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BEAUX-ARTS
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COCTEAU JEAN 1889 1963
Lettre autographe signée aux éditions
Gallimard, 7 mars 1944. 1 page in-4 à
l’encre.
600 / 800 €
« Il me faut véritablement me « rouler à vos
pieds » et je me rends compte de l’ennui
que je vous cause. Un travail continuel et
très dur ne m’a pas encore laissé libre pour
une entreprise de vrai luxe d’âme… »
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COCTEAU JEAN 1889 1963
Le cinéma est-il est art ?
Manuscrit autographe signé, 1946,
une page in-4 à l’encre.
600 / 800 €
Manuscrit autographe. Réponse à une
enquête « Le cinéma est-il un art ? ».
L’intérêt de Cocteau pour le cinéma
remonte aux années 1910. Alors que nombre
d’intellectuels a°chaient leur mépris pour
le cinéma, Cocteau fut le premier écrivain
français à passer derrière la caméra avec le
Sang d’un poète en 1932.
Après 1932, son agacement est perceptible
lorsque quinze ans plus tard la question
de savoir si le cinéma est un art lui est
posée : « je n’arrive pas à comprendre la
question naïve : « le cinéma est-il un art ? ».
Le cinématographe est un art très jeune et
qui doit acquérir ses titres de noblesse. Il a
cinquante ans : mon âge. C’est vieux pour
un homme, jeune pour une muse »… « On
imagine la joie de Shakespeare s’il avait connu
cette machine à donner corps aux rêves –
celle de Mozart s’il avait pu enregistrer le
générique de la Flûte enchantée »…
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COCTEAU JEAN 1889 1963
Coriolan.
Manuscrit autographe. Une page in-4
à l’encre noire sur papier à en-tête de
la rue Montpensier.
600 / 800 €
Scénario de Coriolan, film de Jean Cocteau
jamais montré au public. Il fut réalisé à l’été
1947 dans sa maison à Milly-la-Forêt. C’est
Henri Filipacchi seul et unique membre
de l’équipe technique qui tenait la caméra.
Cocteau joue le rôle du magicien, Jean
Marais et Josette Day avec qui il tournait la
Belle et la bête et quelques figurants dont
Jean Genet font partie de l’équipe. Henri
Filipacchi en conserva l’unique copie (en
raison du type de pellicule employé, il n’était
pas possible de tirer de négatif). Le film fut
projeté quelquefois dans son appartement
de la rue d’Assas pour quelques privilégiés
dont Roberto Rosselini, Simone Signoret ou
Micheline Presle.
Le film appartient toujours aux héritiers
d’Henri Filipacchi qui respectent la volonté
de Cocteau de ne pas montrer cette œuvre
au public. Coriolan devant rester son « chef
d’œuvre inconnu », ce manuscrit est en
dehors de la bobine elle-même la seule
trace qui demeure de cette œuvre mythique.