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les collections aristophil

principaux rédacteurs du journal

Le Temps

après la chute de l’Empire.

Il est également l’auteur du

Cimetière de la Madeleine

(1800-1801),

roman noir centré sur les malheurs de Louis XVI et de sa famille, qui

lui valut d’être incarcéré par Fouché ; il recouvra ensuite la liberté

grâce à l’intervention de l’impératrice Joséphine.

Exemplaire relié au chiffre couronné de l’ancienne impératrice

Marie-Louise (1791-1847), provenance piquante.

Légères rousseurs au début et à la fin des volumes. Plats un peu

décolorés, coins du tome II reteintés. Petite restauration en queue.

Provenance : Calvin Bullock (ex-libris).

1627

RECUEIL DE GRAVURES DE GRANDS HOMMES DE

L’EMPIRE

faits Grand Aigle ou Grand Officier de la Légion d’Honneur.

Paris, s.d. In-4, cartonnage de papier rouge imitant le

maroquin, filet bordé de roulettes de feuilles de vigne et

en dents de rat en encadrement, monogramme couronné

au centre, dos lisse orné, tranches dorées (

Reliure de

l’époque

).

3 000 / 4 000 €

Beau recueil de 12 gravures coloriées, portraits de dignitaires de

l’Empire.

Ces gravures ont été réalisées à partir de portraits de l’illustratrice

parisienne Meyer, active au début du XIX

e

siècle. La Bibliothèque

nationale mentionne sa collection complète de tous les souverains

d’Europe et hommes illustres modernes.

Reliure au chiffre de Marie-Louise.

Petite déchirure en tête du mors.

1628

REGNAULT DE WARIN (JEAN-BAPTISTE JOSEPH).

Esprit de Madame la baronne de Staël-Holstein ; analyse

philosophique du génie, du caractère, de la doctrine, et de

l’influence de ses ouvrages

. Paris, Plancher, 1818. 2 volumes

in-8, demi-maroquin rouge avec petits coins, chiffre

couronné au centre, dos lisse orné, non rogné (

Reliure de

l’époque

)

1 500 / 2 000 €

Édition originale.

La pensée dévoilée de Germaine de Staël, « la femme qui faisait

trembler Napoléon »

(Laurence de Cambronne).

L’auteur veut montrer que tous les ouvrages de Madame de Staël

font partie d’un même ensemble relié par un système de perfectibilité

qu’il appelle « le bonheur de l’homme par son perfectionnement ».

Il constate dans toute son œuvre un esprit qui « conçoit dans le

mystère et crée par sentiment », une femme qui fut plus inspirée par

sa sensibilité que par les lumières de son esprit

(Dubé,

Bibliographie

de la critique sur Madame de Staël

, p. 334).

Dans le second tome, il revient sur la haine mutuelle que se vouaient

Napoléon et la fille de Necker :

Le génie est aussi une puissance, et

l’empereur exilant madame de Staël écartait une rivale : ces deux

géans

[sic]

se repoussaient en se choquant. Un jour vint où le géant

politique disparut à son tour, et l’autre accourut essayer la victoire

de la plume sur le sceptre.

[...]

Quand le nom du tyran étincelle

sous sa plume vindicative, elle ne se gêne pas pour faire des fautes

d’arithmétique : croirait-on qu’elle a vu dans l’âme de cet homme

une épée tranchante et glacée ?

(p. 379).

Publiciste et romancier, Regnault de Warin (1775-1844) collabora au

début de la Révolution au journal

La Bouche de fer

et devint l’un des