Previous Page  49 / 148 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 49 / 148 Next Page
Page Background

47

BEAUX-ARTS

574

COCTEAU JEAN 1889 1963

Lettre autographe signée aux éditions

Gallimard, 7 mars 1944. 1 page in-4 à

l’encre.

600 / 800 €

« Il me faut véritablement me « rouler à vos

pieds » et je me rends compte de l’ennui

que je vous cause. Un travail continuel et

très dur ne m’a pas encore laissé libre pour

une entreprise de vrai luxe d’âme… »

575

COCTEAU JEAN 1889 1963

Le cinéma est-il est art ?

Manuscrit autographe signé, 1946,

une page in-4 à l’encre.

600 / 800 €

Manuscrit autographe. Réponse à une

enquête « Le cinéma est-il un art ? ».

L’intérêt de Cocteau pour le cinéma

remonte aux années 1910. Alors que nombre

d’intellectuels a°chaient leur mépris pour

le cinéma, Cocteau fut le premier écrivain

français à passer derrière la caméra avec le

Sang d’un poète en 1932.

Après 1932, son agacement est perceptible

lorsque quinze ans plus tard la question

de savoir si le cinéma est un art lui est

posée : « je n’arrive pas à comprendre la

question naïve : « le cinéma est-il un art ? ».

Le cinématographe est un art très jeune et

qui doit acquérir ses titres de noblesse. Il a

cinquante ans : mon âge. C’est vieux pour

un homme, jeune pour une muse »… « On

imagine la joie de Shakespeare s’il avait connu

cette machine à donner corps aux rêves –

celle de Mozart s’il avait pu enregistrer le

générique de la Flûte enchantée »…

576

COCTEAU JEAN 1889 1963

Coriolan.

Manuscrit autographe. Une page in-4

à l’encre noire sur papier à en-tête de

la rue Montpensier.

600 / 800 €

Scénario de Coriolan, film de Jean Cocteau

jamais montré au public. Il fut réalisé à l’été

1947 dans sa maison à Milly-la-Forêt. C’est

Henri Filipacchi seul et unique membre

de l’équipe technique qui tenait la caméra.

Cocteau joue le rôle du magicien, Jean

Marais et Josette Day avec qui il tournait la

Belle et la bête et quelques figurants dont

Jean Genet font partie de l’équipe. Henri

Filipacchi en conserva l’unique copie (en

raison du type de pellicule employé, il n’était

pas possible de tirer de négatif). Le film fut

projeté quelquefois dans son appartement

de la rue d’Assas pour quelques privilégiés

dont Roberto Rosselini, Simone Signoret ou

Micheline Presle.

Le film appartient toujours aux héritiers

d’Henri Filipacchi qui respectent la volonté

de Cocteau de ne pas montrer cette œuvre

au public. Coriolan devant rester son « chef

d’œuvre inconnu », ce manuscrit est en

dehors de la bobine elle-même la seule

trace qui demeure de cette œuvre mythique.