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cHarTiEr (alain). Les Œuvres.
Paris, Galliot du Pré, 1529.
Petit in-8, maroquin vert foncé, triple filet, dos lisse recouvert
de veau blond orné, armoiries et pièces d’armes au dos, dentelle
intérieure, tranches dorées (
Reliure du XVIII
e
siècle
).
2 500/3 000 €
P
rEMièrE éDiTiOn En LETTrEs rOnDEs
, faite sur l’édition in-folio
de 1526 et la dernière donnée au xvi
e
siècle.
Elle est ornée d’un beau titre imprimé en rouge et noir avec la
marque de Galliot du Pré, et de 6 vignettes gravées sur bois dans
un médaillon (la première répétée 3 fois et la seconde 2 fois).
Exemplaire aux armes du marquis de soubeyran, frappées au
dos, ce dernier recouvert de veau blond pour refondre dans la
bibliothèque soubeyran uniformément reliée en veau blond.
Deux ex-libris manuscrits de l’époque non identifiés (au verso
du titre et au verso du dernier feuillet).
Petite restauration en bas du titre, léger travail de vers en fin de
volume touchant quelques lettres.
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41 cHassiGnET (Jean-Baptiste). Le Mespris de la vie et consolation contre la mort.
Besançon, Nicolas de Moingesse,
1594
. in-12, maroquin vert olive, double encadrement de triples filets dorés joints aux angles, dos lisse orné portant
le titre en long, roulette intérieure, tranches dorées (
Reliure moderne dans le goût de l’époque
).
30 000/40 000 €
Perrod, 422/1. — BBa, xiii, p. 17 (2 exemplaires cités).
é
DiTiOn OriGinaLE
,
DE La PLus GranDE rarETé
,
Du cHEF
-
D
’
ŒuvrE POéTiquE DE
J
Ean
-B
aPTisTE
c
HassiGnET
, poète né à
Besançon dans les années 1570 et mort en 1637.
On ne recense aujourd’hui que 7 exemplaires (BnF, réserve et
arsenal ; Besançon ; Beaune ; Paris, bibliothèque Mazarine ;
Paris, centre sèvres ; Buthiers) et sûrement beaucoup moins en
mains privées. c’est, semble-t-il, la première production de
nicolas de Moingesse, actif à Besançon de 1594 à 1622.
chassignet fut réhabilité à la fin du xviii
e
siècle par charles
nodier, Bisontin comme lui (cf.
Bulletin politique et littéraire du
département du Doubs
, t. x, an ix), et à l’époque romantique par
Gérard de nerval qui fit paraître quelques-unes de ses pièces dans
son
Choix de poésies
de 1830, aux côtés de celles de ronsard,
Du Bellay, Baïf, Belleau, Du Bartas, Desportes et régnier.
« Poète de la mort », comme le surnomme raymond Ortali dans
un ouvrage éponyme de 1968, chassignet fut fasciné par les
choses laides et le sort périssable de l’être :
Chassignet marie
poétiquement l’instinct de la vie à celui de la mort, son
Mespris
de la vie
devient ainsi l’hommage le plus passionné à la vie
despéremment aimée mais fuyant sans retour
(Hans-Joachim
Lope, dans l’édition critique parue chez Droz en 1967, p. Lxv).
Le recueil s’ouvre par une épître au marquis de varambon,
suivie d’une préface de l’auteur et de sept pièces diverses dont
une ode au dédicataire. Dans les 434 sonnets qu’il comporte,
chassignet, avec un langage poétique particulièrement riche et
singulier axé sur le macabre, dénonce la vie et dresse le tableau
de la condition humaine tourmentée par la souffrance, la mort
et le néant.
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