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3

B

eaux

-A

rts

1.

André BAUCHANT

(1873-1958). 7 L.A.S.,

Auzouer

(Indre-et-Loire) 1932-1938, [à Maurice

D

elamain

,

des éditions

Stock] ; 9 pages format divers, 5 lettres à son en-tête (marques au crayon rouge).

800/1 000

2.

Émile-Antoine BOURDELLE

(1861-1929). L.A.S. au verso d’une

aquarelle

originale, à un ami ; 2 pages d’un

feuillet recto-verso, 19,5 x 15,5 cm (sous verre).

2 500/3 000

L

ettre

illustrée

sur

un

projet

de monument

,

au

dos

d

une

aquarelle

de

la

L

éda

.

Belle aquarelle signée à gauche du monogramme, et légendée et signée à droite : « esquisse de Léda – Bourdelle » : Léda embrassée

par le cygne.

Au verso, lettre à un ami (ou fin de lettre numérotée « 3 ») ornée de trois dessins aquarellés. «

V

os

ennemis

n’avaient pas songé à

cela !

P

ensez

y ami

. Sautez sur votre plus claire plume et criez bien cela.

Mon Monument

car j’ai donné plus qu’un Projet !! est prêt

de toutes parts. Cette manœuvre tue les projets des

concurrents

. On l’ignore. Écrivez donc ce que

seul

j’ai fait sans plus que cela

paraisse tout de suite et vous verrez. On reviendra à Delacroix qu’on a raté aussi.

D

ites

aux

deux

concurrents

d

enlever

leurs

niches

. S’ils le peuvent dabs s’adosser à un autre vieux !!!

S

eul votre ami

B

ourdelle a

créé

son monument de

toutes

parts

. S

i

cela

tout

cela

vous le publiez vite

ils

sont

foutus

 »... Au bas de la lettre, il a dessiné à la plume et aquarelle le monument sous trois

angles différents, avec ces commentaires : « Profil gauche ardeurs de noblesse et d’élan à trois marches dessous »… ; « Profil de droite

draperies comme des ailes » ; et « Dos méduse au bouclier et ses serpents actifs ».

3.

Antoine BOURDELLE

. 2 L.A.S., Paris mars-décembre 1924, à Henry

B

ernstein

; 1 page in-8 et adresse, et 1 page

in-4 (un bord effrangé, coins froissés et un manquant sans toucher le texte).

700/800

11 mars 1924

. « Vos cordiales félicitations donnent une force à la pensée de la Légion d’honneur. Dans l’ardente bataille du

chantier il est bon que la voix d’un compagnon s’élève. La pierre s’en assure et se loge mieux à son plan. Je suis dans l’océan, pour

l’ancienne Phocée, pour l’admirable Massilia. Je construis un bas-relief, vaste, divers tout le dessus du cadre de scène du nouvel

opéra marseillais. Ma main par mon esprit est frémissante car c’est là-bas la patrie du Puget, dont les splendides galères royales

rêvent puissamment au fond des flots »...

3 décembre 1924

. Lettre à laquelle fut épinglé un « dessin fait après lecture de votre beau

livre

Judith

 » : « Je suis honoré par l’envoi de vos œuvres puissantes. Touché par les dédicaces qui les désignent en faveur de mon

Art. Permettez-moi de joindre à mes sentiments mon admiration pour votre grand Art »...

B

elle

correspondance du

peintre naïf

à

un

collectionneur

.

3 mars

1932

. Il lui envoie 7 toiles, dont il dresse la liste (1 toile charentaise

distillerie, 1 château des Mureaux et la Mauldre, Cap d’Antibes,

fleurs, etc.) avec les prix : « Comme la galerie n’envoie rien depuis

longtemps je me recommande à vous pour tâcher de me trouver des

amateurs aux prix indiqués (sous grand silence il ne faudrait pas que

Mme Bucher sache le prix que je fais) ». Il est en train de travailler à

de « charmants travaux », bientôt terminés…

11 mars

, il désire savoir

si les toiles sont bien arrivées, en bonne condition, et demande

son appréciation…

14 mars

, envoi de 6 nouvelles toiles :

Paysage

,

Rencontre, Au bord de la mer, Chasseur de chamois, Scène champêtre

,

etc. Il annonce « que j’ai été désigné pour concourir au Grand prix

Goncourt. J’ai accepté. Donc je travaille à 3 grandes toiles »…

18 mars

.

Il remercie d’un chèque, et prie de présenter ses respects à Jarnac…

Il expose bientôt « 3 toiles au musée d’Amsterdam et pense avoir

à présenter pour le prix Goncourt 3 bonnes toiles »…

5 avril

. Ses

trois toiles sont bientôt terminées : « c’est un travail dur que j’ai

entrepris, et je pense arriver à sortir quelque chose sans précédent »…

22 mai 1934

. Il lui envoie 7 petites toiles, à 150 F en moyenne chaque,

pour qu’il fasse son choix…

28 décembre 1938

. Il vient à Paris pour

faire partir sa tapisserie « au Havre et San Francisco où elle sera

exposée. Je retirerai la

Chouette

de la galerie afin qu’elle me serve à

différentes expositions ». Cette toile est très demandée, mais il craint

de ne pouvoir « renouveler un tel effort », et préfère la réserver pour

Jacques Delamain, qui s’y intéressera sûrement : « Je sais que je n’ai

pas fait plaisir à plusieurs marchands de tableaux […] en disant qu’elle

n’était pas à vendre ». Il parle d’autres envois ou reprises de toiles, de

règlements, envoie ses vœux pour 1939, et conclut : « Le temps a été

très vif depuis dix jours et je compte aller dans les coteaux de la forêt

de Blois chercher un beau paysage »…