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145. CHAteAUBriAnd (françois-rené de). V

oYAGes en

A

MÉriqUe et en

i

tALie

.

Paris, Ladvocat, 1827.

2 volumes

in-8, demi-veau bleu avec petits coins de vélin vert, dos à

nerfs orné de gros fers rocaille, non rogné

(Ottmann).

2 000 / 3 000 €

Édition originale, ornée pour chaque volume d’un titre gravé sur

bois par

Thompson

portant la mention

Œuvres complètes, tomes VI

et

VII

de l’édition collective des

Œuvres

de Chateaubriand publiée

par Ladvocat de 1826 à 1831.

e

xeMPLAire reLiÉ d

Une fAçon exqUise à L

ÉPoqUe PAr

o

ttMAnn

. La reliure ne porte pas la tomaison des

Œuvres

comme

souvent, mais seulement :

Voyages en Amérique 1 et 2.

quelques légère rousseurs.

146. CHAteAUBriAnd (françois-rené de). L

ettre AUtoGrAPHe siGnÉe à

L

AUre de

C

ottens

, datée

24 mars 1835

.

4 pages in-8 (200 x 156 mm), traces de pliures), sous chemise demi-maroquin noir moderne.

1 000 / 1 500 €

Lettre d'un Chateaubriand âgé (67 ans) et désabusé. L'écrivain terminait alors la rédaction des

Mémoires d'Outre-Tombe

,

dont il avait déjà fait, l'année précédente, des lectures de la première partie chez son amie Mme récamier.

Laure de Cottens (1788-1867), fille d'une cousine germaine de Benjamin Constant, était également amie de cette dernière. elle

aida les Chateaubriand à se loger à Lausanne en 1826 et les revit souvent à Lausanne, Genève ou dans sa propriété des Bégnins.

il apprécie vivement les lettres que lui adresse sa correspondante :

... Elles sont bonnes, élevées et nobles comme vous.

Puis : Je sais ce qu'il en coûte de quitter les lieux que l'on a aimés et soignés de ses propres mains. Mais la vie est un si

perpétuel sacrifice que le mieux est de ne lui rien disputer et de la laisser nous emporter tout ce qu'elle nous dérobe chaque

jour... Je veux toujours aller mourir hors de France....

il s'affirme détaché de tout :

Je ne m'occupe plus de politique ; je

crois à une grande transformation sociale dont ni moi ni les générations qui me suivront ne verront la fin. Alors j'ai cessé

de me débattre contre les décrets de la Providence. Je n'ai plus de patrie car la patrie est au lieu où l'on a des parents, des

amis, des foyers paternels, et je n'ai plus rien de tout cela....

il aimerait tant revoir sa correspondante et

faire encore avec

vous des promenades solitaires. Nous parlerons du passé qui fut meilleur et de l'avenir meilleur encore car il sera avec

Dieu ...

il souhaite enfin que cette lettre soit pour son amie

une petite consolation.

Correspondance générale

, Gallimard, 2015, t. ix, n°594.

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