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Livres et Manuscrits

RTCURIAL

26 avril 2018 14h30. Paris

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Stéphane MALLARMÉ

1842-1898

Poème autographe signé inclus dans

un livre d’or

[Vers 1870-1880 ?].

In-4 oblong, maroquin brun,

encadrements et plaques dorés et à

froid sur les plats et le dos (lisse),

dentelle intérieure et tranches dorées

(

Susse frères

).

Livre d’or de Léonie Madier de Montjau

comprenant, sur une page entière (28,5

x 40,5 cm), un sonnet autographe signé

de Stéphane Mallarmé : « Souvent la

vision du Poète me frappe : / Ange à

cuirasse fauve, il a pour volupté /

L’éclair du glaise, ou, blanc songeur,

il a la chape, / La mitre bysantine et

le bâton sculpté ; // Dante, au laurier

amer, dans un linceul se drape, / Un

linceul fait de nuit et de sérénité ;

/ Anacréon, tout nu, rit et baise une

grappe / Sans songer que la vigne a

des feuille, l’été. ».

Ce poème fut publié pour la première

fois le dimanche 6 juillet 1862 dans

le

Journal des baigneurs

de Dieppe,

avec une dédicace, qui n’est pas

reprise dans ce manuscrit, à Emmanuel

des Essarts (1839-1909), auteur de

Poésies parisiennes

(1862). La version

copiée par le poète dans ce livre d’or

est très proche de celles éditées dans

le journal dieppois et dans ses

Œuvres

complètes

(éd. B. Marchal), à quelques

lettres et ponctuations près.

Ce livre d’or, resté en grande partie

vierge, comprend en outre : un quatrain

manuscrit signé « Benoit du Rey » dans

un encadrement de fleurs à l’aquarelle

signé « Bt du Rey » (1 p.) ; un poème

manuscrit « Le moineau, fable » signé

« Laurent de Jussieu – Paris 1829 »,

accompagné de sa traduction italienne

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Stéphane MALLARMÉ

1842-1898

Lettre autographe signée

Valvins, 3 septembre 1877.

3 p. in-12 (17,7 x 11,4 cm).

Lettre autographe signée de Stéphane

Mallarmé à Léonie Madier de Montjau

qui doit venir le visiter à Valvins :

« Septembre est venu, c’est-à-dire le

beau mois de la forêt ; nous avons déjà

eu une ou deux journées admirables

d’automne, puis voici, trop tôt, du

vent et de la pluie, qui ne vont pas

durer. Il fera beau dimanche ; nous

le voulons, pour que vous veniez dès

samedi, si cette semaine vous agrée. Un

mot tout de suite, pour qu’on puisse

retenir la chambre ou les chambres à

l’auberge ; et vous le faire savoir.

Monsieur Madier vous amène et vous

amenez votre baby, n’est-ce pas ? le

père Sedric, comme dit irrévéremment

Totole. Quel plaisir de nous revoir

avec du soleil ! ».

Cette lettre inédite évoque Cédric

Dacre-Wright, le fils unique que

Léonie Madier de Montjau avait eu

de son premier mariage - sa seconde

union, avec Édouard Agathocle Madier de

Montjau, fut d’ailleurs sans postérité

- ainsi qu’Anatole Mallarmé, le fils

du poète, mort deux ans plus tard à

l’âge de 8 ans.

Provenance

:

Léonie Madier de Montjau (voir lot

14) ;

Resté depuis dans la descendance du

premier mariage de celle-ci

1 500 - 2 500 €

signée « Lorenzo de Jussieu – Firenze

1854 » (2 p.) ; un rondeau manuscrit

dédié « à Mademoiselle Léonie » et

signé « Gal C[…?] – Passy, 1856 » ;

un dessin de chaumière à la mine de

plomb signé « Bent du Rey. 1856. » ;

(le sonnet de Stéphane Mallarmé) ;

un bouquet de pivoines à l’aquarelle

signé « Clémence Adam », sur une

feuille volante de parchemin (32,5

x 26,2 cm) ; une petite peinture

sur tissu contrecollé (15,2 x 11,5

cm) représentant les grandes armes

de France ; un bouquet de roses à

l’aquarelle et à la gouache sur

feuille volante (30,2 x 21 cm) ; une

vue de la « chapelle de Prigny » à

l’aquarelle sur feuille volante (19,8

x 28,3 cm) datée du 9 septembre 1898

et signée « M. W. » ; une vue du

« château de Pornic » à l’aquarelle

sur feuille volante (28,3 x 19,7 cm)

datée du 3 septembre 1898 et signée

« M. Wright » ; 2 estampes tirées

sur papier de Chine contrecollé sur

feuilles volantes.

Provenance

:

Léonie Madier de Montjau (voir lot

14) ;

Resté depuis dans la descendance du

premier mariage de celle-ci

Bibliographie :

Stéphane Mallarmé,

Œuvres complètes

,

I, éd. B. Marchal, Bibliothèque de la

Pléiade, 2004, p. 54-55

Quelques rousseurs et salissures ;

reliure déboîtée et défraîchie, avec

manques

2 500 - 3 000 €

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