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Jeu de l’Oie
Jeux de l’Oie des XVII
e
et XVIII
e
siècles
228 D’ALLEMAGNE (Henri-René). Le noble jeu de l’oie en France de 1640 à 1950 – La vie quotidienne à Paris de 1820
à 1824 d’après les lithographies de Carle Vernet.
Paris, Gründ, 1950.
In-4 cartonnage toile de l’éditeur, plats et dos
recouverts de papier illustré d’une composition de Jean Kerhor, étui en cartonnage.
300 / 400
Frontispice, 237 pp., 2 ff. n. ch. et 48 planches à double page montées sur onglets, en noir et en couleurs.
ÉDITION
ORIGINALE tirée à
700
exemplaires. La plus grande monographie sur ce thème.
229 [BONNAIRE (l’abbé Louis de)]. Essai du nouveau conte de la Mère Loye, ou les Enluminures du jeu de la constitution.
(
Paris
)
, 1722.
In-8 veau brun marbré, dos à nerfs orné, tr. jaspées (
Reliure de l’époque
)
.
200 / 300
7 ff. n. ch., 16 pp., 208 pp., 1 f.
(
errata
) ÉDITION ORIGINALE rare de ce jeu de l’oie parodique écrit contre Clément XI.
L’abbé De Bonnaire était un oratorien né à Ramerupt-sur-Aube vers
1680
, mort en
1752
. « Il se lance avec passion dans la
querelle des Appelants, pour défendre avec passion les jansénistes. Dans son
Essai sur le nouveau conte de la Mère l’Oie
il
s’attaque d’abord aux « évêques oisons » qu’on fait avancer sur le jeu de l’oie au hasard, tels des pions dont la marche
dépend des coups de dés...» dit
Dict. des lettres françaises XVIII
e
p. 209.
«En
1713
, Louis XIV obtient de Rome, avec la bulle
– ou « constitution» – Unigenitus, la condamnation des propositions jansénistes. Parmi les multiples écrits, diatribes et
estampes suscités par la controverse, l’oratorien Louis de Bonnaire, prêtre appelant contre la bulle, fait paraître
anonymement cet Essai en
1722
, sur la trame du jeu de l’oie ; les « enluminures » commentent en octosyllabes satiriques
les dix-huit cases historiées du jeu dont le but est, depuis l’Arche de Noé, d’arriver au Concile en évitant les pièges : en
6
,
le Pont des explications (où les évêques opposés aux propositions peinent à garder l’équilibre) ; en
12
, l’Acceptation (une
femme aux yeux bandés saisissant la bulle) ; en
15
, le Schisme symbolisé par une robe déchirée ; en
16
, le Labyrinthe de
l’Erreur suscitée par la Constitution ; en
17
, le cabaret de l’Accommodement ; en
24
, la Tour de Babel (confusion du langage
de la foi) ; en
49
, le puits de Démocrite (ou la Vérité cachée dans le corps de Doctrine) ; la case
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figure la mort de Clément
XI. Ce libelle, magnifique exemple d’un jeu de propagande par l’image, sera condamné par l’officialité d’Arras en
1726
.»
dit
Bibl. Ste Geneviève, La règle du Jeu
–
Jammes, Bucher bibliographique n° 294. D’Allemagne, Le noble jeu de l’oie p.
81-82
décrit un plateau de ce jeu à
63
cases imprimé en
1721
. Il mentionne une seconde édition de ce livre de
1723
.
–
Barbier II, 213 – Cioranesco, 12635 –
Petit accroc à une coiffe, bel exemplaire frais.
230 [BONNAIRE (l’abbé Louis de)]. Poesies sur la constitutionUnigenitus recueillies par le Chevalier de G***.
Villefranche,
Philalete Belhumeur, 1724.
2 volumes in-12 basane brune granit, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièces de t. en mar.
rouge, tr. marbr. (
Reliure de l’époque
)
.
200 / 300
2 ff., XXIV pp., 316 pp. et un cahier supplémentaire «Avis » répétant les pp. 309-324, 4 ff. h-t
(
musique et planche
)
– 2 ff.,
389 pp., 2 ff. insérés p. 384, 1 f.
(
errata
)
, 1 pl. dépl.
Recueil de poèmes satiriques d’inspiration janséniste. Deux d’entre eux
concernent l’évêque de Bethlehem (Clamecy, Nièvre). Beau frontispice répété,
5
pages de musique gravée et
2
planches
hors-texte non signées dont l’une dépliante pour le
Jeu de la Constitution.
L’
Essai du nouveau conte de la Mère Loye, ou les Enluminures du jeu de la constitution
de l’abbé Bonnaire (voire
n° précédent) occupe les pp.
73
à
317
du second tome. Un carton de
4
pp. inséré fautivement dans la pièce suivante concerne
également ce jeu. La planche dépliante est le plateau du jeu, il est orné d’oies coiffées de mitres.
Exemplaire provenant de la bibliothèque du château de Saint-Marcel avec l’ex-libris armorié du M
is
de Forbin d’Oppède
(
1816
-
1900
)
Meyer-Noirel VIII p. 155.
231 DE FER (A.). LE JEU DE LA SPHÈRE OU DE L’UNIVERS
SELON TYCO BRAHE.
Paris, Estienne Vouillemont,
1661.
Estampe de 52 x 38 cm. sur grande feuille de vergé de
78 x 57 cm.
600 / 800
Taille douce portant
70
cases rondes. Elles sont disposées
sur une spirale ovale finissant au centre du jeu avec une
« représentation du Monde selon Ptolémée ». Les
4
premières cases représentent les
4
éléments, suivent
les planètes et les astres, les signes du zodiaque et les
constellations, les trois dernières sont des représentations
du ciel (premier mobile, ciel cristallin, ciel empirée). Les
règles et explications se trouvent dans les angles. Le jeu
est dédié au chancelier Séguier.
D’Allemagne 25.
Bel
exemplaire.
231