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9.
ROBE
DE
PRÉSENTATION
D’ENFANT
TRANSFORMÉE EN ROBE DE STATUE.
Devant en toile de lin brodée en plein de soie polychrome au
passé plat et passé nuancé principalement, filets et frisé or et
argent aux points de couture. Décor en réserve de rameaux
de roses, tulipes, iris et œillets, sur un contre-fond argent
travaillé en diagonales et d’un ruban tors en trompe-l’œil
soulignant les rabats de poches. Dentelle aux fuseaux or sur
le pourtour ; dos boutonné dans un lampas broché en soie
polychrome de la même époque, doublure en bougran rose,
bon état. L’usage de faire don au clergé des étoffes précieuses
des robes de cour déjà portées au cours d’une occasion est
fréquent au XVIII
e
siècle. L’Eglise les convertit alors en
R
obe d
’
enfant ayant appartenu
à un prince de
F
rance
ornements liturgiques dont des robes de statue. La richesse
de la broderie de cette robe de statue désigne un destinataire
originel, jeune garçon ou jeune fille, issu de la meilleure
aristocratie, peut-être princière ou royale. Première moitié du
XVIII
e
siècle.
3 000/5 000 €
Bibliographie, œuvres en rapport
:
Robes d’enfant de coupes et de qualités
comparables conservées dans les collections du Musée Galliera, (inv. 1994.207.X.)
et dans celle du Musée du Palazzo Mocenigo à Venise (Inv. CL.XXIV, n 101).
Leloir (M), Histoire du costume de l’Antiquité à 1914. T. XI, Louis XV (1725-
1774), Ernst, Paris, 1938 ; dessin d’après nature d’une robe d’enfant Fig. 82
no C.
Provenance :
ancien achat du propriétaire actuel auprès d’un descendant d’une
des familles royales de France.