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de musset parle de la distribution et demande à son correspondant de lire lui-même la pièce aux acteurs, ne pouvant s’en

charger :

Toutes les fois que j'arrive à la scène du 2

e

acte

je pense à l'auteur de la pièce, à la circonstance où il l'a écrite,

mon gosier s'étrangle et il m'est impossible de continuer

. Ces deux pièces de musset, publiées respectivement en 1850 et

1834 mais alors inédites sur scène, furent jouées à l’Odéon le 7 novembre 1865.

-—Bourron, 26 mai

[vers 1863 ?]. à

propos d'une pièce de lui [

La Revanche de Lauzun

?], dont une reprise est imaginée : cela non seulement le gênerait à cause

de son nom,

mais le refus de Mlle Thuillier rend la chose absolument impossible. J'aimerais mieux ne jamais reparaître

au théâtre que d'y faire ma rentrée après 7 ans de silence dans de pareilles conditions.

de plus, si l’autorisation était

donnée de monter

Lorenzaccio

[encore jamais représenté et qui ne le sera qu’en 1896 avec sarah bernhardt dans le rôle-

titre], il aurait d’autant moins sa place et ne veut pas risquer de se voir abimer par les feuilletonistes.

- 2 lettres au directeur du Gymnase [adolphe auguste lemoine, dit montigny], à propos de l’éventuelle création de la

pièce

A quoi rêvent les jeunes filles. — Bourron, 7 septembre 1873

. Paul de musset expose ses réticences sur un projet

précipité et risqué :

Chaque théâtre a son public, et celui du Gymnase n'est guère habitué aux fantaisies poétiques.

Rappelez-vous sa froideur aux représentations de Bettine si admirablement jouée par une actrice à jamais regrettable

[rose Chéri, qui avait été marié à montigny]. […]

Mais il reste si peu d’ouvrages dramatiques de mon frère qui n’aient

pas été représentées que je considère comme un devoir de ne point les exposer légèrement à l’épreuve, toujours dangereuse

de la scène. Un théâtre est une sorte de Minotaure auquel il faut toujours de la pâture — Bourron, 10 septembre 1873.

il craint un coup d’épée dans l’eau et ne veut pas prendre le risque d’être attaqué pour avoir trahi l’œuvre de son frère.

C’est pourquoi il insiste sur l’importance de la distribution, suggérant plusieurs noms, et recommandant de prendre des

acteurs jeunes et de veiller à la diction des vers.

bulletin librairie morgand, mars 1892, n°21473-28.

légers frottements à la reliure.

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