Previous Page  130 / 360 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 130 / 360 Next Page
Page Background

128

En post-scriptum, avant d’indiquer à Calonne l’adresse de Gardet, Baudelaire le remercie de la

recension de sa traduction des

Aventures de Gordon Pym

parue dans la

Revue contemporaine

le 15 août :

Elle est excellente et, pour ainsi dire, caressante. Remerciez bien M. Hervé.

Élève de l’École des chartes, Édouard Gardet (1818-1892) avait été chargé d’une mission en Russie en

1858 : il rapporta de la Bibliothèque impériale la copie d’une lettre inédite de Mézeray à Séguier qu’il

publia chez Poulet-Malassis en 1859. C’est sa seule publication. Ami fidèle d’Asselineau, qui en fit son

exécuteur testamentaire, “il a joué un rôle essentiel dans la transmission des objets baudelairiens”, dit

Claude Pichois : il reçut le portrait du poète par Deroy, les lettres de Mme Aupick à Asselineau et les

notes de ce dernier sur Baudelaire qu’il communiqua à Crépet.

Provenance :

Daniel Sickles.

(Pichois,

Dictionnaire Baudelaire,

p. 202.- Baudelaire,

Correspondance

I, Bibliothèque de la Pléiade,

pp. 511-512.)

2 000 / 3 000

98

BAUDELAIRE (Charles).

Lettre adressée à Alphonse de Calonne.

Sans lieu

[Paris],

17 août 1858.

Lettre autographe signée “Ch. Baudelaire”, 2 pages in-8 ; adresse avec cachet postal sur la quatrième

page, restes de cachet de cire.

Lettre de recommandation pour Édouard Gardet, futur exécuteur testamentaire

d’Asselineau, adressée au directeur de la

R

evue

contemporaine

.

Avant d’aller vous voir (car je ne veux vous voir qu’avec le paquet complet et prêt pour l’imprimerie, demain

ou après-demain soir) je veux vous dire que je me suis chargé d’une commission auprès de vous.

Vous verrez prochainement sans doute un de mes bons amis, M. edouard Gardet, qui désire faire un travail

pour vous. Je ne sais pas en vérité quel besoin avait Gardet de se faire recommander ; car il se recommande

très bien lui-même. Vous verrez un homme instruit et plein d’esprit.

[…]

Il revient de Pétersbourg où il a

consulté des masses de documents, ayant trait à l’ histoire de France. C’est probablement de cela qu’il sera

question.

[…]

Les matières historiques sont son affaire ; mais à travers la conversation, il m’a beaucoup parlé de toutes les

peintures françaises qui sont à l’Hermitage. Il n’y a donc pas d’écrivain français qui les ait vues ? Car je n’en

ai jamais lu de description.

[…]”