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242 LA ROUE DE FORTUNE jeu nouveau à l’imitation de la loterie royale de France.

S.l.n.d., vers 1780.

Taille-douce

coloriée de 42 x 55 cm. imprimée sur une feuille de vergé de 47 x 62 cm.

1 000 / 1 500

Jeu formé de trois cercles concentriques portant

89

cases numérotées et

5

cases marquées «P». Le titre est gravé au centre

du jeu, les angles sont ornés de fleurs, les règles sont imprimées sur

2

colonnes de part et d’autre du jeu. Jeu très rare qui

ne figure dans aucun catalogue des principales collections et bibliothèques. Une note manuscrite ancienne au bas de la

planche précise que

ce jeu se joue avec des dez faits exprès.

Bel exemplaire.

243 LE JEU DE L’OYE RENOUVELLÉ DES GRECS l’ordre qui se doit tenir et observer audit jeu.

Toulouse, Peyranne, s.d.

(

vers 1750

)

.

Bois sur vergé colorié (34 x 40 cm.).

500 / 600

Rare jeu en imagerie toulousaine.

D’Allemagne p. 201

.- Inconnu de Nicole Garnier. Quelques taches d’encre.

244 LE JEU DES BONS ENFANS VIVANS SANS SOUCY NI SANS

CHAGRIN, où sont les intrigues de la vie nouvellement inventé,

mis au jour par les chevaliers de la Table Ronde.

Paris, Chéreau, sans

date

(

vers 1760

)

.

Taille-douce 51 x 35 cm. monté sur une chemise

en cartonnage, papier marbré de l’époque, pliure centrale, lacets

fermoirs.

1 000 / 1 200

Jeu à spirale circulaire, dans les coins : jetons, dés, bourse et cornet

à dés. Ce jeu avait paru auparavant chez Jollain (

1725

) et Crépy

(

1760

). Ce jeu rarissime se rattache à la tradition des Chevaliers

sans souci et des Chevaliers de la Table Ronde, des sociétés badines

fort en vogue à l’époque.

«Le jeu des bons enfants vivants sans

soucy ni sans chagrin», de facture du reste assez grossière, est de

pure récréation. Il nous laisse cependant entrevoir une lente

diffusion du jeu de l’oie dans les milieux populaires au cours du

XVIII

e

siècle, avec ici l’allusion à la troupe des enfants sans sauci,

présidés par le Prince des Sots, et n’oubliant évidemment pas le

Cornard malheureux, qui jouait des pantalonnades au gout

douteux devant le petit peuple des villes.»

dit

Girard & Quetel

Au

sujet de ces confréries bachiques, voir

Dinaux II, 229-232

– D’Allemagne p. 208.

245 [MARIETTE – SILVESTRE (Ch.-Fr.)]. CARTE MÉTHODIQUE POUR APPRENDRE AISÉMENT LE BLASON en

jouant soit avec les cartes à tous les jeux ordinaires, soit avec les dez...

Paris, chez Daumont à présent chez Crepy,

(

1770

)

.

Taille-douce sur vergé, 50 x 63 cm. (feuille de 56 x 70 cm.).

400 / 500

Jeu en forme de tableau formé de

52

cartes à jouer avec personnages, blasons ou arbres généalogiques. Dédié au comte

d’Artois

. PALASI

(

Philippe

)

. – Jeux de cartes et de l’oie héraldiques aux xviie et xviiie siècles

livre une passionnante étude

de ces jeux héraldiques : «L’étude des jeux de cartes et des jeux de l’oie héraldiques montre une forte concentration dans

leurs dates d’apparition. En effet, cette mode de l’héraldique, qui trouva dans celle des jeux un terrain d’expression

particulièrement adapté, semble se circonscrire autour du règne de Louis XIV. Tous les jeux originaux parurent entre

1659

et

1718

. De jeux purement éducatifs, ils ne devinrent plus que ludiques en passant du support des cartes à jouer à celui des

jeux de l’oie. Leurs créateurs, deux jésuites, indiquent combien, une fois encore, la Compagnie domine le sujet. Créés par

des pédagogues, les jeux se vulgarisèrent dans les mains des marchands d’estampes. Dessinateurs et graveurs prirent le

relais de l’érudition jésuite et devinrent concepteurs avec plus ou moins de bonheur.

Les buts des différents auteurs conditionnent les contenus héraldiques de leurs jeux. Nés d’une nécessité pédagogique et

instructive, ils passent par l’érudition généalogique, avant de n’être plus qu’un simple divertissement.

Destinés aux élèves des collèges pour leur apprendre l’héraldique, les jeux héraldiques vont peu à peu abandonner leur

livret, et contenir sur l’estampe même des jeux de l’oie les connaissances strictement nécessaires au fonctionnement des

parties. Désormais, la victoire est davantage due au hasard des coups de dés qu’aux connaissances héraldiques, historiques

ou géographiques. Quelques retirages épars tout au long du XVIII

e

siècle, d’après les cuivres conservés par les héritiers des

précurseurs ou les marchands, entretiennent fictivement l’idée d’un gout pour les armoiries. Mais dès la seconde moitié du

XVIII

e

siècle, l’héraldique et ses jeux entamèrent une longue descente vers l’oubli que sanctionneront les lois

révolutionnaires »

.

D’Allemagne, pag. 221

voir notice et pl.

30

. Fentes et mouillures dans les marges,

5

trous de vers, planche doublée sur japon

mince.