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50. DU HALDE
(Jean-Baptiste).
Description géographique, historique,
chronologique, politique et physique de l’Empire de la Chine et de la
Tartarie chinoise.
À Paris, chez N. L. Moutard, 1770. 4 volumes
in-folio, exemplaire à grandes marges, (4)-viii-lii-iii-(1)-590 [mal
chiffrées 1 à 584 et 587 à 592] + (4)-iv-725 [mal chiffrées 1 à 152,
151 à 439, 438, 439, 442 à 710 et 713 à 725]-(3 dont les 2 dernières
blanches) + (4)-iv-565 [mal chiffrées 1 à 564 et ix]-(3 dont la
dernière blanche) + (4)-ii-518 [mal chiffrées 1 à 436 et 439 à 520] pp.,
impression sur 2 colonnes, maroquin grenat, dos à nerfs cloisonnés
et fleuronnés, plats ornés d’un encadrement de triple filet doré
avec fleurons d’angles dorés et armoiries dorées au centre, coupes
filetées, roulette intérieure dorée, doublures et gardes de papier
bleu, tranches dorées ; dos légèrement passés, 2 départs de mors
discrètement restaurés au premier volume, 2 départs de mors
entamés au volume IV, coiffes et coins très légèrement frottés,
quelques feuillets plus courts et quelques-uns jaunis, petites taches
sur le faux-titre du volume IV, un pli fendu à la carte générale du
Tibet (
reliure de l’époque
).
18 000 / 22 000 €
É
DITION
RARE
,
CONSTITUÉE
DE
VOLUMES
DE
L
’
ÉDITION
ORIGINALE
avec titres
et faux-titres de relais. Cette nouvelle émission de l’originale est absente
de Brunet, Chadenat et Cordier.
I
MPORTANTE
ILLUSTRATION
GRAVÉE
SUR
CUIVRE
de 64 planches hors texte
(sur 65), soit : 42 cartes dont 10 dépliantes, 31 à double page et une simple
(sans la carte générale introductive) ; 7 planches de plans de ville sur
feuillets simples ; et 15 planches diverses dont une dépliante, 9 à double
page et 5 simples (scènes, portraits, représentations d’histoire naturelle,
du système d’écriture, des monnaies, des techniques, notamment la
filature de la soie, etc).
Avec 10 belles vignettes gravées sur cuivre dans le texte.
L’
OUVRAGE
LE
PLUS
IMPORTANT DU
XVIII
e
SIÈCLE
SUR
LA
C
HINE
, évoquant aussi en détail la Tartarie, la Corée, le
Tibet et la Sibérie. Le Père Du Halde aborde tous les sujets, de la géographie à la littérature et des mœurs
aux sciences et techniques, offrant nombre de traductions françaises de textes chinois. N’étant pas allé lui-
même dans ces contrées, il était néanmoins particulièrement bien informé, ayant été l’éditeur pendant plus
de trente ans des
Lettres édifiantes
, recueil périodique publiant des lettres de missionnaires jésuites (dont
des récits de voyages) et des sources chinoises. Il avait également eu connaissance de l’exploration vers le
Kamtchatka effectuée par Béring de 1725 à 1730.
L
A
D
ESCRIPTION
DU
P
ÈRE
D
U
H
ALDE MARQUA
LE DÉBUT DU VÉRITABLE
ENGOUEMENT
POUR
LA
C
HINE
, qui, jusque vers
1770, fut particulièrement vivace chez les philosophes, les collectionneurs, les artistes, les paysagistes, etc.
R
ELIURE
AUX
ARMES
DE
LA
COMTESSE
D
’A
RTOIS
(OHR, pl. 2551, fer n° 3 en un format non recensé encore
plus grand, 106 x 86 mm). Fille du roi de Sardaigne et d’une infante d’Espagne, Marie-Thérèse de Savoie
(1756-1805) épousa en 1773 Charles-Philippe de France, comte d’Artois et futur roi Charles X. Elle est la
mère du duc d’Angoulême et du duc de Berry, mais ne put être reine, car elle mourut en émigration avant
la Restauration.