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55.

INTÉRÊTS ET MAXIMES DES PRINCES

& des Estats souverains

. À Cologne, chés Jean du

Païs [i.e. Amsterdam, Daniel Elzevier], 1666. 2 tomes en un volume petit in-12, (8)-248-245-

(3 blanches) pp., la seconde partie avec titre particulier, Maximes des princes, daté de 1665, veau

brun granité, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, armoiries dorées sur les plats, coupes ornées,

tranches mouchetées (

reliure de l’époque

).

200 / 300 €

É

DITION

EN

PARTIE ORIGINALE

(Willems, n° 1371), de cet ouvrage réunissant sous un titre générique deux textes

distincts, dont un dérivé des écrits du duc Henri de Rohan, chef de guerre et diplomate qui fut à la tête du

parti protestant sous Louis XIII.

M

AXIMES

DES

PRINCES

.

Parmi les textes d’Henri de Rohan (1579-1638), celui-ci est un des plus politiques,

mêlant préceptes de gouvernement et tableau politique de l’Europe. Il parut originellement en 1634 dans le

Mercure françois

de Théophraste Renaudot, puis en 1638 à la suite du

Parfait capitaine

, et enfin séparément en

1639. Une version remaniée, demeurée manuscrite, fut établie en 1647 pour intégrer le récit des événements

intervenus depuis la mort du duc. Elle fut ici imprimée en 1665 sous une forme encore modifiée, et publiée

en accompagnement du texte ci-après.

I

NTERETS

RECIPROQUES

DES

PRINCES

ET

DES

E

STATS

SOUVERAINS

.

Il s’agit d’un tableau complet des prétentions

territoriales et dynastiques des puissances européennes, mais sans rapport avec la pensée du duc de Rohan.

E

XEMPLAIRE

AUX

ARMES

DU

DUC

DE

L

A

R

OCHEFOUCAULD

ET

DE

L

A

R

OCHE

-G

UYON

(OHR, pl. n° 710, fer n° 2).

Alexandre de La Rochefoucauld (1690-1762), également prince de Marsillac et marquis de Liancourt, fut

brigadier de cavalerie et grand-maître de la garde-robe avant d’être disgracié en 1744.

Provenance : bibliothèque du château de La Roche-Guyon (estampille du xix

e

siècleau titre).

56. LA FAYETTE

(Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de).

La Princesse de Montpensier

.

Jouxte la copie. À Paris, chez Thomas Iolly, 1671. Petit in-24, 113-(3 blanches) pp., maroquin citron,

dos à nerfs cloisonné et fleuronné, plats ornés d’un triple filet doré d’encadrement avec armoiries

dorées au centre, coupes filetées, encadrement intérieur du même maroquin orné d’une dentelle

dorée, tranches dorées (

Amand

).

300 / 400 €

L

A

PREMIÈRE

ÉTAPE DANS

LA GENÈSE

LITTÉRAIRE DE

L

A

P

RINCESSE DE

C

LÈVES

.

Comme

La Princesse de Clèves

(1678),

La Princesse de Montpensier

(originellement paru en 1662) propose une peinture de l’amour comme passion

funeste, mais les malheurs y ont pour cause la faiblesse des âmes et la force des circonstances, au milieu

desquelles l’amour est un sentiment dérisoire et déplacé. Madame de La Fayette (1634-1693) subvertit la

littérature baroque héroïque de son temps, et n’en conserve des éléments tels les péripéties que pour faire

ressortir la misère de la condition humaine. Le hasard jouant encore le rôle que l’inéluctabilité des passions

aura dans

La Princesse de Clèves

, le récit s’en trouve cependant marqué par le sentiment moderne d’une

certaine absurdité. Dans

La Princesse de Clèves

, elle appuierait plus fortement certains traits et effets de

La Princesse de Montpensier.

L

A

P

RINCESSE DE

M

ONTPENSIER

EST

LE

MODÈLE DE

LA NOUVELLE

CLASSIQUE

, par la rapidité et la sobriété du style,

l’intériorité de l’action, le pessimisme de la pensée (cf. Henri Coulet).

T

RÈS BEL

EXEMPLAIRE AUX ARMES DU COMTE

J

OSEPH DE

L

AGONDIE

(armoiries dorées sur les plats, OHR, pl. n° 1936,

et vignette ex-libris sur une garde). Colonel d’état-major, Joseph-Guilhem de Lagondie (1809-1879) réunit

une célèbre collection, notamment d’ouvrages publiés par les Elzevier.

Provenance : Louis Masurier (vignette ex-libris sur le contreplat supérieur), puis Bernard Jean (vignette ex-

libris sur une garde).