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84

200.

Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON

(1707-1788) le grand naturaliste et écrivain. L.S., Montbard 1

er

 novembre

1775, à Louis-Bernard

G

uyton

-M

orveau

, avocat général au Parlement de Dijon ; 3 pages in-4, adresse avec cachet de

cire noire aux armes (petit manque par bris de cachet).

400/500

Il a eu une longue conversation avec M. de

F

argès

, intendant du Commerce : « il estime que la place de procureur général des

Monnoies vous conviendroit mieux que celle de premier Président de la même Cour ; que vous seriés plus à portée de vous

occuper selon votre goût et de faire du bien aux sciences, mais que néantmoins cette place de procureur général ayant été demandée

par M. de

M

allesherbes

pour M.

D

omat

petit fils du grand légiste Domat, M.

T

urgot

ne pourra guères la lui refuser »... Quant

à la place de premier président, M. de Fargès prétend que Guyton l’obtiendra plus aisément que l’autre : « Il m’a parut tout à fait

dans vos interêts prévenu par M. le Duc de La Rochefoucauld. [...] M. de Fargès part demain pour Paris et M. son frere pour Dijon.

J’ai remis à M. de

B

rosse

les quarante mille francs de M

e

Charrault ; il a mandé les gens de Vitteaux et de Saulieu pour terminer

l’affaire et recevoir cet argent »... Il termine en parlant de ses propres travaux : « Lorsque vous aurés reçu la pièce de toile de fer je

vous serai très obligé de la faire appliquer comme vous l’entendés sur une monture de bois ; elle fera peut-être un meilleur éffet

que nous ne pensons pour purger nos mines. [...] j’ai avec moi le fils de M.

G

rignon

dont je suis fort content, et nous travaillons

à faire une petite succursale à ma forge »... [

Correspondance générale

, 1885, t. I, l. 

ccxxii

.]

201.

Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON

. L.A.S., Montbard 16 mars [1778, à Pierre

G

uillebert

, avocat au

Parlement] ; 2 pages in-4.

600/800

B

elle

lettre

à

son

ancien

précepteur

,

devenu

celui

de

son

fils

, né en 1764.

Il a reçu sa lettre et celle de son fils avec son travail, dont il a été content : « je desire fort que vous le soiez aussi de son caractere

et de sa douceur ; j’ai quelqu’inquiétude sur sa conduite, je crains que la Rose n’ait peut-etre trop de complaisance et ne le laisse

parler a la Bertin ou a son mari qui ne pouroient que luy donner des mauvais conseils et peut-etre des facilites qui seroient très

dangereuses a son age, je vous prie d’y veiller et qu’il n’y ait aucune frequentation chez eux »... Ils peuvent cependant voir M.

et Mme de

L

a

B

illarderie

, « mais il faudroit cacher sa main ou du moins ne pas avouer que c’est une dartre habituelle d’autant

que j’espere toujours que cette vilaine incommodité poura passer avec la puberté. J’espere aussi qu’il ne manquera pas de faire a

Pâques sa premiere communion. Il est trop avancé pour differer d’avantage. Je suis tres aise qu’il s’occupe au jardin, voici le temps

ou vous pourez faire de plus longues promenades sa santé n’en sera que meilleure. Au reste je compte entierement sur vos bonnes

attentions et aux sentimens de votre amitié pour luy et pour moi »...

202.

Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON

. L.S., Montbard 18 juillet 1784, [à Louis

D

aubenton

]

 ; 2 pages et quart

in-4.

400/500

Il communique une demande de Vienne « pour le Cabinet de S.M.I. […] si nous pouvons la remplir en entier, nous enverrons sans

hésiter celle des minéraux que vous demandés pour le Cabinet du Roi, mais si nous ne pouvons satisfaire qu’en médiocre ou petite

partie à cette demande, [...] il faudra diminuer à proportion sur celle que nous leur ferons »... M. d’

A

mezaga

a assisté ces jours

derniers à l’inauguration du buste de Daubenton, à la satisfaction de toute sa famille ; il a promis au neveu de Daubenton « toute

recommandation auprès de M. le Prince de Condé »... Puis il parle de sa santé (il souffre de calculs) : il n’est que depuis quelques

jours « quitte des grandes souffrances que m’occasionnoient les gros graviers, ils sont devenus plus petits et même il paroit qu’ils

se ramollissent, cela augmente ma confiance au savon que je n’ai pas interrompu depuis deux mois et demi que j’ai commencé d’en

faire usage »… En post-scriptum, il le prie de « chercher dans les ichtiologies l’indication du poisson dont on demande le nom par

la lettre ci-jointe qui m’a été adressée par M. le Marechal de Castries »...

203.

Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON

. L.S., Montbard 20 septembre 1784, à André

T

houin

; 1 page et demie

in-4.

300/400

T

ravaux

d

aménagement

du

J

ardin

du

R

oi

. Il convient de poser « une barrière qu’on puisse ouvrir et fermer et qui remplace

la porte avant sa démolition qu’il ne faut faire que la nuit pour que le passage ne soit pas interrompu. J’écris à M.

V

erniquet

[l’architecte du Jardin] de commander des bornes de fonte de fer et l’on vient de faire partir des fers de onze et treize lignes qui

arriveront dans quelques jours et que M. Lucas aura soin de remettre au S. Mille afin qu’il puisse achever promptement les grilles

de cette porte. [...] M. Verniquet m’écrit qu’il vous a remis le mémoire réglé du S. Mille, je vous prie de le garder jusqu’à mon

retour, j’entrerai alors en payement avec lui. [...] Je crois que la dépense de vos travaux pour la quinzaine qui écheoira samedi

prochain 25 n’excèdera guères 2000

ll

et j’envoye à M. Lucas par cet ordinaire un effet pour y satisfaire »...

204.

Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON

. Copie conforme de lettre signée par son fils « signé Le C

te

de Buffon »,

13 février 1788, au baron de

B

reteuil

 ; 1 page in-4.

300/400

Copie de la supplique du grand savant (une de ses dernières lettres, il mourra le 16 avril) au ministre de la Maison du Roi, en

vue d’obtenir pour son fils la survivance de l’intendance du Jardin du Roi. Il supplie Mgr le baron de Breteuil « d’écouter et croire

M.

F

aujas

sur tout ce qu’il lui dira de ma part au sujet des papiers qui me concernent. Je proteste que je n’ai jamais donné ni signé

de démission, et le bon du Roi donné par Louis quinze fait voir qu’il ne devoit etre question de survivance qu’après mon décès.

On peut dire avec vérité que tout est faux dans les deux exposés »...

Des archives de Barthélemy

F

aujas

de

S

aint

-F

ond

. [

Correspondance générale

, 1885, t. II, l. 

dcxxxvii

.]