251. PISSARRO (Camille). L
ETTRE
AUTOGRAPHE
SIGNÉE À
P
AUL
S
IGNAC
, datée
9 Fév.
[18]
91
, 1 page
in-12 (202 x 133 mm). — [suivie de :] SIGNAC
(Paul). L
ETTRE AUTOGRAPHE
SIGNÉE
(
MONOGRAMME
)
À
M
AXIMILIEN
L
UCE
, [1891], 2 pages in-12
(202 x 133 mm),
sous chemise demi-maroquin
bleu moderne.
1 800 / 2 500 €
Q
UAND
P
ISSARRO
PEIGNAIT DES ÉVENTAILS
. L
ETTRE
INÉDITE
.
En 1885, Pissarro avait fait la rencontre de Seurat et de
Signac. Très intéressé par leurs théories picturales, il
prendra part avec enthousiasme à l’expérience du
pointillisme, notamment lors de l’exposition des
“divisionnistes” en 1886. Toutefois, vers 1890, il
abandonnera cette technique.
J’ai reçu ce matin une lettre de Luce m’annonçant votre
départ demain, j’espère que ma lettre aura la chance de
vous trouver encore à Paris. Luce me dit vous avoir remis
3 éventails, et ne me dit rien du 4e appartenant à Durand-
Ruel et que j’aurais désiré remettre à celui-ci. Cet éventail
représente un soleil couchant avec brouillard, vaches et
vachère. Si par hasard vous l’avez il ne faudrait pas
l’emporter, dans tous les cas m’en prévenir, afin que j’en
explique à Durand l’emploi, je crains d’en perdre la vente,
chose grave en l’état actuel !!
Il poursuit en évoquant un
collectionneur :
Si vous voyez Kahn dites-lui que son
tableau est prêt, je ferai en sorte de le lui envoyer
directement
[…]
Il ajoute en post-scriptum :
vous ai-je dit
le prix des éventails - 300 f.
Au verso et sur la page suivante, Signac a écrit une lettre à
Luce, commentant cette lettre de Pissarro, qu’il lui
transmet.
Il s’agit des fameux éventails :
Il était évident que la
question éventail n’était pas terminée. Ecrivez donc de
suite au père Pissarro, car mieux que moi (ayant vu les
4 éventails) vous pouvez lui expliquer celui qui reste
[…]
Il annonce ensuite :
L’exposition
[Salon des Indépendants]
ouvre demain. Seurat est arrivé aujourd’hui.
[Il mourra le
mois suivant, le 29 mars 1891]. Il signe de son
monogramme accompagné d’une grande flèche.
Cette lettre ne figure pas dans la correspondance de
Camille Pissarro publiée par Jeannine Bailly-Herzberg,
Paris, 1989.
Habile restauration en tête du pli central.
252. PISSARRO (Camille). L
ETTRE
AUTOGRAPHE
SIGNÉE
À
SA
FEMME
J
ULIE
, datée Paris
22 mai
[18]
91
, 3 pages in-8 (208 x 135 mm) sur papier à
en-tête de l’hôtel Terminus, sous chemise demi-
maroquin bleu moderne.
1 200 / 1 800 €
L
ETTRE
APPAREMMENT
INÉDITE
SUR
LE
PROJET
D
’
UN
LIVRE
ILLUSTRÉ
PAR
SON
FILS
L
UCIEN
P
ISSARRO
POUR
P
AUL
G
ALLIMARD
,
COLLECTIONNEUR
ET
BIBLIOPHILE
,
PÈRE
DU
CÉLÈBRE
ÉDITEUR
.
Je suis allé chez monsieur Gallimard avec les gravures de
Lucien. Ce monsieur a trouvé les œuvres de Lucien fort
belles, il m’a prié de demander à Lucien quel prix il
pourrait fournir des bois en couleur pour qu’il puisse juger
la possibilité d’une publication
[…]
Je lui ai laissé la
collection pour la montrer aux amateurs de livres rares
[…]
Dis donc à Georges que ce monsieur désirerait voir des
bois gravés en couleurs pour mettre à des couvertures de
livres. George
[sic]
pourrait faire un sujet ornemental ou
autre de la grandeur d’un volume, le bois pas trop épais,
comme essai, j’en ai parlé à m
r
Gallimard
.
Cette lettre ne figure pas dans la correspondance de
Camille Pissarro publiée par Jeannine Bailly-Herzberg,
Paris, 1989.
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