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NICERON, Jean François.
La Perspective curieuse ou Magie artificielle des effets merveilleux.
L’optique, par la vision directe. La Catoptrique, par la reflexion des miroirs plats, cylindriques &
coniques. La dioptrique, par la refraction des crystaux. Dans laquelle, outre un abrégé & methode
generale de la perspective commune... est encore enseignee la façon de faire & construire toutes sortes
de figures difformes., qui estant veues de leur poinct paroissent dans une juste proportion.
Paris, Pierre
Billaine, 1638.
In-folio (343 x 237 mm) d’un frontispice gravé par Daret, 11
ff.n.ch., 120 pp., (le
feuillet G1/6 relié en double), 25 planches numérotées gravées dont une à double page ; vélin souple,
titre manuscrit au dos
(reliure de l’époque)
, étui moderne en toile bleue.
6 000 / 8 000
€
Vagnetti, EIIIb 27 ; DSB, IX, p. 319 et X, p. 103 ; Martin Kemp, The Science of Art : Optical Themes in
Western Art from Brunelleschi to Seurat, Yale University Press, 1992 ; Kat. Berlin, 4713 ; Martin Gardner,
“Anamorphic art”, Scientific American, vol. 232, no 1, pp. 110-116, January 1975.
Édition originale de ce livre capital pour l’histoire de la perspective et des anamorphoses.
Brillant élève du père Mersenne, Jean-François Nicéron (1613-1646) est particulièrement reconnu
pour ses recherches sur l’optique et les illusions d’optique. À 18 ans il avait lu et assimilé tous les
ouvrages de perspective publiés à cette époque et intégra le cercle des scientifiques proche de Descartes,
passionné par la mécanique, l’optique et les anamorphoses. Il entra dans l’ordre des Minimes à 19
ans et partit rapidement avec son supérieur visiter les couvents de leur ordre, voyage qui le conduira
en Italie au couvent de la Trinité des Monts à Rome où il suivra l’enseignement du père Maignan et
peindra une fresque en anamorphose sur les murs du couvent (voir n° 223).