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APOLLINAIRE, Guillaume.
A l’Italie.
Florence, La Voce, 1915
La Voce
La Voce
L’amour a remué ma vie comme on remue la terre dans la zône des armées
J ’atteig nais l’âg e mûr quand la g uerre arriva
Et dans cej our d ’août 1915 le p lus chaud de l’année
Bien abrité dans l’hy p og ée quej ’ai creusé moi-même
C’est à toi quej e song e ITALIE mère de mes p ensées
...
Puis les temp s sont venus les tombes se sont ouvertes
Les f antômes des
Se sont dressés en criant
Callig rammes
Kultur
. Grand in-8 (243 x 172 mm) de 7-(1) pp. : agrafé, plat supérieur
de la couverture imprimé en vert ; conservé sous étui-chemise moderne avec dos de maroquin
marron, doublure de suédine champagne.
Elle est constituée d’un tirage à part sur papier vergé de la célèbre revue italienne
.
Fondée en 1908 par Giuseppe Prezzolini et Giovanni Papini, la revue fut dirigée, de décembre 1914
à décembre 1916 (date de sa disparition), par Giuseppe De Robertis, qui orienta la publication vers
la poésie pure, loin de toute tentation oratoire, intellectualiste et historiciste.
C’est dans le cadre de cette quatrième et dernière phase de
, où s’illustrèrent quelques-uns
des plus importants poètes modernistes italiens – Ungaretti, Palazzeschi, Govoni, Cardarelli ou
encore Clemente Rebora – , qu’Apollinaire, “père de la poésie moderne”, publia cette poignante
évocation de la guerre des tranchées doublée d’un vibrant hommage à l’Italie traversé d’échos anti-
allemands.
Esclaves touj ours frémissants
SUSAUX TUDESQUES
Ce ne sera qu’en 1918, lors de la publication
de ce poème dans la section guerrière de
, qu’apparaîtra pour la première
fois la dédicace d’Apollinaire à son ami
Ardengo So�ci (1879-1964), peintre et
écrivain italien, l’un des principaux acteurs
transalpins de l’aventure futuriste et cubiste,
lui aussi farouche adversaire de la
germanique.
Quelques rousseurs à la couverture,
plus prononcées sur le premier plat.
Édition originale, très rare.
8 000 / 10 000 €
"L’amour
a remué
ma vie
comme
on remue
la terre
dans la zône
des armées"