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une idée de mort je suis sans force, et je fuirai Lyon le plus longtemps possible »…
Compiègne 31 août [1845]
, à M. H
AQUETTE
: elle
est à Compiègne, à la fin de son traité, et attend sa réponse pour savoir si elle peut aller à Caen…
Compiègne 1
er
septembre 1845
, au
commissaire L
ERAS
à Ham : elle doit aller jouer à Soissons, à Senlis et à Compiègne…
Lille 8 mai 1856
, elle demande un « schall »
à un couturier, qu’elle félicite pour ses charmants mantelets…
Seine-Port [10 septembre 1856]
: elle commande des coiffures à sa
modiste Madame L
ÉON
…
9 mars 1861
, au comte W
ALEWSKI
, pour « lui recommander particulièrement mon fils, et intercéder pour
que votre protection, votre bonté si connue pour les artistes, s’étende un peu sur lui »…
Clermont-Ferrand 21 mars 1873
, à Mlle
D
ELAMAIN
: « c’est un véritable rêve que d’espérer me suivre partout où je vais ! et irai ! » ; elle fait le compte des dépenses que
cela coûterait ; « si le maudit théâtre en plus de m’avoir ruinée ne m’avait point laissée criblée de dettes pour lesquelles seule je
travaille »…
Nantes 9 juillet 1873
, à la même, sur sa vie et ses succès à Nantes…
Montmartre 15 juin 1874
, à son «
bon
Gaudon », se
plaignant de son silence ; elle est malade et vit de ses souvenirs…
Belleville 3 juin 1875
, à son « cher George » : elle ne peut aller
dîner en ville : « Je puis à peine me traîner de ma chambre, au jardin »… Etc.
O
N
JOINT
une page d’album autographe signée (Bruxelles juillet 1848, avec sa photographie), et 2 cartes de visite autographes ;
plus 4 lettres de son fils Eugène et une de sa fille Hermione.
567.
Marie D
ELAUNAY
, Mme A
LLAN
-D
ORVAL
, puis Mme M
ERLE
, dite Marie DORVAL
(1798-1849) la grande actrice
romantique, elle fut la maîtresse et l’inoubliable interprète d’Alfred de Vigny.
Lettre autographe signée « Marie », [Besançon avril 1842], à René L
UGUET
; 4 pages in-8 (un peu froissée). 500/700
É
MOUVANTE
LETTRE
À
SON
JEUNE
AMANT QUI
ALLAIT
DEVENIR
SON
GENDRE
.
« Je suis trop malade et trop souffrante pour avoir la force de réfuter ta lettre qui est cruelle injuste, sans foi, et sans tendresse »…
Elle s’oblige à jouer à cause de l’état de santé de ses filles Caroline et Louise : « juge de mon chagrin et dis s’il n’est pas bien
douloureux pour moi de lire ta lettre de ce matin ? D’y lire des suppositions aussi grossières d’y lire :
que tu ferais bien de renoncer
à moi !
Ah ! Luguet c’est mal ! Renonces-y donc s’il te faut une maîtresse gaie heureuse et bien portante car hélas je ne suis rien
de tout cela à cette heure. – Tu ne m’écriras sûrement plus mais cependant ne faut-il pas au moins une lettre encore qui me dise si
tu veux être la première personne qui me recevra à Paris ? […] Ton succès je n’en doutais pas et j’en suis heureuse ! »…
O
N
JOINT
un fac-similé ancien de l’émouvante lettre à sa fille Caroline Luguet, [Caen 15 mai 1849], cinq jours avant sa mort.
Ancienne collection Jean D
ARNEL
(20-21 octobre 2007, n° 38).
568.
Fanny ELSSLER
(1810-1884) danseuse autrichienne, créatrice de
Giselle
.
Lettre autographe signée « Fanny Elssler », Berlin 31 janvier 1843, à Mr L
UMLEY
, directeur du Kings Theatre à
Londres ; 1 page in-4, adresse avec cachet de cire noire à son chiffre.
800/1 000
R
ARE
LETTRE
À
UN
DIRECTEUR
DE
THÉÂTRE
.
Elle est très mécontente et rappelle ses précédentes lettres, redisant «
que Mr Wykoff n’a eu aucun droit ni aucun ordre de ma part
de conclure pour moi des engagements avec qui que ce soit
» ; elle ne reconnaît donc aucun engagement fait en son nom par W
YKOFF
,
et elle attendait les propositions de Lumley : « vous vous êtes contenté de me faire des phrases et de me dire de venir à Londres
danser à votre théâtre, sans que vous prononciez un seul mot sur quel fondement je devais entreprendre ce voyage ». Elle n’a reçu
aucune réponse précise à ses questions. « Par conséquent, malgré toute la bonne volonté que j’y ai mise et les sacrifices que j’ai fait
en ne concluant pas tout de suite avec Mr Bunn (par quoi vous m’avez fait un très grand préjudice) vous me forcez par vos procédés
à ne point faire d’arrangement avec vous »…
569.
Suzanne BROHAN
(1807-1887) comédienne, mère d’Augustine et Madeleine Brohan.
4 lettres autographes signées « Suzanne Brohan », 1843-1883 ; 11 pages et demie in-8, une adresse (portrait joint).
200/250
[8 février 1843]
, à Éléonore R
ABUT
, au Grand Théâtre de Bruxelles : elle l’entretient longuement d’une affaire de cœur de sa fille
Augustine, et regrette de ne pas la revoir cette année sur la scène des Français. « Ces illustres qui vous offrent de
débuter !
viennent
de recevoir sociétaire une actrice du boulevard qui ne pourra jamais jouer ni la comédie ni même la tragédie » [Mme Mélingue]…
Fresnes 25 avril [1849-1850 ?]
, à un poète et feuilletoniste : elle interdit positivement la publication de ses « vieilles rêveries » : « je
ne crois pas que ma prose rimée vaille grand’chose, et je ne sais si Alphonse K
ARR
en serait content » ; elle imagine comme on se
gausserait d’elle. « Ne songez plus jamais à imprimer toute vive la pauvre Mater Dolorosa »…
Fontenay-aux-Roses 25 juin 1883
, [à
Rosa B
ONHEUR
?] : elle a été empêchée de réclamer l’éléphant signé d’un nom « aimé autant que célèbre », mais elle ne tardera pas à
venir avec Madeleine, emporter le pachyderme sous le bras ou dans un sac…
Fontenay-aux-Roses 7 juillet
, à M. P
ICARD
: elle remet
son rendez-vous avec sa fille, son pauvre bébé Paul ayant la fièvre…
Ancienne collection Jean D
ARNEL
(28 juin 2004, n° 51).