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346.
MILITARIA.
Environ 170 lettres ou pièces, la plupart L.S. ou P.S.
2 000/3 000 €
I
mportant
ensemble
de lettres et pièces de militaires du XVIII
e
siècle, de généraux de la Révolution, de maréchaux d’Empire, et de
généraux et maréchaux du XIX
e
siècle jusqu’à la guerre de 1914.
347.
Henry MILLER
(1891-1980). 3 L.A.S., 1939-1940, à Conrad M
oricand
, et 2 L.A.S. à Théophile B
riant
, 1955 : 3 pages in-12 sur
cartes postales, et 2 pages in-fol., adresses ; en français.
500/600 €
B
el
ensemble
sur
C
onrad
M
oricand
, et la rédaction du chapitre qui le concerne dans le roman
Big Sur et les Oranges
de Jérôme Bosch.
[C’est en 1936 qu’Anaïs Nin présente l’astrologue Conrad Moricand à Henry Miller qui découvre alors un personnage bohème et fascinant.]
Corinthe 24 décembre [1939],
sur son séjour en Grèce : « J’avais de la veine d’être invité par les Durrells » ; Tripoli sous la neige, avant Sparte :
« Chemin merveilleux. Chez les Cyclopéens »…
[New York] 1
er
avril 1940
: « Pas assez dit dans ma lettre de ce même jour de l’exactitude
merveilleuse de votre image potentielle de Katsimbalis que je prétends de connaître au fond »…
27 décembre
, séjour à Londres, invité
par son éditeur W. T. Symons : « Je trouve Londres magnifique cette fois-ci – doux, charmant, sympathique – surtout les gens. La vraie
politesse »…
Big Sur 2 août 1955
. Travaillant à son prochain livre, Miller demande au poète breton Théophile Briant : « Il y aura un longue chapitre sur
Conrad Moricand – au fait, je l’ai moitié achevé déjà mais je ne trouve pas l’heure, date et lieu de naissance de Moricand. Pouvez-vous
me les donner ? »…
29 septembre
, il a bouclé la rédaction du chapitre sur Moricand : « Je ne crois pas que tout ce que je dis à propos
Moricand vous plaira. J’ai essayé d’être juste. N’oubliez pas que chacun se montre un côté différent à l’autre. Ils se sont passées des
choses presque incroyables – entre nous deux. Le bon et le mauvais. Parfois, il me semble que le portrait que j’ai donné est
Goyesque
»...
348.
Henry MILLER.
L.A.S., Big Sur 12 août 1948, à Julien C
ain
, Directeur de la Bibliothèque Nationale ; 1 page in-4 à son en-tête et
adresse
18 Villa Seurat Paris
, enveloppe.
200/300 €
Il sollicite un article sur son livre réalisé avec le peintre israélien Bezalel S
chatz
,
Into the Night Life
, et dont un exemplaire est à la
disposition de Cain chez M
me
Voilier, directrice des éditions Denoël. Il lui demande également s’il a lu
Bourlinguer
de C
endrars
« où il y a
un chapitre sur ce fameux libraire C
hadenat
de Paris »...
349.
Henry MILLER.
L.A.S., Big Sur 22 janvier 1951, à Mr.
L
yons
; 1 page in-4 ; en anglais.
200/300 €
À propos de
The Books of my Life
et de la parution en France de
Plexus
. Il travaille à l’appendice de
The Books of my Life
(1952) dans
lequel il recense TOUS les livres qu’il se souvient avoir lu ; quel boulot ! il pense qu’aucun écrivain n’a jamais dressé une telle liste (« Some
job ! So far as I know, no writer has ever published a list of this kind »). D’où son intérêt pour la liste dressée [dans son
Black Book
] par
feu le juge Justice H
olmes
, « one of my favorite
american
figures (a great man !) ». Il s’étonne que Lyons ait mentionné la publication en
France de Plexus alors qu’il est encore dans les révisions du manuscrit ; un peu prématuré ! Lyons doit voir double…
350.
Henry MILLER.
L.A.S.,
Pacific Palisades
16 octobre 1966, à Max D
ickmann
, aux éditions Santiago Rueda à Buenos Aires ; 1 page
in-fol. sur papier aérogramme bleu, adresse au dos ; en anglais.
300/400 €
Pour la traduction argentine de
Nexus
. Il lui envoie un exemplaire de son livre
To Paint is to love again
et lui transmet sa lettre au D
r
H
offman
à Paris, « car je crois que le contrat doit se faire par lui ». Son ami William G.
W
eff
, aux éditions Alhambra Press, est actuellement
en Europe mais devrait rentrer fin novembre. Il lui donne son adresse californienne en précisant que ce dernier a l’habitude, pour les
publications étrangères, de se faire envoyer les clichés – « four colour process » – ou de les faire faire ici pour le compte de l’éditeur
étranger… Il est ravi d’apprendre que Nexus sortira très prochainement en Argentine ! Et il espère que son correspondant trouvera un
éditeur pour publier les textes de Marianne R
uuth
– avec photos ! Il partira dans quelques jours pour Hong Kong où il espère rester cinq
ou six semaines « et apprécier des vacances bien méritées »…
351.
Octave MIRBEAU
(1848-1917).
M
anuscrit
autographe signé,
Le Blasphème de Catulle Mendès,
[1896] ; 3 pages in-4 à l’encre
violette, découpées pour l’impression et remontées.
250/300 €
Bel article sur M
ounet
-S
ully
, paru dans
Le Journal
du 7 juin 1896, puis recueilli dans
Gens de théâtre
(1924). Le journaliste raconte
avec verve une visite à M
ounet
-S
ully
, à qui il révèle le « blasphème » de Catulle M
endès
, qui, dans un article intitulé
Le Vrai Hamlet,
se plaignait de ce que l’
Hamlet
représenté par Mounet-Sully ne fût pas celui de Shakespeare, mais celui, romantique, de Delacroix. Le
« grand tragédien », imperturbable, « demeura un instant, silencieux, puis d’une voix profonde, d’une voix de gouffre il prononça : –
Décidément, il y a quelque chose de pourri dans le Danemark de la littérature »…
352.
Frédéric MISTRAL
(1830-1914). L.A.S., Maillane 28 juin 1878, à un ami et confrère ; 2 pages et quart in-8.
150/200 €