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279. mUsset (alfred de). recueil de lettres, manuscrits et documents comprenant :
trOis POèmes aUtOGraPHes
et qUatre lettres aUtOGraPHes
, dont une à sa mère et une à la princesse belgiojoso,
deUx PièCes siGnées
,
un
dessin
original,
neUf lettres dOnt sePt lUi étant adressées
par alfred tattet, edouard bocher,
ferdinand d’Orléans, augustine et madeleine brohan, arsène Houssaye, maria malibran et louise allan-
despreaux, et
six lettres de
P
aUl de
m
Usset
. ensemble 25 pièces et 2 portraits gravés, celui d’alfred par
Pollet d’après le tableau de landelle en 1854 et celui de Paul, par martinez d’après ricard, tiré sur chine.
Grand in-4, maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, titre doré, dentelle intérieure
(Marius Michel).
15 000 / 20 000 €
t
rès PréCieUx reCUeil de et sUr
m
Usset
.
Cette exceptionnelle réunion donne une image de musset tour à tour poète, amant, fils, homme du monde, homme de
plaisir et dessinateur, image complétée par les diverses lettres que lui ont adressées amis ou connaissances. les lettres de
son frère Paul apportent d'intéressantes précisions biographiques et bibliographiques.
t
rOis POèmes aUtOGraPHes
:
-
Octave
, [1831]. 3 pages in-4 sur un double feuillet à en-tête du ministère de la Guerre, présentant une dizaine de ratures
ou de corrections
: Ni ce moine rêveur, ni ce vieux charlatan / N'ont deviné pourquoi Mariette est mourante / Elle est
frappée au cœur, la belle indifférente.
Poème publié dans la
Revue de Paris
du 24 avril 1831.
- à George sand [après la lecture d’
Indiana
]. 2 pages petit in-folio (marge supérieure contrecollée et bords repliés).
manuscrit de travail avec plusieurs vers biffés et corrigés d’un poème publié à titre posthume dans la
Revue des Deux
Mondes
du 1er novembre 1878. Premier jet de ces stances inspirées par les amours décrites dans
Indiana
et
Lélia
, que le
poète adressa à sand le 24 juin 1833, quelques jours après leur rencontre. Hommage auquel la romancière répondit en
l’invitant chez elle et en faisant de lui son amant peu de temps après.
George, quand tu l'as faite, où donc l'avais-tu vue /
Cette scène terrible où Noun à demi-nue / Sur le lit d'Indiana s'enivre avec Raimond ? Quand de crainte et d'amour la
créole tremblante / Le regarde pâlir sur sa gorge brûlante / Tandis qu’à ses soupirs, il mêle un autre nom
. avec copie et
note manuscrites jointes.
-
Sonnet au lecteur
, daté
Janvier 1850
. Une page grand in-8, authentifié par une note signée de l’éditeur Charpentier. dernier
poème du recueil
Poésies nouvelles
, paru chez Charpentier :
Jusqu’à présent, Lecteur, suivant l’antique usage, / Je te disais
bonjour à la première page. / Mon livre cette fois se ferme moins gaiement ; en vérité ce siècle est un mauvais moment.
d
essin OriGinal à l
'
enCre
:
Une page in-8 carré (150 x 145 mm), à la mine de plomb et à l’encre brune.
Une dame en costume du xViii
e
siècle se fait chausser par sa femme de chambre, entourée de trois personnages, dont deux
hommes en perruque. On devine un lit d’alcôve au fond de la scène. tracé d’une plume vigoureuse, ce dessin illustre
joliment le badinage des comédies proverbiales de musset.
Provenance : vente Paul de musset, 1881, n°55 (étiquette du catalogue contrecollée dans la marge).
4
lettres aUtOGraPHes siGnées et
2
PièCes siGnées
:
- À sa mère.
sans date. Une page in-8, avec adresse au verso du second feuillet. il lui reproche de s’inquiéter à tort :
tu
t'effrayes à mon sujet, précisément au moment où je sacrifie une partie de campagne agréable, non pas à ton repos, mais
seulement à ton caprice. Si tu m’en crois, tu resteras chez toi ce soir ; je reviendrai causer avec toi, et tu verras qu’il n’y
a ni inquiétude ni chagrin à avoir. Ton fils qui t’aime Alfred.
la famille musset a habité au 59 de la rue de Grenelle entre
1824 et 1839, adresse de musset lors de sa rencontre avec George sand.
- à la princesse belgiojoso.
Lundi
[29 février 1836]. 3 pages in-8. belle lettre, à propos d’une collaboration suggérée par
la princesse pour composer ensemble une comédie ou une nouvelle :
je serais plus heureux que je ne puis le dire de travailler
une fois dans ma vie sous votre inspiration. J’espère que vous ne verrez pas là un compliment. Les bonnes chances sont si
rares & il est si triste de les perdre, que j’insisterais si j’étais sûr que vous ne me croyez pas indiscret.
il décrit comment
dissimuler l’identité des personnages en changeant simplement les sexes :
Songez que le ridicule n’a pas de sexe, sinon dans
quelques nuances qu’on sacrifie ou qu’on retourne,
et espère avoir des détails sur le sujet proposé :
Je paierai plus cher
votre canevas qu’on ne paiera ce que j’en pourrai faire.
il termine en parlant de leur amie commune Caroline Jaubert et des
articles sur le salon de 1836 qu'il doit écrire (
Correspondance
, Cordroc'h-Pierrot-Chotard, t. i, p.174-175).
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