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Jacques-Louis-Mandé DAGUERRE
(Cormeilles-en-Parisis 1787-Bry-
sur-Marne 1851)
M. Huet 1837
Daguerréotype
1837
A vue 5,8 x 4,5 cm
Encadrement passe-partout de carton découpé irrégulièrement au canif,
le sous-verre fermé de papier vert (10,2 x 8,3 cm) jamais ouvert, dans un
cadre de pitchpin (13 x 11 cm) dont le dos porte la signature de Daguerre
au crayon
Identification du modèle et date au crayon au dos du sous-verre, de la
main de Daguerre
Provenance :
Paris, marché aux puces
Exposition :
Le Temps, Vite
. Centre Georges Pompidou. Paris 2000, reproduction
dans Vite-Magazine (sans pagination), exposition de réouverture du
musée
Littérature :
Gunthert,
Daguerre ou la promptitude
in « Études photographiques »
n° 5, novembre 1998, reproduction page 4
Roquencourt/Gunthert,
Note sur le portrait de M.Huet
in « Études
photographiques » n° 6, mai 1999, reproductions pages 138 et 140
Hirsch,
Seizing light, a history of photography
. 1999, reproduction page
14
Bajac,
L’ image révélée, l’ invention de la photographie
. 2001, reproduction
page 28
Presse (partie des articles parus après publication du portrait de M. Huet
par Daguerre) :
Photo-Contacts
, n° de mai/juin 1998, reproduction page 8
Libération
, n° du 2 novembre 1998, reproduction page 33
The Times
, n° du 3 novembre 1998, reproduction en couverture et page
16
British Journal of Photography
, n° du 11 novembre 1998, reproduction
page 3
Paris-Match
, n° du 26 novembre 1998, reproduction page 16
Le Monde
, n° du 23 décembre 1998, reproduction en couverture et page
25
Photo
, n° de décembre 1998, reproduction page 44
Sciences et Avenir
, n° de décembre 1998, reproduction page 25
The Sunday Times
, n° du 10 janvier 1999, reproduction page 21
de Volkskrant
, n° du 12 janvier 1999, reproduction page 12
Connaissance des Arts
, n° de janvier 1999, reproduction page 26
Photographic Canadiana
, n° de janvier/février 1999, reproduction en
couverture et page 5
Tages-Anzeiger
, n° du 1er mars 2000, reproduction page 61
Notes :
Bien avant la divulgation des secrets du daguerréotype par Arago dans la
séance du 19 août 1839 de l’Académie des Sciences et même avant son rapport
lu à la Chambre des Députés le 3 juillet précédent, quelques privilégiés eurent
connaissance des travaux de Daguerre et des vues sur plaques réalisées.
Dès 1835, des « fuites » sont publiées dans la presse : « Aujourd’hui,
ces découvertes l’ont mené [Daguerre] à une découverte analogue,
plus étonnante encore, s’il est possible. Il a trouvé, dit-on, le moyen de
recueillir, sur un plateau préparé par lui, l’image produite par la chambre
noire, de manière qu’un portrait, un paysage, une vue quelconque,
projetés sur ce plateau par la chambre noire ordinaire, y
laisse son
empreinte
en clair et ombre, et présente ainsi le plus parfait de tous les
dessins... [Journal de Artistes 9
ème
année, 2
ème
volume. 1835, page 203]
« En septembre 1836...un architecte du nom de Hubert publie, sous le
titre
M. Daguerre, la chambre
noire et les dessins qui se font tout seuls
,
un article qui confirme la diffusion de la rumeur par l’entourage de
Daguerre » [P. L. Roubert,
Hubert, ou l’ honneur de Daguerre
]
Le 28 septembre 1836, dans une lettre adressée à son fils Eugène alors en
Italie, Emmanuel Viollet le Duc l’informe que « Daguerre est parvenu à
fixer chimiquement sur une substance plane et blanche, qui n’est pas du
papier, la réflexion de la chambre noire... C’est une vue de Montmartre
prise du sommet du Diorama... » [E. Viollet Le Duc,
Lettres d’Italie
1836-1837 adressées à sa famille,
page 165]
Références aux travaux concernant les projets et essais de portrait dans
les lettres de Daguerre à Isidore Niépce, in T. P. Kravetz
Documentii po
istorii izobretenia fotografii
Nous nous sommes autorisés à corriger les nombreuses fautes
d’orthographes plutôt que d’encombrer le texte de
[sic]
répétés. Nous
remarquons les occurrences en graissant et soulignant le texte.
Lettre 142, page 435
5. 8bre 1835 [octobre]
...cela m’inquiète d’autant plus que mon nouveau procédé est bien plus
difficile ; moi même ne suis pas toujours certain de réussir à cause de
la grande promptitude. Il le deviendrait encore plus,
si je
parvenais à
faire le portrait
, mais alors je ne songerais plus à le vendre, il faudrait
l’exploiter nous mêmes...
Quant à moi d’après tout ce qui m’a été dit par des personnes que j’ai
consultées, sans pour cela leur faire voir aucun résultat,
si j’étais libre je
ne le mettrais au jour qu’en faisant le portrait
, parce que je crois bien
que c’est possible. D’un autre côté il ne faut pas désespérer car étant forcé
de remettre la publication à l’année prochaine d’ici-là comme je vais y
travailler sans interruption, peut être rendrais-je l’opération plus facile...
[
au sujet de son nouveau procédé
]...Monsieur votre père, auquel je l’avais
indiqué, l’avait abandonné en pensant qu’il n’était pas possible d’en tirer
parti ; ce qui fait que quand j’ai repris ce genre de travail qui est tout
à fait autre chose, je ne l’ai pas fait de suite avec l’ardeur que j’ai mis
depuis. Maintenant que j’ai pu apprécier
la différence qu’il y a entre
les deux moyens, c’est à dire soixante
fois plus de promptitude
, je ne
manque pas de courage...