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Lettres & Manuscrits autographes
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26 mai 2020
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AURIC Georges (1899-1983)
MANUSCRIT MUSICAL autographe,
Malborough s’en va-t’en guerre !
, [1924] ;
51 pages in-fol., cahier broché dos toile noire.
Manuscrit complet de la partition d’or-
chestre de cette musique de scène pour la
pièce de Marcel Achard montée par Louis
Jouvet
.
La comédie de Marcel
ACHARD
,
Malborough
s’en va-t’en guerre !
, « chanson en 3 actes et
4 tableaux », fut créée par Louis
JOUVET
à la
Comédie des Champs-Élysées le 9 décembre
1924, avec la musique de Georges Auric,
composée pour clarinette, basson, trompette,
violon, violoncelle et piano.
Cette musique comprend 14 numéros :
- Premier Acte. I
Ouverture
(
Mt de marche,
très rythmé
) ; II
Entrée des quatre-z’offi-
ciers
(
Joyeux et vif
) ; III
Le Chemin de tous
(
Modéré, sans lenteur
) ; IV
Trompettes
.
- Deuxième Acte. V
La Bataille (Prélude)
(
Vif
) ; VI
La Tente de Malborough (Interlude)
(
Allègre
) ; VII
Interlude
(
Vif
).
- Troisième Acte. VIII
Le haut de la tour
(Prélude)
(
Très lent
) ; IX
Chanson de
Sarah
: « Chaque coin du ciel »… (
Vif
) ;
X [
Entrée des quatre-z’officiers
] (
Lent
et grave
) ; XI
Mouvement de marche
;
XII « La nuit descend très lentement »
(
Très lent
) ; XIII « Un grand silence.
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BELLINI Vincenzo (1801-1835)
L.A.S. « V
o
Bellini », Firenze 26 mai 1832, à
l’éditeur Giovanni RICORDI, à Milan ; 2 pages
et demie in-8, adresse avec cachet cire rouge
brisé (petit trou par bris de cachet, sans perte
de texte, onglets au dos, petite fente dans un
coin au dernier feuillet) ; en italien.
À propos de
La Sonnambula
, opéra créé le
6 mars 1831 au Théâtre Carcano de Milan
.
Ricordi ne peut imaginer l’impression produite
par sa lettre du 21 après celle du 19 : Bellini
avait déjà exprimé sa ferme intention de ne pas
céder à BARBAJA [impresario, administrateur
des théâtres royaux de Naples] la partition
de
La Sonnambula
pour moins que ce que
Ricordi l’avait cédée pour Palerme, prix de
départ qu’ils avaient fixé en cas de risque. Il
ne comprend pas comment on peut demander
800 francs à un théâtre de seconde classe et
puis la donner au théâtre San Carlo pour la
moitié ; ce serait un cruel affront pour Palerme,
qui pourrait interdire cette cession… Il répète
que le seul contrat valable pour lui est celui
signé avec le théâtre Carcano, qu’il ne consen-
tira jamais à signer à d’autres conditions, et
que pour céder légalement la partition il faut
la signature des trois parties, et il ne donnera
jamais son accord ; il tient à son honneur (« il
moi onore m’è piu a cuore »)… Etc.
1 000 - 1 500 €
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BERLIOZ Hector (1803-1869)
L.A.S. « H. Berlioz », Paris 28 janvier 1847,
à Heinrich Wilhelm ERNST, « célèbre virtuose-
compositeur », à Saint-Pétersbourg ; 3 pages
in-8, adresse avec cachet de cire rouge
et marques postales (légères rousseurs).
Belle lettre sur son projet de voyage
à Saint-Pétersbourg
.
[Berlioz y évoque le comte Michel WIELHORS-
KI, musicien amateur distingué ; le violoniste
et compositeur Alexei LVOV, directeur de la
musique de la chapelle impériale ; et MIKHAI-
LOVITCH, directeur des théâtres impériaux.]
Berlioz a reçu la lettre de Frankoski, écrite
à Koenigsberg, au moment de donner aux
Débats
« un article contenant seulement votre
nom à propos du petit Pixis qui avait osé jouer
votre
Carnaval de Venise
. Je dois faire ces
jours-ci un autre article où j’annoncerai votre
beau voyage à Berlin, à Koenigsberg et votre
arrivée à S
t
Pétersbourg ; il s’agit seulement
de trouver le temps d’écrire l’article et un
jour de liberté au journal pour l’imprimer.
Les deux Chambres remplissent tout, et cette
damnée Politique, que Dieu confonde, nous
fait en ceci comme dans toutes les choses
d’art un tort énorme »… Cependant ils vont se
retrouver à Saint-Pétersbourg : « je fais comme
vous ce grand voyage tant de fois projetté, tant
de fois remis. J’ai écrit au comte Wilehourski,
au général Lwoff et à M
r
Gédéonof pour les
prévenir de mon arrivée et obtenir trois jours
pour mes concerts pendant le Carême.
La nuit est complètement venue » (
Très lent
) ;
XIV « Qu’était Monsieur de Malborough,
dites ? » (
Modéré
).
Le manuscrit est très soigneusement noté à
l’encre noire sur papier à 20 lignes, avec des
numéros à l’encre rouge ; il a servi pour la
gravure de l’édition chez Heugel.
3 000 - 4 000 €
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Soyez assez bon, quand vous aurez réglé
vos affaires, pour donner un coup d’œuil
aux miennes en causant à leur sujet avec
ces messieurs. […] J’attends encore ici
que la traduction allemande de
La Damna-
tion de Faust
soit terminée ; je compte en
faire entendre au moins des fragmens à S
t
Pétersbourg. Vous savez que cet ouvrage a
eu ici plus de succès qu’aucun de ses aînés.
Les artistes m’ont donné un grand dîner, ont
souscrit pour une médaille d’or etc. »…
1 500 - 2 000 €