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189 GAULLE (Charles de) (1890-1970)

L.A.S. à

Maurice Garçon

28 juin 1964, 2p. in-8°, papier à ses nom et grade, enveloppe.

« Je vous remercie de m’avoir adressé cette nouvelle de

Huysmans

et l’avant propos où vous-même expliquez pourquoi elle n’avait pas été publiée.

La déconvenue - peut être un peu sentimentale - que Huysmans en éprouva s’accorde bien avec la mélancolie dont la retraite emplit M. Bougran. Tout

se tient et c’est ce que vous nous faites voir… ».

400/500 €

190 GENET (Jean) écrivain et auteur dramatique (1910-1986)

L.A.S. à « Cher Maitre » (

Maurice Garçon

) (s.l.n.d.)

1p.in-

4°.

« Une fois de plus je vous dois la liberté…j’ai eu le souffle coupé par votre virtuosité pour abolir les méchantes volontés : une fois de plus l’escamoteur,

sans effet de manches, a mis les juges dans sa poche. Bravo… » Il n’ose à peine l’inviter à diner.

150/200 €

191 GERALDY (Paul) poète français (1885-1983)

Manuscrit autographe signé, 2 pages grand in-4.

Manuscrit intitulé «A travers la vie»: «J’étais assis au dernier 14h de

miss Barney

auprès de notre grande

Colette

intimidante d’éclat, de force, de

lucidité, de jeunesse... Le thé dit miss Barney, c’est un parfum qui se boit...» Suit un échange avec Colette sur le thé vert et les réflexions qu’il lui inspire

jusqu’à la conclusion «Quel drôle d’animal! fit Colette...».

Joint : réponse autographe signée à un questionnaire sur Paris : «... Paris m’a tout donné. Je l’aime pour ce miraculeux accord du masculin et du féminin...

pour la suave mélodie de ses pierres... pour Louis XIV et pour Matisse, pour la rue Rochechouart et pour la rue Daunou... pour l’art et pour la vie...».

300/400 €

192 GÉRALDY (PAUL) poète français (1885-1983)

Manuscrit autographe signé (sans lieu ni date), 1 page in-4 et 2 poèmes autographes signés (sans lieu ni date), 2 pages in-8 oblong.

Manuscrit intitulé «Age», évoquant la nostalgie de la vieillesse: «Silence. Ma maison n’attend plus aucun hôte. Elle est trop grande et tout, presque, y est

superflu. Le temps a séché mes amours. Mes amis ne sont plus qu’à peine mes amis. Mes proches sont heureux ailleurs... La page que j’écris, à qui

vais-je la tendre ?... Mon poème m’attend sur ma table éternelle. Il m’ennuie, tu m’ennuies... poème...».

quatrain: «Un poète est toujours un riche inaperçu, / un timide orgueilleux qui pose et qui veut qu’on l’aime... les vers sont les bonheurs que nous n’avons

pas eus.».

Poème: «A mon voisin»: «Tisserand que ton rythme entraine,/ ... puissé-je comme toi, toujours,/ mesurer mon œuvre à ma peine...»

200/300 €

193 GIDE (André) écrivain français (1869-1951)

. Ensemble de 3 documents.

L.A.S.

à Abel Hermant (s.l.) 14 décembre 28. 2p. in-8°. Il le remercie pour l’envoi de son « Aspasie » et le complimente.

L.A.S.

à

Maurice Garçon

(s.l.)

10 juin 45. 1p. petit in-4° et

C.A.S.

à

Maurice Garçon

(s.l.n.d.) 1p. in-16°. Gravé à son nom, enveloppe jointe. Correspondance amicale.

250/300 €

194 GIONO (Jean) écrivain français (1895-1970)

. Ensemble de 2 documents.

C.A.S.

(s.l.n.d.) 2p. in-12° oblong. En-tête gravé « Académie Goncourt » Il communique à son correspondant les coordonnées de sa fille Aline ;

Manuscrit

autographe signé

intitulé «

Lundi

» Manosque « vendredi saint, 1951» (22 mars 1951). 8p. in-folio. Très intéressant et émouvant manuscrit (complet)

sur

l’annonce du décès d’André Gide

et la réaction de Jean Giono. Il paraitra en novembre 1951, dans Hommage à André Gide. 1869-1951, NRF.

Notre document est très probablement le brouillon du texte publié, aux vues des nombreuses corrections, ratures et ajouts. Jean Giono raconte ce fameux

coup de téléphone qui fit basculer ce « lundi ». Il raconte sa première rencontre avec André Gide en 1929, des souvenirs de visites de Gide chez lui à

Manosque ou à Lalley et évoque cette amitié forte, mais discrète « … Roland Laudenbach me téléphone de Paris... Cette fois c’est pour me dire qu’André

Gide a été transporté dans une clinique. Sur le moment je ne m’inquiète pas Roland ajout : Dites moi quelque chose sur Gide … « Gide va mourir, me

dit Roland »… Je pense au « Père Gide » C’est ainsi qu’en moi même je le désigne depuis longtemps… La première fois qu’il est venu me voir, j’étais

encore employé de banque. Cela remonte à 1929… Maintenant j’ai compris tout le sens du coup de téléphone… je pense, qu’à ce moment même, Gide

est en train d’agoniser… La dernière fois que je l’ai vu, Aline*m’accompagnait. Il était à Saint-Paul-de-Vence… Il avait manifesté le désir de me revoir.

C’était en juin 49. Je ne l’avais plus vu depuis décembre 1939. Dix ans de lettres toujours très amicales… Prévert et Pierre Herbart… étaient venus nous

rejoindre… J’étais comme chaque fois, gêné et heureux… Nos rapports ont été des rapports de camarades… J’ai eu ma petite place parmi ses amis et

elle me suffisait amplement… Le soir est venu. Ou plutôt, de lourds nuages sont montés du sud et font ce crépuscule légèrement en avance. Il est cinq

heures ; et je sens que maintenant, il doit être mort…»

700/800 €

195 GONCOURT (Edmond) écrivain français (1822-1896)

. L.A.S. (à Céard), (s.l.) 18 avril 81, 1p. in-8°.

Il le félicite et lui donne des conseils « … Votre livre ressemble un peu a une gageur et vous l’avez gagnée la gageur !... Il y a des pages descriptives

comme la Valse, la vie Parisienne qui sont des bijoux… permettez à un vieux de vous dire de vous défier – l’Education Sentimentale et de l’introduction

des embêtants comme héros de livres… ». Henri Céard publie Une belle journée en 1881.

150/200 €

21 juin 2019 37 Pescheteau-Badin

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