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APOLLINAIRE, Guillaume.

Le Poète assassiné.

. In-12 (181 x 120 mm) de (2)-316-(2) pp. :

reliure recouverte de deux pièces de basane maroquinée olive (pour le plat supérieur) et bordeaux

(pour le plat inférieur) se réunissant au milieu du dos lisse orné de deux �lets verticaux et à froid,

couverture illustrée en couleurs et dos conservés, non rogné, tête dorée (

).

Édition originale.

Portrait-frontispice d’Apollinaire par André Rouveyre, daté de mai 1916 : le poète est représenté

avec le crâne bandé, conséquence de sa blessure du 17 mars 1916.

"A la fois séduisante et atroce, la guerre bouleverse le regard d’Apollinaire sur le monde et la

littérature. Malgré ses contradictions, l’expérience du front devient pour l’auteur des

un véritable champ d’expérimentations littéraires. Recueil de contes paru en 1916,

illustre le penchant d’Apollinaire pour la surprise et l’innovation artistiques. En arborant une

architecture éclatée, il surprend par une écriture hétérogène qui mélange subversivement théâtre,

prose et poésie" (Olivia-Ioana Costas).

Le j eune poète roumain, qui venait de créer Dada à Zurich en février 1916, avait pris contact dès

le mois d’avril avec le marchand de tableaux Paul Guillaume : celui-ci le présenta à Guillaume

Apollinaire, Max J acob et Pierre Reverdy – les trois principaux représentants, avec Blaise Cendrars,

de l’avant-garde poétique française.

L’heure était désormais à Dada, et Tristan Tzara partagea avec Apollinaire – dont il avait lu et traduit

des poèmes d’

– les pages des deux grandes revues littéraires issues de la révolution cubiste :

et

. Les contacts de Tzara avec la France et la j eune génération “couvée” par Apollinaire

s’intensi�èrent : Dermée, Picabia, Éluard, Breton,Aragon, Soupault... En 1918, il dédicaça à

Apollinaire ses

publiés à Zurich.

De son côté,Apollinaire appréciait Dada et son créateur, en qui il voyait un “continuateur” plus

radical et dont il avait goûté

(1916).

On connaît quatre lettres d’Apollinaire à Tzara. Dans la première (13 décembre 1916) il lui promet

d’envoyer à Zurich cet exemplaire dédicacé du

, et s’exprime en ces termes : “J ’aime

votre talent et j e l’aime d’autant plus que vous m’avez fait l’honneur de le diriger dans une voie

où j e vous précède mais ne vous dépasse point...” Mais lorsque Tzara vient s’installer à Paris, chez

Picabia, en j anvier 1920, puis rôder autour de ses camarades de

, le “poète assassiné”,

l’un de ses principaux inspirateurs, n’est plus là...

Par cette courte dédicace,Apollinaire – et avec lui une génération tout entière – passe le �ambeau

de l’Esprit nouveau à la génération suivante. L’Europe est en feu, l’ancien monde s’e�ondre, mais

l’héritage de la modernité ne restera pas lettre morte : Dada veille au grain.

Paris, Bibliothèque des Curieux, 1916

C. Brunius

Callig rammes

Le Poète assassiné

A Tristan Tzara

très cordial hommag e

Guillaume Ap ollinaire

A lcools

Sic Nord-Sud

Ving t-cinq p oèmes

La Première aventure céleste de Mr. A ntipy rine

Poète assassiné

Littérature

Exceptionnel envoi autographe signé au premier feuillet blanc :

Une remarquable provenance littéraire, très émouvante.

Sous le sig ne

de Dada : la

rencontre de

deuxj ong leurs

du verbe