![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0059.png)
57
275.
Marie LAURENCIN.
4 L.A.S., [1935]-1953 et s.d., la plupart à un ami ; 4 pages formats divers, une à son chiffre.
200/250 €
[Janvier 1935],
envoi d’un chèque.
25 octobre 1952
: « Ci-joint lettre et petit chèque pour les peintres. […] J’ai témoignages du professeur
Lucien de Gennes mon médecin de Jean Paulhan d’André Billy et de tous les marchands de tableaux qui ont travaillé avec moi »…
20 mai
1953
: « Il me sera impossible d’assister à votre réunion du 28 mai. Je sors à peine – raison de santé. Mais s’il y a pouvoirs à passer, je vous
les passe. Bien autrement judicieux que moi, vous êtes »… – « J’ai été en Italie et au retour une bonne grippe m’a cueillie »…
276.
Marie LAURENCIN.
L.A.S. « Marie », 26 juillet [1951], à Jean D
enoël
; 4 pages in-12, enveloppe.
300/350 €
« Je dois aller à l’atelier modèle. Hier long téléphone de notre ami. Aujourd’hui son anniversaire. Gâteau commandé chez Boissier avec 64
bougies. Dames invitées dont moi déjà j’avais décliné et je me sentais si bien chez nous. J’ai émotion pour la mort du maréchal [P
étain
].
Mon ami l’amiral Fernet à l’enterrement. Ah ! Samedi prochain si Madame l’Abbesse le permet j’irai voir les Bénédictines avec reporter
et photographe
Opéra
. [...] quoi qu’on fasse publicité le recueillement et même le travail dans l’ombre sont impossibles. Des appareils
braqués sur vous – et presque dans votre cœur. Le monsieur d’
Opéra
s’appelle P
arinaud
. Ils sont venus à l’atelier Minette photographiée
pattes sur mon cou. André B
illy
est venu déjeuner rue Masseran. Il était fatigué mais si bien avec nous. Il est du nord comme mon père.
N’oubliez pas Jean sur ma tombe : Ci-gît une septentrionale – et surtout pas de lettres publiées à G. A. [A
pollinaire
] et à Nicole Groult
que 20 ans après ma mort »...
277.
Jean de LA VARENDE
(l887-1959) écrivain. 10 L.A.S. et 3 L.S., Le Chamblac 1948-1950, à Maître L
evy
-O
ulmann
; 23 pages, la
plupart in-4, quelques en-têtes.
800/1 000 €
Sur le conflit qui l’opposa à son éditeur Bernard Grasset.
La Varende avait exprimé dès 1942 son souhait de publier un livre de contes en
Belgique. Il ne s’agissait pas de romans, acquis à Grasset. Un souhait auquel s’opposait Grasset. S’y ajoutent un retard dans le règlement
de ses droits d’auteur pour
Le Troisième Jour
, ainsi que la livraison des exemplaires qui lui étaient réservés (juillet 1947). Le différend prend
une tournure nouvelle avec le refus par Grasset d’autoriser à Fayard la cession de
L’Homme aux gants de toile
, alors qu’il avait autorisé
celle du
Centaure de Dieu
au Livre Moderne. Grasset excipant des difficultés de La Varend vis-à-vis du Comité National des Écrivains
de Résistance, l’auteur contre-attaque en expliquant n’avoir été interdit qu’un jour « par mégarde, en effet – mais en me défavorisant, on
donnait des gages […] la Maison Grasset faisait sa paix sur mon dos ». Et d’ajouter : « Plon, en 7 mois, en 48, a vendu plus de 14.000 de
mes trois premiers livres, après 10 ans. Que Grasset donne son chiffre, lui qui possède mes romans à succès ». Le 25 juillet 1948, dans
une importante lettre de six pages, La Varende est excédé : « Qu’on m’en débarrasse – un éditeur principal qui est un ennemi désaxe un
auteur ». Or « Grasset détient les plus importants de mes livres. C’est donc le meilleur de mon patrimoine littéraire qui est en jeu. Plaintes
générales de tous les libraires. Des millions – je ne charge pas – de manque à gagner pour Grasset, et des centaines de milliers pour moi.
Lettres me demandant où et comment trouver mes livres introuvables ». Le 18 juin 1949, on apprend que l’affaire traîne : « il paraît que
Montherlant, de son côté, réclame 15 millions ». Le 14 octobre, l’affaire a fini par se régler à l’amiable, auteur et éditeur repartant sur la
base d’un nouveau contrat, avec un mode de règlement modifié « pour les prochains romans comme pour les anciens. […] Je compte
d’ailleurs tenter de tout oublier […] Je ne puis avoir de rancune envers mon éditeur, ou de mésentente, cela paralyse »...
O
n
joint
3 copies
au carbone de lettres adressées à Grasset.
278.
Paul LÉAUTAUD
(1872-1956). 3 L.A.S.,
Paris
et Fontenay-aux-Roses 1926-1953 ; 1 page in-8 chaque, un en-tête
Mercure de
France
, une enveloppe.
150/200 €
28 juillet 1926
. Il n’a pas retrouvé le numéro de
L’Avenir
, et il est évidemment dans son tort, mais « depuis longtemps vous n’aviez qu’un
mot à dire, ou Buré lui-même, à qui j’envoie tout ce qu’il veut bien nous demander au Mercure »…
14 janvier 1950
, à Pierre L
oewel
, sur ses
Cinquante ans de vie littéraire
: « Non seulement votre tableau est complet, mais encore, voir les écrivains importants, présentés, définis
dans leur caractère, dans leurs tendances spirituelles, et leurs ouvrages analysés, résumés, presque dans leurs dessous, en vingt-cinq ou
trente lignes, comme vous l’avez fait, est encore un plaisir littéraire extrêmement vif »…
2 mars 1953,
à Gilbert S
igaux
: il est embarrassé
pour répondre à sa demande : « Il s’agit d’enregistrer sur un disque un texte d’écrivain lu par une actrice ou par un acteur. Voulez-vous
accepter de faire vous-même le choix du texte et du lecteur »…
On joint
une épreuve du fac-similé des fragments du
Journal littéraire
réalisé par Édouard Champion.
279.
Auguste LE BRETON
(1913-1999). L.A.S. (brouillon avec corrections), [30 avril 1955], au journaliste Bruno C
orty
; 12 pages in-4 à
l’encre bleue sur papier vert avec corrections en rouge.
500/600 €
Violente réponse à un article de Bruno C
orty
(
Figaro
, 30 mars 1955). Le Breton s’insurge de la façon dont le journaliste a rapporté une
supposée altercation au pistolet avec Gaston G
allimard
. « Sous votre plume en ce qui me concerne tout est archi-faux, déformé et
sent la volonté vacharde de porter tort [...] Si je m’étais pointé avec un flingue chez l’honorable et légendaire Gaston Gallimard, deux
minutes après les flics de la rue de l’Université, alertés par l’entourage de l’éditeur, m’auraient emballé [...] Mentalement j’avais déjà quitté
sa maison. Ce que je n’aurais pas envisagé s’il n’y avait eu Marcel D
uhamel
l’embrouilleur, le faux amical, le profiteur qui tablait sur mon
manque de connaissance dans ce milieu pour me caver. [...] Aussi je suis parti. Ce qu’on ne m’a pas il me semble pardonné »... Il conclut
en proposant un duel : « J’attends que tu viennes me regarder dans les yeux et que tu me sortes les saletés que tu as écrites sur mon
compte »...
On joint
: 7 l.a.s. d’Alphonse B
oudard
à Le Breton, belle correspondance amicale, et sur des projets de scénarios, 1964-1991 ; 3 cartes
autographes de Frédéric DARD ; et une carte a.s. de Léo M
alet
.