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219 MAISON DE L’EMPEREUR

. Ordre de mission signé. Paris, 12 aoust 1807. 1p. in-4°. En-tête « Maison de l’Empereur », cachet de cire.

Ordre de donner 13 tentes à l’intendant du « …Roi d’Hollande.. » en vue d’une fête « … à son château de St Leu le 15 de ce mois… »

100/150 €

220 MANN (Thomas) (1875-1955) - MANN (Heinrich) (1871-1950) frère du précédent, écrivains allemands

. 2 documents autographes.

Thomas Mann

: 1) Sa “Maximes de vie”, datée du 5 septembre 24. 1 p. in-8° oblong, en allemand ; 2) Manuscrit autographe signé en allemand mai

1950, 1 p. in-8 (traduction jointe) : A la question quel serait le mot de conclusion de sa vie, Mann répond: Celui qui a passé 75 ans ici-bas sait ce que

signifie la grâce du temps et de son patient accomplissement... au moment de disparaître en son sein il souhaite à l’humanité qui, elle, reste dans la

lumière de ne connaitre ni la misère ni l’abêtissement mais au contraire la paix et la joie (conclusion de son discours à la Sorbonne 11 mai 1950) ; 2

lettres dactylographiées signées à l’éditeur Pierre Quint, Munich, 10 mars et 18 avril 1926, 2 p1/2. in-4, en allemand.

Heinrich Mann

: 1) Réponse autographe signée à un questionnaire, Nice 10 mars 1930, 2/3 p. in-4: «Mes débuts littéraires ont été difficiles ... J’ai mis

15 ans à conquérir un public nombreux... J’avais de très petites rentes qui m’aidaient pourtant à écrire des livres qui devaient rester longtemps sans

succès matériels. Lorsqu’ils commençaient à me rapporter davantage, c’était l’époque de l’inflation... mes rentes étaient tombées à rien. Mon ouvrage le

plus connu est certainement «Sujet»... Je préfère «Mère Marie» traduit en français.». 2) sa maxime en allemand.

600/700 €

221 MARS (Anne, Françoise Boutet dite Melle) sociétaire de la Comédie-Française (1779-1847)

. L.A.S. « Mars » à

Alexandre Dumas

. (s.l.) 18

septembre (1839), 11p1/2. In-8°. Une déchirure dans le coin en bas à droite du premier bifeuillet.

Belle pièce, peut-être la plus belle connue de Melle Mars. Elle raconte longuement son voyage dans les Pyrénées, où le soleil a manqué presque chaque

jour. Curieuses anecdotes sur Monrose et sa famille. Elle refusera le rôle que Scribe veut lui offrir dans son Verre d’eau, car elle ne veut rien accepter de

lui. Elle donne de longs détails sur ses rôles dans Henri III et Melle de Belle-Isle et évoque Melle Plessis qui veut la supplanter dans ce dernier rôle. Elle

finit par de curieuses considérations relatives à ses démêlés avec le Théâtre Français. Elle montre un profond dégout pour les intrigues des gens de

théâtre, potins et méchancetés « …Enfin, rien de plus ignoble que ce pauvre théâtre, qu’il faut tâcher d’oublier… ».

300/400 €

222 MARS (Anne, Françoise Boutet dite Melle) sociétaire de la Comédie-Française (1779-1847)

. L.A.S. « Mars » à

Alexandre Dumas

. (s.l. Paris)

11 janvier 1841. 3p. in-8°. Enveloppe jointe.

Elle ne peut accepter le rôle que lui avait destiné Dumas, car c’est celui d’une jeune fille naïve et ingénue ; on l’a déjà attaquée pour avoir choisi le rôle

de Melle Bellisle, elle craint qu’on ne dise qu’elle a demandé ce rôle pour finir au théâtre comme elle y avait commencé, par un rôle d’enfant. Elle regrette

vivement de refuser « …car je fondais l’espoir de mes trois derniers mois sur vous. Je m’étais entendue, ne doutant pas d’un grand succès, avec ces

messieurs du ministère et il avait été convenu que je prendrais ma retraite qu’à la fin d’avril… ». Elle joua pour la dernière fois le 7 avril 1841.

300/400 €

223 MAURIAC (François) écrivain français (1885-1970)

. Correspondance de

19 lettres autographes signées

et

3 cartes autographes signées

à

l’avocat

Maurice Garçon

, Malagar, Paris, Vittel et La Motte Vémars, 9 lettres et 1 carte datées d’avril 1941 au 14 mai 1964, 10 lettres et 2 cartes (s.d.).

Environ 37 pages, formats divers (principalement in-8°). Une enveloppe.

Intéressante correspondance dans laquelle il évoque sa vie sous l’occupation, la publication de ses ouvrages, son travail à l’Académie française etc et

certaines grandes affaires plaidées par Maurice Garçon. Le

15 juin (s.l.n.d. 1941)

. Sur ses difficultés d’édition de La Pharisienne et sur la vengeance de

Alain Laubreau contre Jean Marais « …songez qu’ils avaient obtenu des occupants que mon éditeur ne pourrait tirer mon livre qu’a 5000 exemplaires !

L’affaire est arrangée… Quant à votre ami Laubreau, il a suivi la même méthode : pour se venger du jeune Marais qui lui a cassé la figure (comme tu

dois le savoir) il a obtenu que la machine à écrire ne soit plus jouée que dix fois voilà leurs procédés. Nous écrirons un jour une histoire de la presse oc-

cupée. Je dis « nous », car ce sera un grand ouvrage collectif… » ; Le

13 juillet 194(3/4)

?. Il évoque la vie sous l’occupation « …Je viens en train à Paris

: Les cars sont rares, les voyages dangereux (surtout la traversée du Bourget…) Nous sommes à 5 km (Grâce à Dieu !) de la plus proche gare - elle-

même souvent bombardée – et il n’y a plus qu’un train par jour… Ma fille, à Beziers, conductrice de la croix rouge, enterre des fusillés (entre autres be-

sognes.)… » ;

2 aout 50

. Il évoque « l’affaire Girard » dans laquelle Maurice Garçon avait réussi à faire acquitter Henri Girard d’un triple meurtre ;

16

septembre 51

. Sur la candidature de De Lattre général de la résistance, François Mauriac est « …assez inquiet de ce qui se trame quai de Conti et très

résolu à ce que cette élection ne devienne pas une manifestation, à travers Pétain, de l’affreux Vichy… » Joint : deux articles de ARTS du 6 au 12 mai

1964 « Peyrefitte répond à Mauriac ».

600/700 €

224 MERLEAU-PONTY (Maurice) Philosophe français (1908-1961)

. 2 documents.

L.A.S.

Paris, 13 juin 1952. 2p. in-8°. En-tête de la « FACULTE DES LETTRES » quelques rousseurs. 1952 année où Merleau-Ponty fut élu à la chaire

de Philosophie du Collège de France. « … Je suis bien confus d’avoir tardé si longtemps à vous répondre : l’affaire du Collège de France, m’avait mis

dans un tel état envers les innombrables thèses de la Faculté des Lettres. Que j’ai été surchargé de travail depuis avril. Si vous n’avez pas déjà disposé

de votre article sur la formation du langage, je serai bien aise de le recevoir de vous… Ma femme avait pensé à un travail sur un sujet voisin de celui dont

vous me parlez, mais il y a longtemps, au moment de sa thèse de doctorat, et elle n’a pas donné suite à ce projet… » et

L.A.S.

(s.l.n.d.) Jeudi 25 juin.

2p. in-8°. Intéressante lettre dans laquelle Merleau-Ponty tient à s’associer à une demande de

réhabilitation du couple Rosenberg

, et met en cause

l’équité du procès. « … Je voudrais m’associer à une demande de révision du procès Rosenberg, mais deux mots me gênent dans les lignes de Jean

Cocteau : celui de « réhabilitation » et celui d’ « honneur ». Je sais bien qu’ils sont employés dans le sens de la pétition, et que les signataires ne les

prennent pas inconditionnellement à leur compte. Hélas, tout de même il s’agit ici d’autre chose que d’une affaire d’honneur : il s’agit d’une condamnation

prononcée et maintenue dans des conditions inavouables. J’aimerai que le texte mît directement en cause le procès et fit appel à la vérité autant qu’à la

compassion… ». L’affaire Rosenberg, débute le 17 juillet 1950 par l’arrestation de Julius Rosenberg, puis d’Ethel le 11 aout de la même année. Ils sont

soupçonnés d’espionnage, et sont accusés de « conspiration en vue d’espionnage » avec l’URSS.

300/400 €

21 juin 2019 42 Pescheteau-Badin