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FRANEAU (Jean).

Iardin d’Hyver ou Cabinet des fleurs

contenant en XXVI elegies

les plus rares et signalez fleurons des plus fleurissans parterres. Illustré d’excellentes figures

representants au naturel les plus belles fleurs des jardins domestiques.

Douay, De l’Imprimerie

de Pierre Borremans, 1616.

In-4 [209 x 158 mm] de 1 titre-frontispice, (8) ff., 188 pp. (chiffrées par erreur 198) ; 22 pp.,

(1) f. : maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, dentelle intérieure, double filet sur les coupes,

tranches dorées sur marbrure

(Trautz-Bauzonnet)

.

Édition originale de ce recueil de poèmes.

Un catalogue de collection et un inventaire du cabinet végétal idéal dépeint par

un jardinier-juriste et poète.

L’ouvrage est dédié à Philippe, prince-comte d’Aremberghe, duc d’Arschot.

Magnifique illustration entièrement gravée en taille-douce par Antoine

Serrurier.

Elle comprend 52 figures à pleine page dans le texte représentant des fleurs seules ou en petits

ensembles avec ou sans leurs bulbes ou leurs feuilles ; une vue panoptique d’un jardin prise à

partir d’une voûte, ornée des armoiries de l’auteur, et parée de rosiers grimpants donnant sur

des parterres savamment disposés de fleurs et de charmilles. Le jardin est orné de statues, on

y voit un jardinier arrosant les parterres et au fond un porche flanqué de cariatides et semé

d’armoiries ; un titre-frontispice représentant sainte Dorothée, patronne des jardiniers, et saint

Théophile, témoin d’une floraison miraculeuse en hiver et une planche avec les armoiries du

dédicataire.

Jean Franeau, sieur de Lestocquoy (1577-16 ?), juriste originaire de Douay, est un des plus

importants chantres des jardins de l’âge d’or de la passion pour les fleurs et les tulipes en

particulier. Ces

fou tulipiers

, ardents et extravagants amateurs, échangeaient des maisons et des

fermes jusqu’à se ruiner pour des oignons de tulipes rares. Dans cet ouvrage l’auteur présente

une collection de fleurs à travers une suite de vingt-six élégies en alexandrins, traitant d’une

fleur ou d’une espèce. Franeau met l’accent sur les fleurs à bulbes d’origine orientale, à savoir

plusieurs variétés de lis, deux couronnes impériales, cinq martagons, huit hyacinthes, trente

anémones, parmi lesquelles l’ “anémone Franeau” et presque une cinquantaine de tulipes

différentes. L’idée de l’auteur est de présenter son recueil tel un bouquet de vers qui s’associe

dans l’esprit du lecteur à un bouquet de fleurs. Jean Franeau avec un goût d’horticulteur,

semble préparer les fleurs qui serviront après lui pour la

Guirlande de Julie.

L’œuvre de Franeau se range parmi les plus importants traités sur le sujet :

Le Iardin du roy

Henry IV

de Pierre Vallet (Paris, 1608), l’

Hortus floridus

de Crispin de Passe (Utrecht, 1614)

et le poème intitulé

Second Eden

de Paul Constant (Poitiers, 1628) dont il fut un précurseur.

Petits accidents aux coins.

(Soultrait,

Bibliothèque J. Bonna

, XVII

e

siècle, n° 108.- Duthilloeul,

Bibliographie douaisienne

,

n°  578.-Pritzel, n° 3009.)

15 000 / 20 000