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René HUYGHE (1906-1997)

Après des études classiques aux lycées Montaigne et Michelet, puis une

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cours de philosophie et d’esthétique et prépara l’École du Louvre. Licencié ès

lettres, il devint à vingt-quatre ans, en 1930, conservateur adjoint des Peintures

au musée du Louvre, puis, conservateur en chef, en 1937. Cette même année,

il obtenait également un poste de professeur à l’école du Louvre.

Il exerça au cours de ces années son activité dans de multiples directions,

parcourant l’Europe, dans le cadre d’une vaste enquête sur l’organisation

des musées, commissaire lui-même de nombreuses expositions, rédacteur en

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Amour de l’Art

et

Quadrige

.

Jean Mistler, sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts et futur secrétaire perpétuel

de l’Académie française, lui proposa en 1932 un poste dans son cabinet ;

René Huyghe devait le suivre au ministère du Travail, puis à celui des Postes

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Lorsqu’éclata la Seconde Guerre mondiale, il eut en charge de mener à bien

l’évacuation des tableaux du Louvre. Replié dans le Lot, il rejoignait la Résistance.

Nommé professeur au collège de France, en 1950, il occupa la chaire de

psychologie des arts plastiques. Ce disciple de Bergson allait s’attacher dans

ses cours, ainsi que dans les nombreux ouvrages qu’il publia, à expliquer sa

conception de l’art comme « un monde de révélation de l’indicible directement

perçu au travers des images représentatives de nos sensations ».

Outre les ouvrages qu’il consacre à Cézanne, Millet, Théodore Rousseau,

Watteau, Chardin, Van Gogh, Gauguin, Delacroix, il faut encore citer

dans son importante bibliographie les titres suivants :

Histoire de l’art

contemporain

(1935),

Dialogue avec le visible

(1955),

L’Art et l’Homme

(1957-1961),

L’Art et l’âme

(1960),

La Peinture française des XVIIe et

XVIIIe siècles

(1962),

Les Puissances de l’image

(1965),

Sens et destin

de l’art

(1967),

Formes et forces

(1971),

La Relève du Réel, la peinture

française au XIXe siècle, impressionnisme, symbolisme

(1974),

La Relève

de l’Imaginaire, la peinture française au XIXe siècle, réalisme et romantisme

(1976),

Les Signes du temps et l’Art moderne

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constitue sa

Psychologie de l’art

, rassemble l’essentiel de ses cours au

collège de France entre 1951 et 1976. René Huyghe a également publié

en 1994 un volume de mémoires,

Une vie pour l’art

.

Esprit curieux, novateur, conférencier d’un talent exceptionnel, René Huyghe

fut l’un des premiers à tenter l’alliance de l’art et du cinéma, en réalisant lui-

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Rubens

primé à la biennale de Venise. Il

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René Huyghe fut élu à l’Académie française, le 2 juin 1960, au fauteuil de

Robert Kemp par 15 voix contre 10 au romancier Paul Vialar. Comme Henri

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1961. C’est Jacques Chastenet qui lut le discours qu’avait rédigé pour sa

réception Émile Henriot, décédé quelques jours avant la cérémonie.

Mort le 5 février 1997

Biographie extraite du site de l’académie française.

SOUVENIRS et ORDRES DE CHEVALERIE de M. René HUYGHE