement rehaussée par Larionov

à l’aquarelle et à la gouache : nuages dans le ciel, arbres en vert, maisons, prairie, avec trois vaches ajoutées…

Au verso, Larionow a signé de son nom en lettres peintes multicolores, ainsi que le nom et l’adresse du destinataire ; sur le timbre, il

a peint un faux cachet postal « 

pivotin

 ». Dans la partie réservée à la correspondance, il a peint des branchages et un oiseau multicolores.

30.

Marie LAURENCIN

(1883-1956). L.A.S. avec

dessin

, Paris 3 décembre 1918, à un ami ; 1 page in-4 (26 x 21 cm,

encadrée).

2 000/2 500

B

elle

lettre

illustrée

.

Elle est ornée dans le coin supérieur gauche haut d’un ravissant médaillon à l’aquarelle, représentant une jeune femme coiffée d’un

chapeau bleu.

« Cher ami, J’ai été très attentive à votre lettre et j’aimerais faire une série de dessins avec vous. – Quand aux jeunes filles passionnées

de peinture, il faut leur procurer de quoi peindre et attendre ! »…

31.

Henri LAURENS

(1885-1954). L.A.S. avec

dessin

, Paris 18 juin 1953, à Pierre

B

erès

 ; 1 page in-4 (27 x 2 cm, encadrée,

un peu passée).

2 000/2 500

B

elle

lettre

illustrée

.

Un grand dessin à la plume en tête de la lettre représente une femme nue allongée, rehaussée aux crayons de couleur bleu et jaune.

Il souhaite à Berès de bonnes vacances. « Peut-être si il fait chaud rencontrerez-vous au bord de la mer le modèle de ce dessin »…

32.

Charles-Édouard Jeanneret, dit LE CORBUSIER

(1887-1965) architecte. L.A.S. « ChJeanneret » sur carte postale, [Paris

26 janvier 1926], au Professeur Hans H

ildebrandt

à Stuttgart ; carte postale illustrée d’une photo du

Pavillon de l’Esprit

Nouveau

à l’Exposition Internationale des Arts décoratifs de 1925 à Paris, texte au dos avec adresse et timbres. 400/500

Carte postale représentant le pavillon qu’il a créé pour l’Exposition Internationale des Arts décoratifs, à l’historien de l’art allemand

Hans H

ildebrandt

(1878-1957), défenseur de l’architecture moderne et du Bauhaus : « Cher Monsieur, Que devenez-vous ? Que devient

Vers une Architecture

? J’ai été si occupé depuis votre visite et j’ai perdu mon père ; je n’ai pu vous écrire plus tôt »… [Il s’agit ici de

la traduction allemande par Hildebrandt du manifeste de Le Corbusier,

Vers une Architecture

, qui sera publiée en 1926 sous le titre

Kommende Baukunst

chez Deutsche Verlag-Anstalt.]

33.

Fernand LÉGER

(1881-1955). L.A.S., août 1947 ; 1 page in-4.

1 000/1 200

« J’ai eu comme élève ici à Paris Monsieur

A

bramson

pendant une année et je le considère comme devant continuer son travail d’élève

car il est particulièrement bien doué. Pouvez-vous l’aider financièrement. Je puis vous assurer que l’effort que je vous demande pour lui

n’est pas négligable et que son développement artistique dans l’avenir en dépend momentanément »…

34.

André LHOTE

(1885-1962). L.A.S., Paris 7 décembre 1919, [à Gustave

K

ahn

] ; 1 page et demie petit in-4.

250/300

Une angine grippale l’a empêché de répondre plus tôt à son aimable critique de

L’Heure

et du

Mercure

. «

Mais quand nous verrons-

nous 

? Il y a des années que nous devons nous rencontrer et je ne sais quels événements sont chaque fois venus contrarier nos projets.

J’ai beaucoup de choses à vous dire. Lorsque j’ai lu dans le

Mercure

du 16 octobre, ce que vous dites des écrits des peintres, je trouvais

tout naturel le bon accueil que vous faisiez aux essais littéraires des artistes. Mais depuis j’ai lu tant de sottises dans les comptes rendus

de critiques d’art, à propos de mon cas que j’ai été amené à penser qu’il faut être doué d’une grande générosité pour arriver à vos

conclusions »…