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141. CABAnon (Émile). U
n
r
oMAn PoUr Les CUisinières
.
Paris, Renduel, 1834.
in-8, demi-maroquin orange à
long grain avec coins, dos lisse orné en long, non rogné, couverture
(Mercier).
1 500 / 1 800 €
Édition originale de ce roman, l’un des plus curieux de l’époque romantique. elle est ornée en frontispice d’une vignette
de
Camille Rogier
, tirée sur chine monté.
rédacteur au
Corsaire
, Émile Cabanon passa pour un des plus grands mystificateurs de son époque. Ce livre, d’une
fantaisie débordante, trouve son titre à la dernière page dans laquelle l’auteur donne une recette merveilleuse pour
accommoder les cailles.
Charles Asselineau, dans sa
Bibliothèque romantique
(1866), donnait déjà cet ouvrage comme introuvable. dans ses
Vignettes romantiques
(1883), Champfleury lui consacre un chapitre entier.
on joint
Une Lettre AUtoGrAPHe siGnÉe de L
’
AUteUr à son ÉditeUr
e
UGène
r
endUeL
(2 pages in-8) :
Mon cher
Monsieur, J’ai mis mon pauvre esprit à la torture pour expurger le sujet de Tarakaroff de l’historique amour qui s’y
rattache et en faire quelque chose de purement vertueux. Mais cela m’a été impossible : ce serait faire du Berquin avec
du Shakespeare, ou du Bouilly avec du Pétrone, et je ne suis pas de cette force là. Notre grand Victor Hugo lui-même........!
J’ai une autre idée, c’est de clore votre livre et d’en faire l’épilogue. Pour cela, il faut en passer tous les contes en revue ;
ce sera une espèce d’analyse à laquelle je donnerai autant que je pourrai une forme piquante et intéressante, envoyez-moi
donc toutes les épreuves du tout, si vous les avez, ou si elles ne sont pas prêtes, j’attendrai — si mon idée vous sourit...
P. S. Répondez-moi le plus tôt, et n’oubliez pas de lire aujourd’hui ma grande œuvre.
L’exemplaire, cité par Carteret, a figuré au catalogue de la bibliothèque Legrand, dont il porte le petit monogramme doré
(1912, n°694).
É
MILE
CABANON
( † 1846 ou 1847)
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