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les collections aristophil

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FRANCESCO GIUSEPPE CASANOVA (1727-1803)

Le coup de vent

Lavis gris sur trait de crayon

33 x 45,50 cm

2 000 / 3 000 €

273

HUBERT ROBERT (1733-1808)

Carnet de dessins contenant la description manuscrite et

les croquis des tableaux de Joseph Vernet pour le comte

de Laborde (1797), l’inventaire manuscrit des tableaux de

la collection d’Hubert Robert (1805), le livre de comptes

d’un séjour en Lorraine (1807) et divers croquis de figures et

monuments

Dessins au crayon noir et annotations à la plume et encre

noire et brune

Reliure de l’époque : cartonnage de papier bleu, tranches

rouges

Étiquette du marchand papetier La Chapelle à Paris

Dimensions de l’album : 18 x 12,50 cm

60 000 / 80 000 €

Joseph Vernet introduisit son ami Hubert Robert à l’Académie

Royale de Peinture et de Sculpture en 1766. C’est à cette époque

que « Monsieur de La Borde, banquier de la Cour », commanda

à Joseph Vernet une série de huit tableaux pour décorer la

salle de billard de son château de Méréville, près d’Etampes.

Les dimensions imposantes (3 x 2 mètres environ) font de ces

toiles un ensemble impressionnant, malheureusement dispersé.

Quatre des toiles sont actuellement conservés au musé de

Compiègne ; les quatre autres, envoyées à l’ambassade de France

de Constantinople en 1900, ont disparu. Louis XVIII avait acheté

l’ensemble en 1824.

Lorsque Hubert Robert les copie en 1797, elles n’appartiennent plus

à La Borde et Joseph Vernet, son ami et voisin d’atelier au Louvre,

est mort depuis huit ans. Robert se souvient sûrement alors des

fameux jardins de Méréville qu’il créa dans les années 1780 pour

le marquis de La Borde. Sans doute a-t-il aussi une pensée pour

son commanditaire, guillotiné en 1794, lui qui, emprisonné sous la

Terreur faillit partager son sort. Il continua à fréquenter sa veuve à

qui il présenta ses hommages en 1804 (voir J. de Cayeux, Hubert

Robert et les jardins, Paris, 1987, p.102).

Hubert Robert avait une maison à Auteuil, qui était alors un simple

village aux portes de Paris, où il faisait bon passer les beaux

jours. Il y avait disposé sa collection, formé depuis son voyage

en Italie (voir P. de Nolhac, Hubert Robert, Paris, 1910, p.76). Cette

collection détaillée dans notre carnet fut vendue aux enchères le 5

avril 1809 à la suite du décès du peintre. Le numéro 353 de la vente

comportait une série de « Cinquante volumes et livrets remplis de

croquis que Robert appelait ses promenades, offrant les idées les

plus ingénieuses et les plus utiles pour la composition ». Notre

carnet provient sans doute de cet ensemble.

Provenance :

- Sans doute vente après décès du peintre, Paris, 5 avril 1809, sous

le n° 353, qui comprenait « cinquante volumes et livrets remplis

de croquis que Robert appelait ses promenades, offrant les idées

les plus ingénieuses et les plus utiles pour la composition… »

- Collection Pierre de Nolhac

- Librairie Pierre Berès

- Sa vente, Paris, Hôtel Drouot, Pierre Bergé & Associés,

13 décembre 2006, n°629

Bibliographie :

Florence Ingersoll-Smouse,

Joseph Vernet. Peintre de Marine,

1714-1789

, Paris, 1926, vol. II, p. 13, mentionné dans la notice des

n°853-859bis

Hubert Robert 1733-1808. Un peintre visionnaire

, cat. exp. Paris,

musée du Louvre, 2016, mentionné p. 505

Tableaux et dessins anciens et du XIX

e

siècle