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57. LA FAYETTE
(Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de).
Mémoires de la Cour de France. Pour
les années 1688. & 1689.
À Amsterdam, chez Jean-Frédéric Bernard. 1731. In-12, 234 pp., reliure
dans le style de l’époque, veau blond, dos à nerfs cloisonné et fleuronné avec pièce de titre
rouge, triple filet doré encadrant les plats, coupes filetées, roulette intérieure dorée, tranches
dorées, cuir un peu terni au dos et en bordure des plats avec mors légèrement frottés (
Yseux s
r
de
Thierry-Simier
).
200 / 300 €
Édition parue la même année que l’originale. Vignette gravée sur cuivre au titre.
L
A
LITTÉRATURE
AU
SERVICE
DE
L
’
HISTOIRE
.
En un récit conduit dans une langue magnifique, madame de
La Fayette retrace les débuts de la guerre de la Ligue d’Augsbourg, la seconde révolution anglaise qui vit la
chute des Stuart et le triomphe de Guillaume d’Orange, et l’expédition d’Irlande du futur duc de Lauzun.
« Elle ne dissimule pas les fautes de Louis XIV et de ses ministres [... ni] la faible intelligence et le manque
d’énergie du roi d’Angleterre Jacques II [... Mais] elle sait rendre justice à la fermeté et à la puissance de
travail de Louis XIV et elle le montre subordonnant tout à son métier de roi lorsque le danger devient
menaçant ; elle exprime, de même, sa pitié pour le souverain anglais détrôné [...]. Elle sait amener le lecteur
à accepter ses jugements en lui rendant la tâche facile par l’habileté avec laquelle elle groupe les événements
et mêle au récit des anecdotes agréables » (
S.H.F.
, Bourgeois et André,
XVII
e
siècle
, vol. II, n° 877).
58. LA FONTAINE
(Jean de).
Les Amours de Psiché et de Cupidon.
À La Haye, chez Adrien Moetiens,
1714. Petit in-8, (14)-248 pp., maroquin noir, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, dentelle dorée
encadrant les plats, coupes filetées, encadrement intérieur du même maroquin orné d’une
dentelle dorée, tranches dorées sur marbrure (
Trautz-Bauzonnet
).
400 / 500 €
Nouvelle édition de ce récit en prose inspiré d’Apulée originellement paru en 1669, suivi du poème
Adonis
originellement publié par La Fontaine dans lemême volume de 1669. Frontispice gravé sur cuivre (Rochambeau, n° 13).
E
XEMPLAIRE
ENRICHI
DE
LA
SUPERBE
SUITE
DE
CUIVRES
GRAVÉS
PAR
L
ÉONARD
G
AULTIER
pour illustrer ce mythe rendu
célèbre par un passage des
Métamorphoses
d’Apulée : soit un titre et 32 scènes légendées.
Aboutissement d’une riche histoire artistique et éditoriale, cette suite trouve son origine dans les dessins sur
l’histoire de Psyché exécutés par le Flamand Michel Coxie (longtemps attribués à Raphaël), probablement
composés pour une tapisserie, et gravés sur cuivre par trois artistes, le « Maître au dé », Agostino Veneziano
et Antonio Salamanca. Cette série de
compositions servit ensuite de modèle
à un ensemble de vitraux commandés
au début des années 1540 par Anne de
Montmorency pour son château d’Écouen.
Pour légender ses vitraux, le connétable
fit faire une traduction en vers du texte
d’Apulée, confiée à Claude Chappuys,
Antoine Héroet et Mellin de Saint-Gelais.
Cette suite fut ensuite gravée sur bois en
1546, accompagnée de la récente traduction
versifiée, pour être publiée par la veuve
de Denis Janot, Jeanne de Marnef. Le
graveur Léonard Gautier en tira une suite
de cuivres publiés en 1586, d’une qualité
supérieure.
Le présent exemplaire comprend le second
tirage de la suite de Léonard Gaultier,
exécuté vers 1590, reconnaissable à sa
dernière planche où la date a été supprimée
(Brun, p. 113 ; Mortimer, Harvard,
French
,
vol. I, n° 41).
Voir aussi la reproduction page 116