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315. sand (George). l
ettre aUtOGraPHe siGnée à
C
HarlOtte
m
arliani
, datée
Valdemosa, 22 février
[sic pour
janvier 1839]. 8 pages in-8 sur 2 bi-feuillets (208 x 130 mm), sous chemise demi-maroquin noir moderne.
10 000 / 15 000 €
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,
Cette maGnifiqUe lettre éVOqUe le Célèbre séJOUr de
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aldemOsa
.
Charlotte marliani, née folleville (1790-1850), rencontre George sand en 1836 et devient rapidement sa confidente. elles
habitent toutes deux square d’Orléans et partagent les mêmes idées sociales avancées. George sand lui dédia
La Dernière
Aldini
, paru en 1838.
afin de permettre à Chopin, miné par la tuberculose, de se rétablir, George sand était venue, en novembre 1838, séjourner
à majorque en compagnie de ses enfants et du musicien. d'abord installés près de Palma, ils se réfugièrent à la Chartreuse
de Valdemosa, d'où est écrite cette longue lettre, remplie de détails sur leur séjour et la mauvaise santé de Chopin.
les deux correspondantes sont sans nouvelles l'une de l'autre :
... nos lettres n'arrivent pas toujours. A Valdemosa,
sédentaire,
elle travaille :
Au milieu de tout cela le ramage de Chopin qui va son joli train et que les murs de sa cellule
sont bien étonnés d'entendre
[Chopin y terminait ses
Préludes
].
Le seul événement remarquable... c'est l'arrivée du piano
tant attendu.
il a cependant fallu payer 300 f de droits de douane :
Joli pays ! Enfin il a débarqué sans accident et les voûtes
de la chartreuse s'en réjouissent. Et tout cela n'est pas profané par l'admiration des sots, nous ne voyons pas un chat. ...
Pourtant nous avons eu une visite, et une visite de Paris ! C'est Mr Dembrowski, Italiano-Polonais, que Chopin connaît
... C'est un voyageur modèle, courant à pied, couchant dans le premier coin venu sans souci des scorpions et comp[agnie].
Il a été très étonné de mon établissement... et surtout de notre isolement qui lui semblait effrayant.
tout en aimant sa
retraite, elle regrette Paris. l'espagne lui fait l'effet d'un
peuple arriéré.
restera-t-elle longtemps à majorque ?
Cela
dépendra un peu de la santé de Chopin qui est meilleure depuis ma dernière lettre, mais qui a encore besoin de l'influence
d'un climat doux. Cette influence ne se fait pas sentir vite à une santé aussi délabrée...
Puis elle évoque son travail littéraire :
La nuit j'écris Lélia qui sera un ouvrage à peu près transformé
[la 2
e
éd., parue la
même année, entièrement corrigée].
Etes-vous contente de la fin de Spiridion
[roman paru en 1839]
? Je crains que cela
ne vous fasse l'effet de tourner un peu court au dénouement. Mais comment faire quand on est pressé par une maudite
revue ?
au sujet du mari de sa correspondante, et de son fils maurice :
Dites à Leroux
[Pierre leroux, philosophe et
socialiste]
que j'élève Maurice dans son Evangile.... c'est un grand bonheur pour moi, je vous jure, que de pouvoir lui
formuler mes sentimens et mes idées et c'est à Leroux que je dois cette formule... Nous avons ici 15 degrés de chaleur dans
la journée, 8 au-dessus de 0 la nuit.
elle va envoyer
un paquet de manuscrits de musique, Grzym est chargé de rembourser
le port.
elle termine :
Chop
[in]
est à vos pieds.
Correspondance
, G. lubin, t. iV, n°1824. lubin, qui ne connaît la lettre que par des copies fragmentaires et ignore la
localisation de l'autographe, signale que l'erreur de mois dans la date de la lettre, est probablement due à G. sand
elle-même.
Une petite déchirure à la pliure du premier bi-feuillet.
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