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DEsPOrTEs (Philippe). Pseaumes de David mis en vers françois [...] avec quelques œuvres chrestiennes, Prières
du mesme autheur.
Rouen, Raphaël Du Petit Val, 1593.
3 parties en un volume in-12, vélin, traces d’attaches
(
Reliure de l’époque
).
2 000/3 000 €
aquilon,
Du Petit Val
, n°10.
é
DiTiOn OriGinaLE
,
rarissiME
, de ces trois pièces imprimées en 1593, comprenant chacune un titre propre. Elle a très
probablement été presque totalement détruite peu après son impression.
L’édition de 1594 a été entièrement recomposée à partir d’un exemplaire de l’édition de 1593 (erreurs et lettres ornées
différentes, modification des signatures, adjonction – qui s’explique par l’histoire – dans la troisième partie (
quelques
prières
) de deux textes :
Priere du Roy au Saint Esprit
et
Priere des Chevaliers du Saint Esprit pour le Roy
). Marque
de raphaël Du Petit val sur le titre des 3 parties.
O
n nE rEcEnsE quE
2
auTrEs ExEMPLairEs DE cETTE éDiTiOn
, l’un, relié en maroquin vert, qui a figuré au catalogue de
la librairie Fontaine de 1877 (n°19), et celui conservé à la BnF.
Traces de brûlures sur la page de titre.
53 [DiDErOT (Denis)]. Pensées philosophiques.
La Haye, Aux dépens de la Compagnie, 1746.
in-12, veau marbré,
filet à froid, dos lisse orné, pièce de titre rouge, pièces d'armes en tête et queue, tranches rouges (
Reliure de l'époque
).
1 500/2 000 €
édition originale.
un frontispice anonyme gravé sur cuivre, dans le genre d'Eisen, représente la vérité enlevant son masque à la superstition
qui, renversée sur un sphinx et un dragon, tient un sceptre rompu tandis que sa couronne roule à terre.
Dans son
Dictionnaire des ouvrages anonymes
(1824, n°13996), Barbier raconte qu'
à cette époque, Diderot se trouvait
dans l'impossibilité de prêter 600 francs à une femme qui en avait besoin, et qu'il désirait obliger ; il s'enferma dans sa
chambre, travailla de toutes ses forces, composa en quatre jours les Pensées philosophiques, et les ayant présentées à
son libraire, il en reçut la somme qu'il désirait de prêter.
On sait que la dame en question n'est autre que Madame de Puisieux, la maîtresse de Diderot, mariée à un avocat du
Parlement de Paris et elle-même femme de lettres, et il semblerait que la rapidité d'écriture des
Pensées philosophiques
soit
une légende car c'est une œuvre qui a exigé de nombreuses lectures
(cf.
Diderot,
catalogue de la Bibliothèque
nationale, 1963, n°48).
L'ouvrage contient 62 pensées à travers lesquelles Diderot fustige les athées, les sceptiques absolus, l'ascétisme chrétien,
la religion révélée et les miracles. il fut condamné au feu par le Parlement de Paris le 7 juillet 1746.
La reliure porte au dos des pièces, un arbre terrassé d’un croissant, armoiries indéterminées.
Frottements à la reliure.
54 DiDErOT (Denis). regrets sur ma vieille robe de chambre. avis à ceux qui ont plus de goût que de fortune. s.l.n.n.,
1772.
Plaquette in-12 de 32 pages, brochée, couverture d’attente.
8 000/10 000 €
é
DiTiOn OriGinaLE
,
DE TOuTE rarETé
.
Publiée à Karlsruhe (saxe) par Friedrich Dominicus ring (1726-1809), lettré d’origine strasbourgeoise qui fut
notamment le précepteur de charles-Louis, prince héréditaire de Bade, elle est ornée de 3 jolies vignettes gravées sur
bois, de style rococo germanique, dont une sur le titre et deux placées en tête du texte.
son lieu d’impression est resté inconnu, même si les noms de J. P. Heubach à Lausanne et de stern à Karlsruhe ont été
évoqués (cf. François Moureau, « Friedrich Dominicus ring, éditeur de Diderot » in
Recherches sur Diderot et
l’Encyclopédie
, n°16, 1994, pp. 113-123).
ce texte fantaisiste et spirituel compte parmi les plus belles pages de Diderot et fut d’abord diffusé dans la livraison du
15 février 1769 de la
Correspondance littéraire
de Grimm. il fut inspiré à l’auteur par la générosité que lui témoigna
Madame Geoffrin ; pour le remercier de services rendus, celle-ci prit en effet la décision de renouveler l’ensemble du
mobilier de son ami philosophe qui vivait alors dans une simplicité spartiate. En sus des meubles et d’une peinture de
vernet, elle lui offrit quelques vêtements, dont une somptueuse robe de chambre écarlate.
Prenant la robe de chambre comme point de départ, Diderot se livre à un exercice de style dans lequel il excelle et nous
sert un essai profondément original. La tempête qui a bouleversé son logis n’est qu’un habile artifice qui conduit au
passage clé de l’ouvrage, celui consacré à la Tempête de Vernet. Dans cette seconde partie que tout oppose à la première
- le style, le rythme, le ton, la structure des phrases et le temps employé -, Diderot réussit un véritable tour de force sur
l’esthétique, du même genre que les trois digressions sur des tableaux de Vernet introduites dans le Salon de 1767
(
Des
livres rares depuis l’invention de l’imprimerie
, n°182).
O
n nE cOnnaîT Dans LEs cOLLEcTiOns PuBLiquEs quE
5
ExEMPLairEs DE cETTE éDiTiOn inTrOuvaBLE
. Par extraordinaire,
nous avons présenté récemment un autre exemplaire (Bibliothèque Jean viardot, 2016, n°56).
Petit manque de papier angulaire au titre, auréole de mouillure sur les quatre premiers feuillets dont le titre qui est un
peu taché. Petits manques de papier au cartonnage. Légères rousseurs.
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