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SAINT-JEAN ARNAULD D’ANDILLY (Angélique de). Relation de

la captivité de Mère Angélique de saint Jean de Port Royal des Champs, écrite

par elle-même. [Manuscrit du XVIII

e

siècle]. In-8 de 434 pp., vélin rigide,

plats recouverts de papier dominoté, dos lisse muet, tranches rouges (

Reliure

ancienne

)

.

1 000 / 1 200

Précieuse copie manuscrite

à l’encre brune d’une belle écriture très

lisible, du récit que la Mère AnJélique donna de sa captivité en

1665

.

Ce récit fut publié pour la première fois par les soins du Père Quesnel

en

1711

.

Religieuse de Port-Royal dont elle fut prieure puis abbesse, Angélique

de Saint-Jean Arnauld d’Andilly (

1624

-

1684

), entreprit avec succès la

réforme de sa communauté. Son intelligence et ses talents, notamment

reconnus par Marie de Médicis et Madame de Sévigné, en firent l’une

des grandes figures du jansénisme de son temps. Devant le succès du

mouvement religieux se développant en marge de l’Église catholique,

le pape Innocent X émana en

1653

la bulle

CumOccasione

condamnant

le jansénisme, appuyé en

1656

par le Formulaire d’Alexandre VII.

La Mère Angélique fut arrêtée avec une douzaine de ses sœurs de

Port-Royal et détenue au couvent des Annonciades d’août

1664

à

juillet

1665

par ordre de l’archevêque de Paris qui voulait obtenir leur

soumission en leur faisant signer un formulaire reconnaissant les

condamnations papales des doctrines de Jansénius.

De la bibliothèque Autier de Villemontée, avec ex-libris armorié. Notes bibliographiques du XIX

e

siècle au premier

contreplat.

J. Orcibal, « Relation de captivité d’Angélique de Saint-Jean Arnauld d’Andilly », Revue d’histoire de l’Église de France, XLI/137,

1955, pp. 308-311.

225 [SAINT-MARTIN (Louis-Claude de)]. Des erreurs et de la vérité, ou les hommes rappellés au principe universel de

la science.

Édimbourg

[Lyon], s.n.,

1782

. – [SUZE (Charles de)]. Suite des Erreurs et de la vérité, ou développement

du livre des hommes rappelés au principe universel de la science.

Salomonopolis

[Lyon],

chez Androphile,

à la Colonne inébranlable, 5784

[1784]. 2 parties en 3 volumes in-8, veau blond moucheté, dos orné, tranches

mouchetées (

Reliure de l’époque

)

.

300 / 400

Réunion des deux parties du traité ésotérique de Saint-Martin avec sa continuation reliées uniformément à

l’époque.

Ce premier écrit du Philosophe inconnu fut condamné par l’Inquisition de Lisbonne. Il s’agit d’une réfutation des

doctrines matérialistes basée sur la théorie gnostique de l’émanation ou des agents spirituels émanés du Verbe. Quant

à sa prétendue

Suite

, elle a été d’autant plus perfidement attribuée à Saint-Martin par les adversaires de sa doctrine

qu’elle défend des principes diamétralement opposés à ceux du

Livre des Erreurs et de la Vérité

. Son véritable auteur

serait le chevalier Charles de Suze.

Louis-Claude de Saint-Martin (

1743

-

1803

) « eut une très grande influence à la fin du XVII

e

siècle en réaction contre

les Philosophes et prépara l’avènement des Chateaubriand, Joseph de Maistre, Balzac, etc. Il fut avec son maître

Martinez de Pasqualis, l’initiateur des Illuminés dont Joseph de Maistre précise la pensée, toujours obnubilée, dans les

Soirées de Saint-Pétersbourg

» (Gabriel Hanotaux).

Très bel exemplaire en veau blond de l’époque.

Infime accident à une coiffe.

Dorbon, n°4309.

226 SAINT-SIMON (Louis de Rouvroy, duc de). Mémoires, ou l’Observateur véridique, sur le règne de Louis XIV, &

sur les premières époques des règnes suivans.

Londres ; Paris, Buisson, et Marseille, Jean Mossy, 1788

. 2 volumes

in-12, demi-basane fauve avec coins de vélin, dos lisse orné, tranches rouges (

Reliure de l’époque

).

800 / 1 000

Édition originale.

Cette édition en

2

volumes in-

12

est, d’après J.-C. Niel, la « véritable édition princeps » des

Mémoires

de Saint-Simon,

lesquels ont connu la même année une édition parue sous la même adresse en

3

volumes in-

8

.

Gérard Formel, qui préfère s’abstenir de statuer sur l’antériorité d’une édition ou d’une autre, reconnaît toutefois à

celle-ci « le mérite d’une incontestable rareté » (p.

109

).

Le premier tome provient du second état décrit par Gérard Formel.

Reliures restaurées, petites mouillures marginales, manque angulaire à un feuillet.

Formel, MI-1 – Coirault, p. 266 – J.-C. Niel, « L’édition princeps des Mémoires de Saint-Simon », Bulletin du bibliophile, 1946,

pp. 247-261.