![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0162.jpg)
les collections aristophil
162
1622
[PISTOR (DE)].
Mémoires sur la révolution de la
Pologne, trouvés à Berlin
. Paris,
Galland, 1806. In-8, maroquin rouge,
double filet et roulette losangée se
croisant aux angles, chiffre au centre
dans un cercle entouré d’un manteau
d’hermine, dos lisse orné, gardes de
papier moiré bleu, tranches dorées
(
Reliure de l’époque
).
5 000 / 6 000 €
Édition originale, ornée d’un plan dépliant
de Varsovie et d’une carte dépliante de la
Pologne en 1794.
Les
Mémoires sur la révolution de la Pologne
sont précédés d’un
Précis des causes et
événemens qui ont amené le démembrement
de la Pologne
(LXXIV pages) qui se termine
par une épître dédicatoire en forme de
lettre adressée à l’impératrice Catherine II
de Russie.
L’auteur, quartier-maître général auprès de
l’ambassadeur et général russe Igelstrom,
rapporte la conduite des troupes russes
durant la révolution qui éclata à Varsovie
en 1794.
Exemplaire en maroquin au chiffre de
Caroline Bonaparte.
On joint une lettre manuscrite d’Anatole de
Montesquiou, aide de camp de l’Empereur
à Moscou, rédigée en 1840 à propos d’une
intervention militaire envisagée en Pologne,
et une lettre signée de Napoléon au général
Clarke sur le siège de Dantzig.
Pour mieux comprendre l’intérêt de la
troisième sœur de Napoléon pour ce livre,
il est intéressant de considérer qu’en 1806,
année de sa parution, Caroline Bonaparte
œuvrait pour se voir attribuer le royaume
de Pologne par Napoléon qui distribuait les
territoires conquis à ses frères et sœurs. La
Pologne avait formellement disparu depuis
1796. Mais la Grande Armée, victorieuse à
Austerlitz, ne semblait pouvoir être arrêtée
dans sa marche à travers l’Europe orientale et
une importante diaspora émigrée polonaise,
souvent engagée dans les armées de
Napoléon, plaidait pour la restauration de
cet Etat partagé entre des ennemis coalisés
de la France.