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les collections aristophil
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GANCE ABEL 1889 1981
Ensemble de 300 lettre autographes signées à Nelly
Kaplan, 1954-1979.
20 000 / 30 000 €
Importante correspondance autographe adressée à Nelly Kaplan,
au stylo à bille rouge, bleu, plus rarement au crayon, de diérents
formats, souvent in-4.
Figurent également des cartes postales dédicacées à Nelly Kaplan
ainsi que de nombreux billets amoureux, toujours signés Abel Gance.
Correspondance amoureuse et passionnée, la jalousie d’Abel Gance
et ses états dépressifs sont présents dans les lettres.
Abel Gance est ébloui par la beauté de Nelly Kaplan, et est déstabilisé
par sa personnalité, il lui adresse un questionnaire pour mieux la
comprendre et pour se sortir de son sortilège: «Aide-moi à me
retrouver»
Les passages érotiques sont souvent présents dans les lettres d’Abel
Gance.
Il fait part également de ses projets cinématographiques, notamment la
polyvision, mariage étroit des «harmoniques visuels et de la musique».
« Il faut que les images obéissent au même rythme occulte que la
musique ou vice-versa. »
C’est en 1954, lors d’une réception en hommage à Georges Mélies
qu’Henri Langlois, directeur de la Cinémathèque présente Nelly
Kaplan à Abel Gance dont elle deviendra l’assistante, à ses côtés, et
se passionnera pour la polyvision. Magirama, court-métrage réalisé
en 1956, est la première grande collaboration entre Abel Gance et
Nelly Kaplan.
En 1959-1960, elle publie sous le pseudonyme Belen des plaquettes
à tirage limité: «La Géométrie dans les spasmes», «Délivrez nous du
mâle», «Le Réservoir des sens».
Son premier court métrage est consacré au peintre Gustave Moreau
et elle réalise le remarquable film: «La Fiancée du pirate».
Intéressante correspondance amoureuse et artistique.