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252. [VALLèS (Jules)]. JEAN LARuE. J
ACquES
V
INGTRAS
.
Paris, Charpentier, 1879
. In-12, maroquin vert foncé,
janséniste, encadrement intérieur orné de filets et fleuron doré et mosaïqué, doublure et gardes de moire
rouge, tête dorée, tranches dorées sur témoins, couverture et dos, étui (
Mercier s
r
. de Cuzin
).
4 000 / 5 000 €
Édition originale, publiée sous le pseudonyme de Jean la Rue.
Premier volet de la trilogie
Jacques Vingtras
.
u
N DES
10
EXEMPLAIRES SuR HOLLANDE
, seul tirage en grand papier.
T
RèS BELLE LETTRE AuTOGRAPHE D
’A
LPHONSE
D
AuDET
(une page in-12), reliée en tête ; le destinataire en est inconnu :
Mon
cher ami, je suis à la campagne pour quelques jours. A mon retour je vous écrirai pour que vous veniez dîner avec nous.
Il me tarde de vous voir. Je viens de lire le livre de Vallès. Je suis ravi. Je n’ai pas son adresse ; dites-lui, je vous prie, qu’il
a plus de talent que jamais. Quelle vision juste, et quelle poigne ! J’ai interrompu mes lettres en Russie pour finir mon
roman ; mais Vingtras peut compter que je lui ferai un article là-bas qu’on reproduira ici. Quelle folie tout de même quand
on a une arme pareille dans les mains
[...].
Enfin, s’il n’était pas fou, il n’aurait pas ce don de vision et d’évocation
[...].
Superbe exemplaire de la bibliothèque Laurent Meeûs (n° 1504).
253. [VALLèS (Jules)]. JEAN LA RuE. J
ACquES
V
INGTRAS
.
Paris, Charpentier, 1879
. — J
ACquES
V
INGTRAS
. L
E
B
ACHELIER
.
Paris, Charpentier, 1881
. — J
ACquES
V
INGTRAS
. L’I
NSuRGÉ
, 1871.
Paris, Charpentier et Cie,
1886
. Ensemble 3 volumes in-12, demi-maroquin rouge avec coins, dos à nerfs portant le titre doré, tête
dorée, non rogné (
Pougetoux
pour les deux premiers volumes,
Blanchetière-Bretault
pour le troisième).
6 000 / 8 000 €
Éditions originales. Il n’a été tiré pour chaque volume que 10 exemplaires en grand papier, tous sur hollande.
Ces trois ouvrages forment la trilogie de
Jacques Vingtras
, œuvre majeure de Jules Vallès. L’auteur, condamné à mort pour
sa participation active à la Commune de Paris, notamment à la
Semaine sanglante
, vécut en exil à Londres de 1872 à 1880.
Il y fixa le projet et le schéma de cette œuvre romanesque en partie autobiographique qui dénonce l’injustice sociale
(cf.
En français dans le texte
, n° 307).
I
MPORTANTS EXEMPLAIRES DE
L
ÉON
H
ENNIquE
(1851-1935),
TOuS TIRÉS SuR HOLLANDE
.
Le premier volume porte ce
SuPERBE ENVOI AuTOGRAPHE
:
A un de ceux
de la barricade littéraire
A Léon Hennique
Jules Vallès
Jules Vallès possédait, selon les mots de Maupassant,
un amour immodéré
pour les « barricades ». Dans une lettre écrite
de Londres en 1879 et adressée à Zola, l’ancien communard employait d’ailleurs le terme de « barricade » pour renforcer
le caractère protestataire de son
Vingtras
, mué en
une sorte de barricade littéraire
(Roger Bellet,
Dans le creuset littéraire
du XX
e
siècle
, 1995, p. 14) :
Aussi ai-je besoin plus que jamais qu’on vienne au secours de ma barricade Vingtras
[...].
Zola répondit à cet appel en prenant la défense de l’écrivain et travailla à sa réhabilitation. D’autres écrivains se rallièrent
à la cause, à l’image de Léon Hennique. Le romancier naturaliste du groupe de Médan rédigea sur le champ un article
élogieux dans le
Voltaire
du 2 juin 1879 :
Ce livre est poignant, basé sur une observation impitoyable, si vivant
[...]
J’ai
dévoré le roman de Jean La Rue. C’est à mon avis, le livre le plus remarquable de l’hiver. L’auteur de
Jacques Vingtras,
a droit à un succès, et il l’aura, aujourd’hui ou demain.
[...]
Jean La Rue a eu le courage de prêcher l’irrespect des anciens
et la saveur de la modernité à une époque où la franchise d’une pareille opinion pouvait lui coûter cher. Aujourd’hui, nous
sommes beaucoup à penser comme lui, et nous n’avons pas oublié
.
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Jules VALLÈS
(1832-1885)