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Ossip ZADKINE
(1890-1967)
Epée d’académicien de Monsieur René Huyghe (Arras 1906-Paris 1997).
Monture en bronze sculpté, doré. Fusée symbolisant Athéna. Branche
de garde formée d’un serpent ondulant. Garde à deux quillons droits à
section carrée, marquée « Arthus Bertrand edit » et signée « Zadkine Sc ».
Clavier ciselé de deux feuilles croisées en fort relief.
Lame droite à arête médiane.
Fourreau recouvert de chagrin noir à deux garnitures en laiton doré.
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Bouton de chape orné d’une « citrine » taillé à pans. Bouterole et dard
en boule.
B.E.
10 000 / 15 000 €
Biographie : Ossip Zadkine (1890-1967)
D'abord attiré par le cubisme lors de son arrivée à Paris (1909), il
a donné progressivement libre cours aux tendances baroques et
expressionnistes de sa personnalité. Reliefs et évidements, courbes et
droites, ombres et lumières organisent ses œuvres selon des rythmes
inventifs (Orphée, 1930, musée des Arques ; la Ville détruite, 1947-1953,
Rotterdam). Son atelier parisien, rue d'Assas, et sa résidence d'été des
Arques (Lot) sont aujourd'hui musées Zadkine.
Historique : Huyghe considérait Zadkine comme le plus grand sculpteur
de son temps, et lui demanda de réaliser son épée d’académicien.
Les discussions entre les deux hommes sur la conception de l’épée sont
consignées dans l’autobiographie de René Huyghe « Une vie pour l’art ».
Le 15 mars 1961, l’épée fut remise dans la salle des Etats du Louvre.
Messieurs Paul Léon et Bataillon prononcèrent des allocutions.
Bibliographie : René Huyghe, « Une vie pour l’art : de Léonard à Picasso »,
Editions de Fallois, 1994, Paris, p.102 et s.