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55
25 février 1915
: il trouve le séjour au front « peu intéressant à tous points de vue. Cela m’a déçu »…
Grasse 28 mars 1920
, remerciant
de l’envoi de matériel : « Je vais enfin pouvoir me mettre à ce genre de travail, qui, par petites dimensions, est le seul que je puisse
entreprendre sur mes genoux, dans la chaise longue où s’écoulent mes après-midis. […] Je commence à prendre mon parti de la vie
restreinte, ralentie, que la maladie m’impose, pour un temps illimité encore »…
[Grasse] 19 mai 1920
: il quitte Grasse pour passer l’été dans
la région lyonnaise, et espère lui envoyer « une litho pour l’anthologie dans le courant de l’été »…
263.
Alphonse de LAMARTINE
(1790-1869). L.A.S., 24 septembre 1848, à un vénérable confrère [Charles de L
acretelle
?] ; 4 pages
in-8.
250/300 €
B
elle
lettre
politique
sur
son
espoir d
’
une
R
épublique modérée
.
« Votre discours ne sent pas l’automne mais le printems le plus frais et le plus chaleureux. Vous êtes l’espérance de ceux qui vieillissent
car votre vieillesse est la saison de votre fécondité. Le mot pour moi dans ce discours m’a été au cœur. Vous avez donné tant d’amitié
pour moi à votre fils qu’il doit y avoir d’abondance dans votre propre cœur. Je partage la mienne entre vos deux noms ou plutôt entre le
respect et l’attrait. J’espère vous revoir bientôt sous vos pampres jaunis. Cependant la République pourra bien me faire perdre quelques
saisons. Elle rencontre les difficultés de tout gouvernement qui se fonde entre les excès, et les dégouts d’une époque. La nécessité la
fera je l’espère s’asseoir au centre du pays. Une république conservatrice est possible en face des
communismes
et des
terrorismes
qui
font peur et horreur à tout le monde. Il y faut seulement du courage et de la sagesse. L’Assemblée nationale en a beaucoup. Je reste où
j’ai été le 23 février dans la seule république qu’un homme de bien puisse reconnaître la République des honnêtes gens. Je combattrai
l’autre contre les démagogues, comme je l’ai combattue à l’Hôtel de Ville contre les bas plagiaires de 1793 »…
264.
Alphonse de LAMARTINE.
L.A.S., Paris 3 juillet [1849], à un ami ; 3 pages in-8.
200/250 €
À
propos
de
ses
candidatures
à
l
’A
ssemblée
nationale
législative
, et de la possibilité d’être un député des Vosges : « Je savais ma
candidature dans les Vosges. C’est un de ces départements aux races primitives et héroïques que j’aimerais à représenter. J’ai
plusieurs candidatures spontanées, aucune volontaire. Toutes sont extrêmement incertaines. Si les Vosges veulent bien désirer que
je les représente à l’assemblée législative elles ont de grandes probabilités d’option ou seulement d’acceptation, car je crois que ses
candidatures comme les miennes, non provoquées, non suivies, non soutenues, sont des hasards dans le hasard. Dites cela aux amis
inconnus que j’ai le bonheur d’avoir dans ce pays de prédilection pour mes yeux d’artiste et pour mon cœur de citoyen. J’aurais un vif
désir d’être adopté par eux comme un compatriote ». Il n’en dira pas plus, car il ne faut affirmer que l’irrévocable, et « l’irrévocable n’est
que l’événement accompli »...
265.
Alphonse de LAMARTINE.
L.A.S., château de Monceau près Mâcon 18 novembre [vers 1855], à une demoiselle anglaise ;
4 pages in-8.
150/200 €
« Mademoiselle, ce mot est bien froid pour les sentiments que je vous porte mais les langues sont plus pauvres que les cœurs. J’ai été
bien touché de ce bon souvenir d’outre-mer ; il n’est pas vrai que je sois hors des misères du travail et des créanciers dans lesquels
la légende m’a vu ; mais il est vrai que j’ai eu une très bonne récolte [...] J’ai sur par notre ami commun M. Valette tous vos voyages,
résidences, plaisirs, espérance, préférences [...] Je n’étais à Paris qu’à la fin de janvier, j’espère encore que vous y viendrez en février,
ce sera le voyage d’adieu. Apportez nous d’aussi beaux vers que l’année dernière [...] Parlez de moi à madame votre mère qui voudrait
naturellement que vous fussiez moins poète pour être plus femme de coin du feu »...
266.
Alphonse de LAMARTINE.
4 L.A.S. et 2 L.S., 1857-1859 et s.d. ; 6 pages in-4 ou in-8.
200/250 €
1
er
mai 1857
. Prière d’insérer dans le journal le « nouveau prospectus » de son « travail littéraire »…
10 mai 1857.
Envoi d’une affiche pour
la devanture d’un magasin, autorisant à recevoir des abonnements …
29 mai 1857,
à Jules M
irès
, mise au point après une démarche
de Duménil : « Je désire que M. Mirès sache bien que je n’avais chargé M. Duménil d’aucune mission près de lui. Après les procédés
offensants et les assertions fausses ou malveillantes dont j’ai autant à m’étonner qu’à me plaindre, je ne demanderai ni pour moi ni pour
personne en mon nom, aucun rapport de ce genre avec M. Mirès. Je ne veux entre lui et moi désormais d’autre intermédiaire que nos
contrats »…
15 mai 1859
: « Voici la signification que je reçois ; j’ai consulté M. Crémieux. Il faut faire signifier en réponse la lettre que nous
vous avons envoyée et défendre le testament pour les pauvres »…
Paris 25 novembre
, il est flatté « du sentiment qui vous fait attacher
quelque prix à ces lignes de mon écriture. La fièvre m’empêche de vous en donner bien long »… – À un collègue et ami. « Je ne puis ni ce
matin ni ce soir. Soyez assez bon pour le dire à M. de Beaumont. Vous savez combien je le regrette. Mais j’y suis de cœur et tout ce que
décident d’aussi excellents esprits que les vôtres est d’avance décidé par moi »… O
n
joint
une L.A.S. (minute) de son père au Roi, ; et une
L.A.S. de sa nièce Valentine, 1868.
267.
[Alphonse de LAMARTINE].
M
anuscrit
,
Pensées, Descriptions et Portraits, tirées du
Voyage en Orient,
d’Alphonse de
Lamartine
; 53 pages in-8, rel. de l’époque cuir de Russie havane, plats ornés d’un encadrement décoratif et d’une plaque
centrale dorés et à froid, dos orné, tranches dorées (charnières fendues).
100/120 €
Joli recueil calligraphié,
orné d’un portrait à la plume de Lamartine en frontispice, et d’une représentation emblématique de la prière en
vignette à la page liminaire. Réflexions sur la prière, l’instinct, la nature, la solitude, les religions, le poète, la beauté… Signature en tête
de Julie Élise Gertrude de Hardenbroek née comtesse de Limburg Stirum (1878). On joint une petite carte du Rhin impr. sur papier bleu.