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RONSARD, Pierre de.
Les Amours
de P. de Ronsard Vandomois, nouvellement augmentées par lui, & commentées par
Marc Antoine de Muret. Plus quelques Odes de l’auteur, non encor imprimées.
Paris, chez la Veuve
Maurice de la Porte, 1553.
Relié à la suite :
Continuation des Amours
de P. de Ronsard Vandomois.
Paris, Jean Dallier, 1557.
2 parties en un volume petit in-8 de (8) ff., 282 pp. (la pagination saute sans lacune de 128 à 139
et de 169 à 180) et (1) f. pour l’errata et l’achevé d’imprimer du 24 mai 1553 ; 176 pp. ; vélin ivoire,
dos à nerfs, tranches mouchetées.
Exceptionnelle réunion des
Amours
et de leur
Continuation
, deux
Canzonieri
amoureux
parmi les plus brillants de la langue française, le premier dédié à Cassandre, le second à une
Angevine prénommée Marie.
Seconde édition des
Amours
, en partie originale.
Elle renferme notamment la première publication de la célèbre
Ode à Cassandre
:
“Mignonne, allons voir si la rose…”
Imprimée huit mois après la première édition, elle comporte 44 pièces nouvelles :
39 sonnets, 1 chanson et 4 odes. “Et puis il y a le commentaire de Muret, inédit lui aussi, qui mettait
d’un seul coup le poète de 29 ans au rang des auteurs classiques, puisque son œuvre méritait d’être
abondamment expliquée aux lecteurs non avertis, que tant de nouveautés et de si savantes allusions
mythologiques auraient pu dérouter” (Jean Paul Barbier-Mueller).
L’ouvrage est illustré des portraits de Ronsard et de Cassandre, qui figuraient déjà dans le volume de
1552, ainsi que de l’humaniste Marc-Antoine Muret, qui a établi le texte et rédigé les commentaires.
Ces figures, légendées en grec et en latin, sont gravées sur bois à pleine page.
Exemplaire du second état, dont les fautes signalées dans le feuillet d’errata, qui subsiste à la fin du
volume, ont été corrigées au moyen de feuillets réimprimés.
Seconde édition de la
Continuation des Amours
: un des cinq ou six exemplaires connus.
Comme le suggère Jean Paul Barbier-Mueller, il faudrait plutôt parler de première édition collective,
puisque Ronsard a fait réimprimer en un seul volume la
Continuation
, parue en 1555, et la
Nouvelle
continuation
, parue en 1556. Ces deux éditions originales sont de la plus grande rareté, surtout la
seconde, dont on ne connaît qu’un exemplaire incomplet du tiers de ses feuillets.
Quant à cette deuxième édition, on n’en connaît que cinq exemplaires : “Je considère donc
ce volume, eu égard aussi à son contenu, comme l’un des plus précieux de [ma] collection.”
Un poète amoureux.
Le nouvel amour de Ronsard se prénomme Marie et est Angevine. On ne sait rien d’elle, sinon le
portrait délicieux qu’en a brossé le poète :
Marie, vous avés la joüe aussi vermeille
Qu’une rose de Mai, vous avés les cheveus
De couleur de chastaigne, entrefrisés de neus,
Gentement tortillés tout-au-tour de l’oreille.
Mignonne,
allons voir…