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31

150.

Oscar DOMINGUEZ

(1906-1957) peintre surréaliste espagnol. L.A.S., 27 août 1956, à son ami Jacques G

oldschmidt

; 1 page

in-8 sur papier calque.

200/250 €

« Je suis certain que P

icasso

ne signera jamais les gravures, il ne les a pas gravé, et cela ne l’intéresse pas. [...] Je suis désolé, pour tous

les malheurs que t’arrivent »...

151.

Gustave DORÉ

(1832-1883). L.A.S., Londres 5 août [1878], à un ami ; 3 pages et demie in-8 à en-tête du

Bath Hotel

.

250/300 €

Il le remercie pour son article du

Moniteur

sur sa sculpture

Le Poème de la Vigne

, vase monumental montré à l’Exposition universelle de 1878 :

« Merci, merci, et merci encore, tu es un brave et un fidèle ami. En terminant ton article tu fais la suggestion très sensée de placer ce vase

au milieu du parc Monceaux. Singulier hasard, pendant que tu écrivais ces lignes la même suggestion était faite en haut lieu par un ami très

obligeant et ardent à la chose. – Mais… toujours même insuccès, et même froideur à mon endroit… toujours les mêmes fins de non recevoir.

Suis-je donc ensorcelé ? Enfin, cher ami, tant qu’au physique je serai debout sur mes deux jambes, mon moral ne défaillera pas »…

On joint

une autre L.A.S. au sujet d’un rendez-vous (deuil).

152.

Marie DORVAL

(1798-1849) actrice. L.A.S., Luxeuil 29 mai [1842], à son amie Laure L

emonnier

; 2 pages et quart in-8, adresse

avec cachet de cire noire à son prénom.

300/400 €

Lettre mélancolique lorsqu’elle apprend en tournée le mariage de son ancien amant Jules Sandeau

(pour lequel elle avait quitté Alfred

de Vigny)... « la procession passe. La rue est toute remplie de genets et de feuillages, les jeunes filles, les enfants, les femmes, les prêtres,

les chants, les corbeilles de fleurs, tout cela se déroule et glisse comme un serpent... La campagne déborde dans cette toute petite ville

de Luxeuil. Les rochers encadrent tout cela. J’entends ouvrir ma porte, je me retourne, on me donne une lettre de Niort qui m’apprend

le mariage de Sandeau.

Terminus !

(terminus ma chère Laure veut dire :

la fin

. C’était la devise qu’avait prise

Erasme

l’auteur du traité

sur la folie et que j’ai vue sur son tombeau dans mon voyage à Bâle). J’ai donc voulu vous écrire à l’instant pour vous dire (parce que je

sais combien vous vous préoccupez de moi) que cette nouvelle donnée par une main brutale, et mêlée à un mémoire de lingère, a glissé

doucement sur mon cœur, aussi doucement que l’ondulation de ces jeunes filles de la procession »…

On joint

une autre L.A.S., informant Émile de G

irardin

que le bracelet de Sophie G

ay

a été retrouvé dans sa loge (2 p. in-8).

153.

Jean DUBUFFET

(1901-1985) peintre. L.A.S., lundi, à une amie ; 1 page in-8.

200/250 €

Il donne l’adresse d’une pédicure et ajoute : « J’ai peur que ce théâtre Desnoyer où nous nous étions passablement attardés ne vous ait fait

manquer le lever de rideau de cet autre théâtre où vous étiez pressée d’arriver. Mais qu’importe ? N’est-ce pas partout théâtre ? Théâtre

du matin au soir, théâtre tout au long du chemin »...

154.

Raoul DUFY

(1877-1953). L.A.S., Jeudi [8 mars 1923], à Jean-Émile L

aboureur

; 1 page in-12 (pneumatique avec adresse au dos).

200/250 €

« Je ne me souviens pas si vous avez invité L

hote

. Je pense qu’il ne faut pas l’oublier »…

155.

Alexandre DUMAS père

(1802-1870).

P

hotographie

signée, [vers 1867] ; format carte de visite.

100/150 €

Portrait en médaillon, en costume de ville et montre à gousset, signé au dessous (photo par Pierre P

etit

).

O

n

joint

un portrait de Laurent

de R

ille

, signé au dos (

Maujan

) ; et un acrostiche en l’honneur de Delafontaine, avec dessin à la plume d’un banquet.

156.

Charles-François DUMOURIEZ

(1739-1823) général, il gagna les batailles de Valmy et Jemmapes et conquit la Belgique ; battu à

Neerwinden, il passa à l’ennemi. L.A.S., Londres 6 juin 1811, [au général B

eresford

] ; 3 pages in-4 (petit trou ne touchant pas au

texte) ; portrait gravé joint.

700/800 €

Superbe lettre au généralissime de l’armée portugaise, après sa victoire, le 16 mai, à Albuera, sur les troupes françaises commandées par Soult.

Il se rappelle avec plaisir avec fait la connaissance du vainqueur d’Albuera chez le duc de K

ent

, qui le tient au courant de tout ce que Beresford a

fait depuis qu’il commande les Portugais. « Il a fallu votre caractere & vos talents & certainement une grande constance pour ramener cette nation

aux vertus heroiques qui l’ont rendue pendant deux siecles l’admiration de l’Europe. Vous venez d’être bien récompensé de vos soins & peines, en

gagnant à leur tête une grande victoire contre le plus habile des generaux de B

onaparte

qui plein de confiance dans l’excellence de ses troupes &

dans sa grande superiorité en cavalerie & en artillerie, comptait bien vous anéantir. Le mouvement décisif que vous avez fait faire à la Division du G

al

Cole pour le placer en écharpe à l’attaque des Espagnols est une manœuvre des maîtres de l’art, & le plus grand exemple que j’en trouve est à la

bataille de Pharsale, où Cesar qui n’avait que mille hommes de cavalerie contre sept mille plaça de même en diagonale sur le flanc droit de sa ligne

sept cohortes, qui par leur prolongement empecherent la cavalerie de Pompée de tourner ce flanc qui aurait été écrasé. Ce mouvement fut pour lui,

comme pour vous la cause du gain de la bataille. Vous avez fait plus que Cesar, il menait une armée de veterans attachés à sa fortune. Vous aviez une

armée nouvelle composée de trois nations difficiles à amalgamer, vous leur avez inspiré le même esprit, & vous en avez tiré le même service. Lorsque

vous serez débarrassé de votre siege de Badajoz, ce dont nous attendons la nouvelle de jour en jour, Lord W

ellington

& vous continuerez votre

cours de victoires. Car le charme est vaincu, les Français ont reçû deux sanglantes leçons, les Portuguais & les Espagnols ont apris que les armées

de Buonaparte ne sont pas invincibles, même en plaine »... Ensuite, il lui parle longuement d’un protégé, le jeune comte de Saint-Marsin, actuellement

dans le régiment du duc de Kent, sous le commandement du général

H

ay

, et qu’il voudrait voir servir sous les ordres du «

Viriatus

du Portugal »...