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317 sand (George). l

ettre aUtOGraPHe à

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arliani

, sans date [marseille, 26 mars 1839]. 4 pages

in-8 (205 x 132 mm), timbre sec Gs, traces de pliures, sous chemise demi-maroquin noir moderne.

8 000 / 10 000 €

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revenue de majorque fin février 1839 avec ses deux enfants et Chopin, George sand séjournait à marseille, où Chopin

essayait de se rétablir.

Georges sand a besoin d'argent pour payer son logement à marseille :

Puisque Buloz

[directeur de la

Revue des Deux

Mondes

] vous

remet l'argent de Simon, envoyez-le-moi, car celui que Chopin attend de son éditeur souffre quelque retard

et je touche avec mon hôtesse au quart d'heure de Rabelais...

elle lui enverra sous peu son article sur mickiewicz,

qui sera

je crois plus long que je ne l'annonçais.

que son amie défende aussi ses

Cordes de la lyre auprès de la Revue des Deux

Mondes : ... notre Buloz hésite et recule parce qu'il y a cinq ou six phrases assez hardies, et que le cher homme craint de

se brouiller avec son cher gouvernement.

elle donne des détails pratiques pour que cette pièce de théâtre soit publiée dans

deux numéros de la revue.

En outre, je voudrais que cela parût, car plus la revue tarde à m'insérer, plus les réimpressions

tardent à venir et conséquemment je me trouve gênée, faites-le marcher, ma chère belle. Aux termes de mon traité, il est

obligé d'insérer sans aucun retard tout ce que je lui donne…

elle a même préféré

perdre moitié sur Lélia plutôt que de

faire fragmenter cette longue tartine.

bonnaire et buloz sont timorés :

... Ces messieurs espèrent que je vais bientôt leur

donner quelque nouvelle à la Balzac. Malgré tout le talent de Balzac, je ne voudrais pas pour tout au monde me

condamner à travailler dans le genre éternellement. J'espère que j'en suis sortie pour toujours. Que sa correspondante

laisse donc gémir Buloz : Il faut bien que les lecteurs de la revue se fassent un peu moins bêtes, puisque moi, je me fais

moins bête de mon côté.

a propos de Chopin :

Chopin est toujours très bien. Il me charge de vous remercier bien tendrement de tout l'intérêt que

vous prenez à lui. Soyez sûre que lui aussi vous aime bien, et que chacune de vos lettres est une fête pour nous deux. Le

Docteur est très content de sa santé. Il nous mène souvent promener et dîner ensuite chez lui où il nous traite en gourmets.

Hier il a versé à son malade un demi-verre de champagne coupé d'eau. Quand il lui en versera un second, il sera bu à

votre santé...

Correspondance

, G. lubin, t. iV, n°1843.

très petites déchirures aux pliures, certains passages sont soulignés à la mine de plomb.

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