175
ACADÉMIE FRANÇAISE
Raoul Bonnet dans son
Isographie
, p. 225).
On joint
une P.S. par son père avec 4 lignes
autographes, [1699] (3 pages in-fol., petite
déchir. sans perte de texte), supplique au
Roi, pour demander justice contre Le Gras,
curé de Chatou, « qui journellement lui fait
de nouveaux procez, souleve les païsans de
Chatou contre luy », a détourné de l’argent
des dîmes, etc.
Conseils, secrétaire du cabinet de Sa Majesté
et président en sa Chambre des comptes,
et de son épouse, dame Magdelaine de
Villiers, aïeux de Dame Rose Magdelaine
Rose, épouse mineure de Portail, le partage
se faisant entre celle-ci et le chevalier Louis
Rose « aussy petit fils heritier pour moitié
moitié », avec inventaire de la vaisselle, de
l’argenterie et du linge...
Provenance
: collection Jean HANOTEAU
(c’est la pièce reproduite et commentée par
737
PORCHÈRES LAUGIER Honorat
de
(1562-1653) poète, élu
membre
fondateur
de l’Académie française
[AF 1634, 34
e
f].
L.A.S. « De Porcheres », Paris 28
juin, à Urbain de Maillé, marquis
de BRÉZÉ, maréchal de France, à
Bourbon ; 2 pages in-fol., adresse
avec cachets de cire rouge sur lacs
de soie blanche.
800 / 1 000 €
Rarissime et jolie lettre
.
[« Les lettres de Laugier de Porchères sont
d’une excessive rareté », indique Raoul
Bonnet, qui cite cette lettre.]
Le maréchal avait promis de revenir bientôt à
Paris, de Bourbon. « Quelle apparence y a-t-il
d’y demeurer si longtemps aux remedes pour
un si petit mal et combien est grand cellui
que vous causez Monseigneur, aux dames
qui desirent votre retour ? Chasquune d’elles
aura sujet de craindre ce que reprochoit
une belle Nimphe a son amant chasseur »,
et il cite deux vers italiens. Il conçoit que
le maréchal préfère la solitude, puisque sa
propre compagnie est la plus agréable, mais
« vous devez la votre a la cour, autant pour
son ornement, que pour votre gloire. Toutes
les plus honnestes gens vous y desirent
avec passion, auprez de leur maistre ; tant
ils en esperent de bons offices : et sans
passion auprez de leurs maistresses ; tant
ils y craignent votre concurrence. Aussi le
seul mal que je suis capable de vous sou-
haitter maintenant ; c’est un grand ennuy
qui vous chasse d’où vous estes : et quand
je le pourrois divertir par mes escrits, pos-
sible le desplaisir que je reçois de votre
esloignement m’empescheroit de l’entre-
prendre »… Il explique pourquoi il n’a pu
lui envoyer quelqu’un de ses « Entretiens »,
même celui, imparfait, que le maréchal a
déjà lu, mais il le tiendra prêt pour son retour,
qu’il souhaite prompt, « pour rendre la cour
a la cour mesme qui sans vous me semble
un desert »…
738
PORTAIL Antoine
(1675-1736)
magistrat, premier président au
Parlement de Paris [1724, 17
e
f].
P.S. « Portail », 20 juillet 1701 ; 6 pages
et quart in-fol. sur papier avec timbre
fiscal.
400 / 500 €
Partage de la succession de Toussaint ROSE,
marquis de Coye, conseiller du Roi en ses
INTERIEUR.indd 175
21/10/2019 16:28