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Lettres à Paul L

esourd

, après son élection à l’Académie française, sur la préparation de son discours de réception.

5 décembre 1968

:

« J’ignorais que Paul Hazard n’avait jamais été reçu. Dans vos quatre abbés, comptez-vous l’Oratorien Jacques Esprit, qui écrivit les

Maximes

de La Rochefoucauld, eut femme et 4 filles ? Il était “petit collet” »…

2 février 1969

: « Je vous suis, les yeux fermés, puisque vous êtes

certain que M

gr

Colbert fut reçu par Racine […]. Était-ce déjà la coutume, au XVII

e

, de mettre Monsieur de (et le siège de l’archevêché ?) »…

25 mars.

Il avait la tête perdue de ne pas lui avoir dit de venir à la maison après la réception : « Vous eussiez vu le Cardinal [M

gr

Tisserant],

qui a honoré mon champagne, après avoir enchanté la Coupole de ses couleurs blanches et cramoisies »…

D’autres lettres pour répondre à une invitation, demander un entretien, remercier, féliciter…

361.

Paul MORAND.

8 L.A.S., 1943-1974, au peintre Maurice B

rianchon

; 10 pages in-8 ou in-12, plusieurs-têtes (

Ministère des

Affaires Étrangères, Hôtel de Crillon, Académie Française...

).

350/400 €

B

elle correspondance

amicale

entre

l

écrivain

et

le

peintre

.

18 novembre 1943

, il s’excuse de n’avoir pu visiter l’atelier de Brianchon, pris

par l’obligation de se rendre à la première du

Soulier de Satin.

30 mai 1944, envoyant à M

me

Brianchon du miel « arraché à la gourmandise

de l’ours des Karpath. […] Dites à B. que j’ai installé sa vue de la gare de Passy sous la neige à 1000 m. dans les sapins de Transylvanie »…

23 février 1952

, il s’excuse de n’avoir pu passer prendre un tableau de son père que M

me

Brianchon a récupéré au pavillon de Marsan.

12 juin 1954

, il propose un déjeuner avec l’actrice Josette Day

. 22 juin 1963,

il remercie Brianchon de lui avoir transmis un carnet de notes :

« quel document ; on vit dans votre intimité et on vous en aime davantage »… Vœux pour l’année 1964 : « Jeunesse, santé, gloire, talent,

que vous souhaitez d’autre, que déjà vous n’ayez ? »…

25 octobre 1968

: « Je me félicite de rentrer habiter Paris et de vous voir plus

souvent »… 18 mars 1974, pour l’anniversaire de Brianchon : « 50 ans – et quelles années ? – de peinture – et quelle peinture... »…

O

n

joint

le faire-part de mariage de Morand avec la Princesse Hélène Soutzo.

362.

Alberto MORAVIA

(1907-1990). 2 L.A.S. et 2 L.S. avec corrections autographes, Rome 1958-1959, à Madeleine CHAPSAL à

Paris ; 6 pages in-4, 3 enveloppes (quelques petits défauts).

400/500 €

4 novembre [1958]

: « Comme j’avais prévu le prix Nobel est allé à un autre. Le matin que j’ai appris la nouvelle j’étais très content. Je me

sentais plus léger. Le poète U

ngaretti

que vous connaissez peut-être, a poussé, au contraire des hurlements sauvages d’indignation »...

[19.XI.1958]

: il a relu l’interview mais demande à le récrire en partie : « on pourrait penser qu’on me fait l’interview parce que je n’ai pas eu

le prix Nobel »…

[28.XII.1959]

Il gardera longtemps le souvenir de son séjour à Paris : « j’y reviendrais volontiers au plus tôt si j’avais quelque

chose à faire moi aussi : un film, un drame. J’aimerais beaucoup écrire une pièce pour Jeanne M

oreau

même si en suite ce ne soit pas

elle à la jouer ». Il a repris le travail et espère finir son roman [

L’Ennui

] dans deux mois : « La vie de Rome en comparaison avec celle de

Paris est somnolente »… – Il n’a pas de nouvelles de Jeanne Moreau qu’il voulait voir jouer dans

Le Mépris

de G

odard

mais « il paraît que

ce n’est pas possible ». ll évoque les autres projets cinématographiques adaptés de ses œuvres : «

la Ciociara

dirigé par de Sica,

La folle

journée

dirigée par Bolognini et

Le risate di gioia

dirigé par Monicelli. Le premier film aura Sophia Loren et le troisième Anna Magnani »...

363.

Alberto MORAVIA.

T

apuscrit

signé avec

corrections

autographes,

L’Intervista commedia in un atto

; 26 pages in-4 ; en italien.

800/1 000 €

Après la page de titre autographe signée, le tapuscrit porte de très nombreuses additions ou corrections autographes. En 1966, Moravia

a fondé avec Dacia Maraini et Enzo Siciliano la compagnie théâtrale

Porscopino

(Porc-épic), qui créera cette courte comédie. La pièce

s’ouvre sur un bureau de Ministre, « ambiance coloniale, palmiers derrière les carreaux de la fenêtre » ; de nombreux livres et un portrait

d’un général noir décore la pièce. Un soldat y introduit un envoyé spécial de la Lune. Suit une conversation loufoque entre d’abord

l’envoyé spécial et le soldat, puis l’envoyé spécial et le ministre sur l’organisation de la société et notamment les pauvres et les riches.

364.

Charles MORGAN

(1894-1958) écrivain britannique.

P

oème

autographe signé,

Final Retrospect

, juin 1951 ; 1 page in-4 ; en anglais.

250/300 €

Poème nostalgique de 5 quatrains :

« When I was young, all lives but mine

Were windows in a house of stone,

From which interior light did shine

On me, outside, alone. »...

Un note marginale à l’encre rouge explique que ces vers inédits font partie du roman

A Breeze of Morning

qui doit paraître en octobre à

Londres et à New York, et à Paris lorsque la traduction sera faite. L’auteur précise que ce manuscrit est offert au Directeur des Beaux-Arts

pour une vente d’autographes. Le roman

La Brise du matin

parut en 1952 aux éditions Stock.

O

n

joint

un autre manuscrit a.s., début du 1

er

chapitre (

A Lesson under the Elm

) d’un roman encore sans titre, avec ratures et corrections,

donné pour la même occasion (2 p. in-fol.) ; plus une L.A.S. à G. Jean-Aubry (1933), et une L.S. (1953).

365.

MUSIQUE.

60 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.

300/400 €

Jules Alary (2, relatives à un concert chez Morny), Eustache Bérat (2), Adrien Boieldieu, Léon Carvalho (à Léon Kerst), Jean Chantavoine,

Gustave Charpentier, Marc-Antoine Désaugiers (11, à Thomas Sauvage), Léo Delibes (2, une à propos de Victor Massé), Pauline Duchambge,

Alphonse Duvernoy (2), Lucien Fugère (2), Alexandre Georges (11 à Lucy Vauthrin), Benjamin Godard (2, une à Armand Silvestre), Alfred

Jaëll (à propos d’un déjeuner avec Liszt), Victorin de Joncières (2), Henry Litolff (à Armand Silvestre, relative aux

Templiers

), Alexandre

Luigini (3), Salvatore Marchesi (2, sur ses succès à l’étranger), Jules Massenet (2), Émile Pessard, Charles Pons (à Lucy Vauthrin), Albert

Raisner (2), Hans Richter, Ambroise Thomas (5), Paul Véronge de La Nux.