cinq parties qui furent ensuite réunies sous un titre général
portant cette dernière date. Le succès de cette traduction en
vers valut au poète l’essentiel de sa réputation. – Est. 150/200
47 [MASSON
DE
PEZAY (Marquis)]. Zelis au bain.
Poë-
me en quatre chants. Genève, sans date [1773], 8°, 43 (dont
titre-front.)-1 blanche p., titre-front., 4 figures, 4 vignettes et
4 culs-de-lampe par Eisen. « très belle illustration » (Cohen,
796). Relié avec : [IDEM]. Le Pot-pourri, épitre à qui on
voudra ; suivie d’une autre épitre, par l’auteur de Zélis au
bain. Genève, et se vend à Paris, Sébastien Jorey, 1764, 8°,
53-1 blanche p., 2 figures, 2 vignettes et 2 culs-de-lampe par
Eisen. Ensemble un vol. relié en demi veau glacé cerise, dos
à nerfs finement décoré, tranches dorées (traces d’usure)
(reliure signée Koehler). « Charmant volume très élégam-
ment illustré » (Cohen, idem). – Est. 75/100
48 NOLLET (abbé Jean-Antoine). Lettres sur l’électri-
cité.
Dans lesquelles on examine les dernieres découvertes
qui ont été faites sur cette matière, et les conséquences que
l’on peut en tirer. Paris, Hippolyte-Louis Guerin, 1753, in-12,
XII-264 p., 4 pl. h. t. dépl., br., couv. de papier bleu (dos
fendillé avec petits manques, tache brun clair au bas externe
des premières pages). Ex. à toutes marges. Édit. orig. Ce vol.
fut réédité en 1767 avec deux autres tomes. Nollet (1700-
1770), qui avait été l’élève de Réaumur et collaborateur du
savant du Fay, avait ouvert à Paris, un cabinet de physique où
il pratiquait ses expériences en direct. Le succès fut pro-
digieux : toute la cour s’y pressa et la physique expérimentale
devint un plaisir d’amateur et un divertissement à la mode
auquel Nollet contribuait doublement puisqu’il fabriquait et
vendait les instruments qui permettaient aux spectateurs de
répéter les expériences dans leur propre cabinet. Il expose
dans cet ouvrage ses découvertes sur l’électricité et s’oppose
à Benjamin Franklin. – Est. 30/60
49 [NONNOTTE (Claude-Adrien)]. Les Erreurs de Vol-
taire.
Liège, Barthelemi Collette, 1766, 2 vol. in-12, XXX-
297-[4-1 blanche] et 259-[5] p., pleine basane brune flammée
de l’époque ou lég. postér., dos lisses ornés de filets dorés,
pièces de titre (qq. accrocs et traces d’usure et de frottement).
Édition liégeoise de ce célèbre livre de polémique. Claude-
Adrien Nonnotte (Besançon, 1711-1793) est un prêtre catho-
lique et controversiste. Jésuite, il prêcha à Amiens, Versailles
et Turin. On le connaît surtout pour ses écrits contre Voltaire.
Quand ce dernier eut commencé à faire paraître son « Essai
sur les mœurs » (1754), une attaque contre le christianisme,
Nonnotte édita, anonymement, « Examen critique ou Réfu-
tation du livre des mœurs »; et quand Voltaire eut fini sa pu-
blication (1758), Nonnotte mit à jour son livre et le fit réé-
diter à Avignon (2 vol., 1762), s’efforçant de réfuter toutes
les erreurs en histoire et en doctrine qu’il relevait dans le tra-
vail de Voltaire. Voltaire y répliqua dans ses « Éclaircis-
sements historiques », et pendant vingt ans la polémique se
continua. – Est. 30/60
« LES PROVINCIALES » EN QUATRE LANGUES
50 [PASCAL (Blaise)]. Les Provinciales
ou Lettres escrittes
par Louis de Montalte, à un Provincial de ses amis et aux RR.
PP. Jésuites, sur la morale et la politique de ces Peres :
Traduits en Latin par Guillaume Wendrock [Pierre Nicole],
théologien de Saltzbourg [
sic
]. En espagnol par le Sr. Gratien
Cordero, de Burgos. Et en italien par la Sr. Cosimo Brunetti,
gentil-homme florentin. Cologne, Balthazar Winfelt, 1684,
8°, [40]-613-1 blanche p., pleine basane brune de l’époque,
dos à nerfs doré (qq. accrocs et minimes traces d’usure).
Signatures anciennes dont au titre « Sanson de Lorchere ».
Intéressante édition quadrilingue. La première. Les Lettres
écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis, et
aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la
politique de ces Pères, titre généralement abrégé en Pro-
vinciales, sont un ensemble de dix-huit lettres fictives, écrites
par Blaise Pascal. Publiées entre janvier 1656 et mars 1657,
elles ont d’abord eu pour but de défendre le théologien
janséniste Antoine Arnauld, menacé d’être condamné par la
Sorbonne, avant de s’orienter vers une critique de la
Compagnie de Jésus, et en particulier de la casuistique laxiste
défendue par ses membres (Maire, II, 212-3). – Est. 100/150
51 Pays-Bas. – Traité de Münster.
Discours d’un person-
nage des-interessé, sur la paix qui se traicte entre le roi d’es-
paigne et les estats generaux des provinces unies. S.l., 1647,
8°, 24 p., br., couv. muette./
Traicté de la Paix
conclu le
trentjesme Ianvier de la presente Année 1648. en la Ville de
Munster en Westphalie, entre le Tres-Illustre et Tres-Puissant
Prince Philippe quatriesme de ce nom Roy d’Espagne, etc.
d’une et les Hauts et Puissants Seigneurs les estats Generaux
des Provinces Unies des Pais-Bas de l’autre part. La Haye,
Chez la Veuve et Heritiers de Hillebrandt Iacobssz de Wouw,
1648, 8°, 32 p., grand fleuron gravé sur bois au titre et en
dernière page. Le traité de Münster, ou paix de Münster, est
un traité de paix conclu le 30 janvier 1648 à Münster entre le
roi d’Espagne et les Seigneurs États Généraux des Provinces-
Unies. Il officialise la scission des Pays-Bas espagnols en
deux entités et octroie l’indépendance aux Provinces-Unies
par rapport à leur souverain, le roi d’Espagne. Ce traité fait
partie de la paix de Westphalie qui mit fin à la guerre de
Trente ans et à la guerre de Quatre-vingts ans./ Ens. 2
brochures. – Est. 25/50
MAROQUIN ROUGE DE TRAUTZ-BAUZONNET
52 PEREFIXE (Hardouin de). Histoire du roy Henry le
Grand.
Reveuë, corrigée, et augmentée par l’auteur. Ams-
terdam, Daniel Elsevier, 1678, petit in-12, [12 (dont titre-
front. et titre] p., portrait ajouté d’Henri IV gravé par de Leu,
566-[20] p., plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs,
titre doré, double filet doré sur les coupes, petite dentelle
dorée intérieure (reliure signée par Trautz-Bauzonnet). Bel
ex. à ttes marges (Willems, 1551). – Est. 150/200
53 PLINE LE JEUNE. – Panégyrique de Trajan,
par Pline
le Jeune, traduit par M. de Sacy. Paris, Cailleau, 1772, in-12,
XXIV-264 p., plein veau brun de l’époque, dos lisse orné.
Bel ex. Louis de Sacy de l’Académie française (1654-1727)
avait publié les lettres de Pline le Jeune, puis avait décidé de
traduire cet éloge funèbre, bien que nombre de traductions
avaient été déjà faites, notamment par l’Abbé Esprit, comme
l’auteur le mentionne dans sa préface. Belle petite édition de
ce texte tout à l’honneur de Trajan, célèbre empereur romain.
– Est. 25/50
54 [PORRÉE (Jonas)]. Histoire des cérémonies et des
superstitions,
qui se sont introduites dans l’Eglise. On joint à
ce livre quelques autres Traités qui étoient devenus rares.
Amsterdam, Jean Frédéric Bernard, 1717, in-12, 130 p.
Avec :
[JURIEU (Pierre)]. Préservatif contre le changement
de religion. Amsterdam, sans édit. (même édit. que celui de
l’ouvrage précédent ?), 1717, in-12, f. de titre, 254 p.
Avec :
[ALLIX (Pierre)]. Ratramme ou Bertram prêtre, du corps et
du sang du Seigneur. Avec une Dissertation preliminaire, sur
Ratramme, et une autre dissertation historique sur la vie et les
ouvrages de cet auteur, traduite de l’anglois. Amsterdam,
sans édit. (même édit. que celui de l’ouvrage précédent ?),
1717, in-12, 287-1 blanche (table manuscrite) p. Ensemble
un vol. in-12 en pleine basane brune de l’époque, dos à nerfs
décoré (rel. usée et frottée, premier caisson en partie arraché,
mention manuscrite ancienne dans la marge infér. du 1
er
titre). Pierre Jonas (1619-?) est un théologien protestant
normand. Pierre Jurieu (1637-1713), un calviniste et pam-
phlétaire. Son texte est une réponse à Bossuet. Pierre Allix




