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30. CHARLES-FERDINAND, duc de Berry (1778-1820).
Certificat établi au nom du duc de Berry attestant que
le Marquis de Puységur a fait partie de son corps d’armée
pendant les Cent-Jours, fait au Château des Tuileries, Paris,
1
er
janvier 1816, pièce imprimée en partie manuscrite,
surmontée des grandes armes de France, signée par le prince
au bas du document
Charles Ferdinand
et contresignée par
son secrétaire général, rousseurs sur le bords, mais bon état.
H. : 33 cm – L. : 50 cm.
200/300 €
31. PHILIPPE V, roi d’Espagne,
né prince de France, duc d’Anjou (1683-1746).
Lettre manuscrite avec annotations autographes signées
Yo el
Rey
, datée du 29 avril 1705, adressée au Marquis Jacques de
Puységur (1656-1743), 1 page ½, in-folio, texte en espagnol,
lettre portée avec cachet à froid aux armes d’Espagne et cachet
en cire rouge. Rousseurs et petites déchirures. On y joint sa
traduction française.
200/300 €
« Par votre lettre du 27 courant, que j’ai reçue par courrier extraordinaire, j’ai
vu avec le plus grand plaisir la promptitude avec laquelle vous m’assurez que vous
exécutiez ce que je vous ai si expressément commandé et ordonné relativement à
votre passage en Estremadura avec toutes les troupes de France et je suis également
très satisfait de tout ce que vous m’apprenez à ce sujet, de ce que vous proposez
et méditez. Tout cela est, du reste, parfaitement d’accord avec ce que je sais de
votre expérience, de votre amour pour mon service et de votre honneur dans ce
que vous devez à la fidélité aux deux couronnes de France et d’Espagne, et je
n’ai, par conséquent, à vous commander ni ordonner autre chose, sinon que,
de concert avec le marquis de Bay, et suivant les avis que vous communiquerez
réciproquement, vous vous opériez l’un et l’autre jusqu’à ce qu’arrive le Maréchal
de Tessé qui, j’en suis certain, n’aura pas beaucoup à reprendre, mais beaucoup à
louer et à considérer dans … bonnes dispositions. »
De la main du roi :
«
Je suis fort content de la manière dont vous avez exécuté
mes ordres, car on ne peut me plaire qu’en m’obéissant, et vous pouvez compter
là-dessus »
32. PHILIPPE V, roi d’Espagne,
né prince de France, duc d’Anjou (1683-1746).
Lettre manuscrite avec annotations autographes signées
Yo el
Rey
, datée du 25 avril 1705, adressée au Marquis Jacques de
Puységur (1656-1743), 1 page ½, in-folio, texte en espagnol,
lettre portée, trace de cachet. Rousseurs, pliures. On y joint
sa traduction française ainsi que la lettre du secrétaire du roi
accompagnant cette missive.
200/300 €
« (…) J’ai reçu votre lettre avec la nouvelle positive que tout le gros des ennemis
était campé à Estremos et qu’il était en mesure pour commencer les opérations
du côté de Badajoz. Le Marquis se trouvant sans forces suffisantes pour résister
ou s’opposer à cette attaque, j’ai trouvé bon d’envoyer un courrier extraordinaire
au Maréchal de Tessé, lui ordonnant de suspendre sa marche, nonobstant les
ordres du Roi mon aïeul qui l’appellent ici, et de se diriger en droite ligne vers
l’Estremadura, où, dans les circonstances actuelles, sa présence est plus nécessaire ;
et à vous, en conséquence, également, de ce que je vous avais précédemment
ordonné et qui, aujourd’hui, est si urgent, je vous commande de la manière
la plus expresse que dès que vous aurez reçu cette dépêche, vous vous rendiez
aussi en Estremadura avec toutes les troupes de France qui sont dans la Vieille-
Castille et les provisions de grains et de farines préparées pour elles dans cette
province, afin que, en Estremadura, ces vivres ne leur fassent point défaut, et vous
laisserez seulement en Castille, pour sa défense, toutes les troupes d’infanterie et de
cavalerie d’Espagne dans l’état où elles se trouvent, ce dont je préviens le Maréchal
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